STILICON ou STILICHON, Flavius Stilicho

Général romain d'origine vandale. Maître de la milice (394) et marié à Séréna, nièce de Théodose, il fut chargé de la tutelle de ses fils, Honorius et Arcadius, qui régnèrent respectivement en Occident et en Orient. Il se heurta à Rufin, ministre d'Arcadius, qui persuada le Goth Alaric de se jeter sur l'Occident. Stilicon se débarrassa de Rufin, contint la poussée des Barbares et remporta sur Alaric, qui pénétrait dans la plaine du Pô, la victoire de Pollenza (403). Mais déjà les Ostrogoths marchaient sur l'Italie. À la tête de mercenaires wisigoths, alains et même huns, Stilicon vainquit les Ostrogoths à Fiesole (406), sauvant ainsi l'Italie pour la seconde fois. Son obstination à revendiquer la Macédoine et la Dacie altéra ses relations avec l'Empire d'Orient. L'accord passé avec les Goths d'Alaric, qui étaient restés en Grèce, apparut en outre comme une trahison de l'idée romaine. Dans le même temps, les Vandales avaient envahi la Gaule et l'armée s'inquiétait du recrutement croissant de mercenaires barbares. Pour éviter une grave sédition, l'empereur Honorius décida de sacrifier son beau-père Stilicon, qui fut assassiné en août 408. Sa mort marque la séparation définitive des deux parties de l'Empire romain.

Stilicon, Flavius (v. 360-408) ; Vandale et maître de la milice.

Une des personnalités les plus controversées de l’Antiquité tardive, tant pour ses contemporains que pour la postérité. Selon les uns, avant tout le poète païen, originaire d’Égypte, Claudien, il est le dernier soutien de Rome contre les Barbares ; selon les autres, il a trahi l’Empire. Fils d’un officier vandale au service des Romains, converti au christianisme arien, S. est né en Pannonie. Serviteur de Rome, il s’élève rapidement à de hauts postes militaires. En 384, il épouse Séréna, la nièce de Théodose. Une année plus tard, il devient maître de la milice de l’Empire d’Occident, le poste de commandement militaire le plus élevé de l’Empire. Brillant général et homme d’État compétent, il a si bien réussi à obtenir ce poste de confiance et de hautes responsabilités que peu avant sa mort (395), Théodose le nomme tuteur de son fils Honorius âgé de onze ans. Il administre alors directement l’Empire d’Occident et reste chef légal des armées pour les deux parties de l’Empire. En 395, les intrigues de Rufin, préfet du prétoire d’Honorius, le privent de la partie orientale qu’il ne retrouva jamais. Préoccupé de l’unité de l’Empire, il occupe la fonction de régent pendant treize ans, avec un loyalisme absolu à l’égard des fils de Théodose, Honorius, l’empereur d’Occident, et Arcadius, l’empereur d’Orient. Sa tâche principale consiste à protéger les frontières de l’Empire contre l’afflux des Germains. Ses victoires répétées sur les Wisigoths, dirigés par Alaric (401-403), sur les Ostrogoths, conduits par Radagaise (405), la répression de la révolte du comte Gildon en Afrique (397-398) comptent parmi ses grands succès. Le peuple de Rome, rassuré, lui fait par deux fois (403 et 406) un accueil triomphal et on lui élève des statues. Mais il mène également une politique d’entente avec les Germains afin de les intégrer dans l’armée. Du Sénat de Rome, foncièrement anti-germanique, viennent les ennemis les plus acharnés de S. Au moment où la situation extérieure est la plus dangereuse, alors que les peuplades germaniques font irruption en Gaule et qu’Alaric marche sur l’Italie, ils le tuent à Ravenne sous prétexte qu’il convoite la couronne impériale pour son fils.

STILICON (v. 359-Ravenne, 408). Général et homme politique romain. Germain d'origine vandale, il défendit avec force l'Empire romain en combattant l'invasion des Barbares. Ambassadeur puis maître de la milice de l'empereur Théodose Ier le Grand, il fut le tuteur de son jeune fils, Honorius, devenu empereur de l'Empire romain d'Occident à la mort de son père. Stilicon s'illustra en contenant la poussée des Wisigoths et des Ostrogoths en Italie mais ne put défendre la Gaule envahie par les Vandales. Il mourut assassiné sur l'ordre d'Honorius. Voir Invasions (Grandes).

. Général de l'armée romaine qui devint régent de l'Empire romain d'Occident quand celui-ci, à la mort de Théodose, en 395, revint à son jeune fils Honorius (né en 384). Il repoussa la première invasion d'Alaric et des Wisigoths en Italie en 401 et 403, mais fut mis à mort sur ordre d'Honorius en 408 (avant le sac de Rome par Alaric en 410).