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Paranoïa

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 24 juillet 1968 Série 0-39 Fiche N• 2518 Paranoia 1.

Le terme de paranoïa (en grec: délire, dérèglement) est l'un des mots les plus anciens qui aient été utilisés pour rendre compte des différentes manifestations du délire.

Au XIXe siècle, la psychiatrie allemande désignait par ce terme l'ensemble des psychoses.

De nos jours, il subsiste encore des divergenc.es quant à l'étendue de ce cadre.

2.

Dans ses premiers travaux Sigmund Freud, le créateur de la psychanalyse, reste fidèle aux théories du psychiatre allemand Kraeplin, qui utilise ce terme pour englober tous les délires.

Il l'oppose à une autre entité, la démence précoce dont la structure diffère profondément du délire paranoïaque.

Ce qui a toujours frappé les psychiatres, c'est la remarquable unité des manifestations de cette psychose.

Elle se caractérise par un délire fortement structuré avec prédominance de thèmes de persécution et érotomaniaques.

Le ~aranoïaque projette sur autrui ses propres désirs de haine et d'amour.

Il faudra attendre l'analyse de Freud cc Le Cas Schreber » (1911) pour que l'étiologie de la paranoïa soit mise en pleine lumière.

Il s'agit toujours d'une défense contre l'homosexualité.

3.

Les "Remarques psychanalytiques sur l'Autobiographie d'un Cas de Paranoïa" de Sigmund Freud marquent une étape essentielle dans la compréhension de cette maladie.

Le cas analysé est l'histoire de Daniel Paul Schreber, ancien président du Sénat de la Cour de Saxe, dont la publication des mémoires sous forme de livre "Mémoires d'un Névropathe» (1903) avait profondément éveillé l'attention des psy­ chiatres sur ce cas unique dans toute l'histoire de la psychiatrie.

Atteint de troubles nerveux, Schreber avait été soigné et guéri.

La paranoïa se déclencha quelques années plus tard, donnant naissance à un délire fortement structuré.

Le fantasme originaire est le désir d'être transformé en femme.

Cette transformation est d'abord vécue dans l'angoisse.

Le malade accuse le psychiatre qui l'avait soigné de vouloir ..

tuer son âme "• puis il attend de cette transformation le salut du monde.

Ce n'est que s'il devient la femme de Dieu, que le monde sera sauvé.

En attendant, lui Schreber, ne doit pas mourir.

4.

Dans l'analyse qu'il réalise à partir de ces mémoires, Freud met en évidence l'épisode qui a déclenché la maladie.

Il s'agit d'un désir homosexuel ressenti par le malade pour son frère et son père morts, réactivé par la rencontre avec le médecin qui le guérit une première fois.

Le paranoïaque ressent èette homosexualité d'une manière très culpabilisante et cherche à la nier en la projetant sur autrui et en la retournant en son contraire.

C'est ainsi que prend naissance le délire de persécution.

La proposition: «Moi je l'aime "• est transformée en "Je l'aime.

Non je ne l'aime pas.

Je le hais.

Je le hais parce qu'li me hait.

» 5.

L'univers du paranoïaque est un monde clos, dont il ne sortira jamais.

La psycha­ nalyse reste presque sans aucune efficacité sur de tels cas.

Aussi l'Internement du malade est-il souvent définitif car sa folie peut facilement le conduire jusqu'au crime.

Ayant projeté sur les autres son amour transformé en haine, il ne peut échapper à la menace qu'il a lui-même créée. 2 / 2. »

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