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OSTROGOTHS

Nom porté par une des deux grandes fractions du peuple germanique des Goths. Philologiquement, Ostrogoths signifie « Goths brillants » (et Wisigoths, « Goths sages »), mais, historiquement, le mot a revêtu à juste titre le sens de Goths de l'Est, les Ostrogoths ayant fondé à l'E. du Borysthène (Dniepr) et au N. de la mer d'Azov, vers 350 de notre ère, un vaste empire qui fut soumis par les Huns vers 375. Entraînés vers l'Europe occidentale par les Huns, dont ils furent les auxiliaires aux champs Catalauniques (v.), les Ostrogoths se trouvèrent libérés par l'effondrement qui suivit la mort d'Attila (453). Ils s'établirent alors, sous la suzeraineté romaine, en Pannonie, tout en mettant au pillage les provinces byzantines d'Europe. L'empereur byzantin Zénon, pour se débarrasser d'eux, lança leur chef Théodoric vers l'Italie, contre Odoacre, 488 ; après une guerre de cinq années (victoire de Théodoric sur les Hérules à Vérone, 489 ; siège de Ravenne, 490/93), Théodoric resta seul maître, non seulement de l'Italie péninsulaire, mais aussi de la Sicile, des régions alpestres, de la Dalmatie et de la Pannonie, auxquelles il ajouta la Provence en 508. Théodoric se voulut l'héritier de l'Empire romain : il restaura l'organisation politique et administrative de l'Italie, s'entoura de conseillers lettrés tels que Cassiodore et Boèce, imposa à tous ses sujets, qu'ils fussent d'origine germanique ou latine, l'usage du droit romain. Peut-être aurait-il pu réaliser ce qui devait être trois siècles plus tard l'œuvre de Charlemagne, s'il n'avait été acquis à l'arianisme (v.), ce qui lui aliéna l'Église. Celle-ci préféra donner son appui au Franc Clovis (v.), qui, par sa victoire de Vouillé sur les Wisigoths (507), brisa la grande coalition des Goths ariens esquissée par Théodoric. D'ailleurs, la restauration d'un empire d'Occident sous l'autorité des Goths ne pouvait qu'inquiéter Byzance : la mort de Théodoric, survenue en 526, fut suivie l'année suivante de l'avènement de Justinien à Constantinople, et la reconquête de l'Italie sur les Ostrogoths fut menée par les généraux byzantins Bélisaire (v.) et Narsès (v.) de 536 à 555.

OSTROGOTHS. Nom donné à l'une des deux branches du peuple germanique des Goths. À la fin du Ve siècle ap. J.-C., sous la conduite de leur roi Théodoric le Grand, ils créèrent en Italie le plus puissant des royaumes barbares qui disparut en 555 ap. J.-C., conquis par les troupes de l'empereur byzantin Justinien. D'abord installés, au IIe siècle ap. J.-C., au nord de la mer Noire, ils furent ensuite soumis par les Huns vers 375 ap. J.-C. et intégrés dans leur empire jusqu'à la mort d'Attila (453 ap. J.-C.). Ils s'établirent ensuite en Pannonie (nord-ouest des Balkans) avec l'accord de l'empereur romain d'Orient. Mais alors qu'ils avaient attaqué Constantinople (487 ap. J.-C.), l'empereur byzantin Zénon, pour se débarrasser d'eux, les détourna vers l'Italie qu'ils conquirent sous leur chef Théodoric le Grand (488-493 ap. J.-C.). Inquiet de la puissance du royaume italien des Ostrogoths, l'empereur byzantin Justinien entreprit sa reconquête sous la direction de ses généraux Bélisaire et Narsès (536-555 ap. J.-C.). Voir Byzantin (Empire), Germains, Invasions (Grandes).

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