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LE ZIMBABWÉ AU XXe SIÈCLE

Publié le 30/09/2020

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Ancienne Rhodésie du Sud. État de l'Afrique australe ; capitale Harare. Habitée par l'homme dès le début du paléolithique inférieur, la région constituant aujourd'hui le Zimbabwe subit les premières invasions bantoues entre le Ve et le Xe s. de notre ère. C'est à ces peuples bantous qu'il faut sans doute rattacher les célèbres ruines (monumentales, en pierre sèche, datant du IVe s. de notre ère) de la ville de Zimbabwe. Au XIVe s., les Portugais commencèrent à pénétrer dans cette région et entrèrent en relations avec le royaume du Monomotapa (v.). Au XIXe s., à la suite de l'expansion des Zoulous, le puissant chef zoulou Mosélékatsé conduisit sa tribu dans la région du Bulawayo, où il fonda, vers 1840, le royaume des Matabélés. Celui-ci subjugua aisément les tribus paisibles du Machona, installées plus à l'ouest. Au début de 1888, Cecil Rhodes, qui, depuis la colonie du Cap, menait l'expansion britannique en direction de la région des lacs, obtint du successeur de Mosélékatsé, Lobengula, un traité par lequel les Matabélés s'engageaient à n'accorder aucune concession de territoire sans l'aval de l'Angleterre. Les Portugais, qui, essayaient de s'assurer des positions dans cette région, furent éliminés par l'action énergique du gouvernement de Londres (traité anglo-portugais du 11 juin 1891). Dès 1890, la British South Africa Company de Cecil Rhodes avait envoyé dans le pays un groupe de 200 colons, protégés par une force de police de 500 hommes. En sept. 1890, ces colons fondèrent la future capitale de la Rhodésie du Sud, qui, en l'honneur du Premier ministre anglais de l'époque, fut nommée Fort Salisbury. Mais la présence britannique rencontra une résistance africaine. Les Matabélés prirent les armes dès 1893. Après trois mois de rudes combats, ils furent vaincus et leur roi Lobengula dut prendre la fuite ; ils se révoltèrent de nouveau en 1896, et il fallut tous les talents diplomatiques de Cecil Rhodes pour les ramener au calme. Pendant ce temps, l'expansion britannique avait progressé jusqu'au lac Tanganyika. Tout ce vaste territoire prit, en l'honneur du colonisateur, le nom de Rhodésie, mais fut partagé, en 1911, en une Rhodésie du Nord (v. ZAMBIE) et une Rhodésie du Sud. Jusqu'en 1923/24, ces deux protectorats restèrent administrés par la British South Africa Company. La majorité des colons s'établirent en Rhodésie du Sud. La population noire fut soumise à un régime d'apartheid. En sept. 1923, la Rhodésie du Sud refusa son intégration dans l'Union sud-africaine et devint une colonie jouissant de l'administration interne, avec un gouvernement et un Parlement ; mais toute la vie politique resta monopolisée par les Blancs, que l'exploitation des mines (or et cuivre), la culture du maïs, du tabac, et l'élevage enrichissaient rapidement. Après la Seconde Guerre mondiale, la conscience politique se développa dans la population noire. Les colons étaient beaucoup moins nombreux en Rhodésie du Nord et au Nyassaland qu'en Rhodésie du Sud, et c'est pour renforcer leur influence que fut constituée, en sept. 1953, la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland, dont le Premier ministre fut, à partir de 1956, sir Roy Welensky. Devant l'opposition grandissante des nationalistes noirs, organisés dans le National Democratic Party (NDP), le gouvernement fédéral introduisit la Constitution de 1961, qui, sur la base très restreinte d'un suffrage censitaire et d'un double collège électoral, accordait aux Noirs une certaine représentation politique, dérisoire cependant en regard de leur importance numérique. Les nationalistes noirs, qui s'étaient alors divisés en deux organisations rivales - la Zimbabwe African People Union (ZAPU) de Joshua Nkomo et la Zimbabwe African National Union (ZANU) de Ndabaningi Sithole -, refusèrent cette Constitution et boycottèrent les élections de déc. 1962, ce qui eut pour résultat d'amener au pouvoir les Blancs les plus conservateurs, regroupés dans le Front rhodésien. À la fin de 1963, la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland se disloqua ; la Rhodésie du Nord et le Nyassaland devinrent des États noirs indépendants, respectivement sous les noms de Zambie et de Malawi.  Une plus forte implantation des colons créait une situation particulière en Rhodésie du Sud, où les Blancs, qui ne représentaient cependant que 5 % de la population totale de la colonie, monopolisaient le pouvoir politique grâce au système électoral établi par la Constitution de 1961. Le Front rhodésien au pouvoir interdit les mouvements nationalistes ZAPU et ZANU, qui, d'autre part, s'opposaient violemment. Premier ministre à partir d'avr. 1964, Ian Smith, chef du Front rhodésien, réclama l'indépendance, que le gouvernement de Londres refusa d'accorder en raison de la politique de discrimination raciale pratiquée par le gouvernement rhodésien. Après l'échec des négociations avec le cabinet travailliste anglais, Ian Smith proclama unilatéralement l'indépendance de la Rhodésie (11 nov. 1965). La Grande-Bretagne appliqua aussitôt des sanctions économiques à la Rhodésie, et le Conseil de sécurité de l'ONU exigea que les autres pays du monde entier fissent de même. Le 2 mars 1970, la Rhodésie devint une république et rompit ainsi ses derniers liens avec la Couronne britannique. Les conservateurs étant revenus au pouvoir en Angleterre, les négociations reprirent, mais l'accord anglo-rhodésien du 24 nov. 1971, qui prévoyait une évolution progressive vers l'égalité politique des Noirs et des Blancs, fut rejeté par les nationalistes noirs. Dans la région septentrionale, le long des frontières de la Zambie et du Mozambique, le ZAPU, soutenu par l'Union soviétique, et le ZANU, appuyé par la Chine populaire, entreprirent, à partir de 1972, des actions de guérilla qui amenèrent la République sud-africaine à envoyer des forces de police au secours du gouvernement Smith. La position de ce dernier s'affaiblit encore au printemps de 1974, à la suite du retour des travaillistes au pouvoir à Londres et de la chute du régime salazariste au Portugal, qui priva la Rhodésie de l'appui du Mozambique. Les pressions du gouvernement sud-africain sur Ian Smith d'une part, des gouvernements africains noirs sur les nationalistes d'autre part, amenèrent, en déc. 1974, la libération des chefs du ZAPU et du ZANU, la conclusion d'un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations politiques sur le statut futur de la Rhodésie. Pressé par le secrétaire d'État américain Kissinger et par le Premier ministre sud-africain Vorster, Ian Smith accepta, le 24 sept. 1976, les principaux points du plan Kissinger : établissement de la règle de la majorité dans un délai de deux ans, mise en place durant la période intermédiaire d'un gouvernement à majorité africaine et d'un Conseil d'État composé en nombre égal de Noirs et de Blancs, cessez-le-feu et levée des sanctions de l'ONU contre la Rhodésie, garanties pour les Blancs de Rhodésie. Réunie à partir d'oct. 1976, la conférence de Genève fixa l'indépendance de la Rhodésie, devenue officiellement Zimbabwe en 1980, au 1er mars 1978. Après l'accord de paix signé à Londres le 21 déc. 1979, les élections législatives de févr. 1980 virent la victoire de R. Mugabe et du ZANU sur le ZAPU de J. Nkomo, ce dernier représentant surtout l'ethnie matabélé, qui fut associé au pouvoir avant d'être évincé (1981), ce qui provoqua des troubles durables au Matabeleland. La minorité blanche continua, elle, de participer au pouvoir et l'essentiel de ses privilèges fut préservé. En 1987, ainsi que le prévoyait la Constitution, les Blancs perdirent le droit à une représentation parlementaire spécifique, mais nombre de Blancs continuèrent à soutenir le ZANU et à être associés à la direction des affaires ; cependant, Ian Smith démissionna de toutes ses fonctions. Au début des années 1990, la sécheresse provoqua une grave disette et une situation de famine dans les régions reculées, contraignant le gouvernement à demander une aide alimentaire internationale. Sur le plan politique, Robert Mugabe, seul candidat à sa succession, fut réélu président de la République en mars 1996. Il annonça en août 1998 l'envoi de 10 000 hommes dans l'ex-Zaïre, aux côtés de ceux de l'Angola, pour soutenir Laurent-Désiré Kabila dans sa lutte contre les rebelles qu'appuyaient des troupes rwandaises et ougandaises. Il s'avéra bientôt que le coût de cet important contingent était supérieur à ce que pouvait supporter le fragile budget du pays, d'autant plus que, depuis cette intervention militaire, l'aide internationale était suspendue et que le renchérissement du pétrole grevait l'économie nationale. Dans ce contexte difficile, les électeurs, consultés par référendum en févr. 2000, rejetèrent la nouvelle Constitution qui devait accorder davantage de pouvoir au président. En avr., le pouvoir, soucieux de reconquérir son électorat, adopta une loi permettant d'exproprier sans dédommagement les fermiers blancs, ce qui provoqua plusieurs occupations violentes de fermes. Les élections législatives de juin, préparées dans un climat d'une extrême violence, virent une percée de l'opposition, n'accordant qu'une faible majorité au gouvernement. L'opposition contesta cette courte victoire et engagea, devant la Haute Cour du Zimbabwe, une procédure en annulation des résultats de plusieurs circonscriptions (ouverture des débats en févr. 2001). Réélu pour la cinquième fois en mars 2002, R. Mugabe a entamé une réforme agraire « accélérée » qui culmina en août par l'expulsion et l'arrestation de quelque 200 fermiers blancs.

« Article encyclopédique LE ZIMBABWÉ AU XXe SIÈCLE Les ruines du Grand Zimbabwé témoignent de l’ancienneté des royaumes shona, mais les frontières actuelles du pays ne remontent qu’à la fin du xixe siècle.

La Compagnie britannique d’Afrique du Sud, compagnie à charte commanditée par Cecil Rhodes (1853-1902), fonde Salisbury (future Hararé) en 1890.

Elle réduit les royaumes africains et délimite la Rhodésie du Sud. Le territoire obtient de la Grande-Bretagne un statut de colonie autonome en 1923.

Un Parlement élu composé de 30 membres détient l’essentiel des pouvoirs. Durant les années 1930, le United Party propose aux colons européens (51 000 en 1929) une politique fondée sur le principe du développement séparé des races. Sur le modèle sud-africain, des textes législatifs partagent le pays entre terres blanches (50 % des terres agricoles) et réserves africaines (tout Africain devait être muni d’un pass pour en sortir) et protègent les travailleurs blancs de la concurrence des Africains. De 1953 à 1963, la Rhodésie du Sud est intégrée dans la Fédération de Rhodésie-Nyassaland qui réunit les territoires des actuels Malawi, Zimbabwé et Zambie.

La Rhodésie du Sud profite de cette union, car elle draine les richesses minières de Zambie et agricoles du Malawi pour financer son propre développement. En 1965, après l’éclatement de la fédération sous la pression des mouvements nationalistes africains, le Front rhodésien, après de massives victoires électorales, déclare, pour maintenir le pouvoir blanc, l’indépendance de la Rhodésie.

La Déclaration unilatérale d’indépendance (UDI) se traduit par un durcissement de l’attitude envers les Noirs : le gouvernement calque sa politique sur le modèle de l’apartheid. Les sanctions internationales échouent : la situation d’autarcie du pays a pour résultat un accroissement de la production agricole et le développement d’une industrie de substitution.

Deux mouvements armés de guérilla se développent à partir du début des années 1970 : la ZAPU (Union du peuple africain du Zimbabwé), appuyée par l’Union soviétique et dirigée par Joshua Nkomo (1917-1999), un Ndebele, et la ZANU (Union nationale africaine du Zimbabwé), appuyée par la Chine populaire et dirigée par Robert Mugabe (1924-).

La guerre civile intérieure et la disparition des soutiens régionaux au milieu des années 1970 (surtout le retrait du Portugal du Mozambique) vient à bout du régime du Premier ministre Ian Smith (1919-).

À la suite des accords de Lancaster House (1979), des élections sont organisées sous l’égide du Royaume-Uni, la ZANU l’emporte largement (son implantation rurale et l’appartenance de R.

Mugabe à l’ethnie shona majoritaire ont été décisives).

La ZAPU tentera de maintenir ses bases dans le sud du pays, mais au début des années 1980, une répression d’une extrême violence lancée dans cette région réduira l’opposition ndebele. Après l’indépendance, en 1980, les clauses des accords de Lancaster sont respectées : maintien d’un quota de députés blancs au Parlement jusqu’en 1990 et non-expropriation des fermiers blancs.

Dans le même temps, écoles et dispensaires se multiplient et le rattrapage social est une priorité réelle. Mais c’est l’absence de changement et une dégradation progressive de la. »

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