COMMONWEALTH
En 1949, deux ans après l’indépendance de l’Inde et du Pakistan, la conférence du Commonwealth des nations britanniques accepte d’avoir pour membres des États républicains, pour lesquels le souverain britannique ne soit plus que le chef (Head) du Commonwealth (il n’est pas question pour eux d’allégeance à la Couronne britannique) et que l’organisation devienne multiethnique et multilinguistique. Le terme « britannique » disparaît de son intitulé.
Jusqu’en 1972, la capitale naturelle du Commonwealth est Londres, où l’on installe en 1965 un « secrétariat du Commonwealth ». Par la suite, la conférence devient itinérante. Passée de moins de 10 membres en 1950 à 53 en 2004, l’organisation tient plus d’une mini-ONU (Organisation des Nations unies) que de l’ancien « club de gentlemen ». Elle a connu d’âpres divisions : ainsi la crise de Suez de 1956 et les questions de l’Afrique du Sud, même après le retrait forcé de celle-ci en 1962, et de la Rhodésie du Nord (actuel Zimbabwé), de 1964 à 1980.
L'entrée du Royaume-Uni en 1973 dans la CEE (Communauté économique européenne) n’a pas entraîné la fin du Commonwealth ; ses membres les moins développés, mais aussi la Nouvelle-Zélande, en ont tiré avantage. Le secrétariat de l’organisation est basé à Londres et divers organes et structures en coordonnent les activités.
COMMONWEALTH. Terme utilisé par les théoriciens politiques anglais du XVIIe siècle, comme Hobbes ou Locke, pour désigner l'organisation politique d'un État dans un sens analogue à celui des Romains : la res publica (la République).
COMMONWEALTH D'ANGLETERRE. Nom donné au gouvernement républicain dominé par Cromwell, qui caractérisa le régime depuis l'exécution de Charles Ier d'Angleterre (1649) jusqu'à la Restauration des Stuarts (1660). Voir Commonwealth of Nations, Révolution d'Angleterre (Première).
COMMONWEALTH OF NATIONS. Nom donné à l'ensemble des nations unies par une commune allégeance à la couronne britannique ou par la reconnaissance du souverain de Grande-Bretagne comme chef du Commonwealth. Défini en 1931 par le statut de Westminster, le premier Commonwealth créa une « communauté de nations » (British Commonwealth of Nations} réunissant le Royaume-Uni, ses dominions (anciennes colonies devenues pratiquement indépendantes), ses colonies et ses protectorats. L'adhésion était volontaire, les membres étant uniquement liés par un commun serment d'allégeance à la couronne britannique, condition qui disparut dès 1950. La plupart des colonies britanniques qui accédèrent à l'indépendance restèrent dans le Commonwealth (comme l'Inde et le Pakistan, en 1947) tandis que certains États usèrent de leur droit de retrait (l'Irlande en 1948, l'Afrique du Sud en 1961 et la Rhodésie en 1964). Le Commonwealth conserva jusque dans les années 60 une réalité économique fondée sur d'importantes relations commerciales, les liens s'étant considérablement relâchés depuis l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté économique européenne (1973). Plus qu'une communauté juridique - conférences des chefs de gouvernement tous les deux ans -, le Commonwealth est fondé sur le respect commun de certaines valeurs comme les droits de l'homme et la préservation de la paix. En 1991, le nombre des États membres était de 49, répartis en Afrique, en Amérique et en Asie.