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Yémen (1999-2000): Fin des contentieux frontaliers

Publié le 30/09/2020

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« Yémen (1999-2000): Fin des contentieux frontaliers Le président Ali Saleh a multiplié les triomphes personnels mais ses concitoyens attendaient toujours le bénéfice des réformes économiques mises en œuvre depuis 1995.

En juillet 1999, le socialiste Saleh Obad Moqbil, candidat unique de l'opposition, a été privé de participation à la première élection présidentielle directe par une Assemblée contrôlée par le parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG).

Seul un inconnu d'origine sudiste, Najib Qahtan al-Shabi, membre du parti présidentiel, a pu jouer les faire-valoir du président, lequel a été réélu avec 96 % des suffrages exprimés en septembre.

La participation à ce scrutin sans surprise a été faible du fait de l'appel au boycottage de l'opposition mais aussi de la tiédeur des islamistes du Rassemblement yéménite pour la réforme (RYR), alliés par tactique au régime, mais toujours très critiques, particulièrement après la visite à Sanaa en mars 2000 de touristes israéliens et des meurtres d'étudiantes à l'université de Sanaa. Le président a pris des mesures remarquées contre la consommation de qat ou en approuvant l'exécution en octobre 1999 du leader d'un groupe islamiste responsable d'un enlèvement de touristes qui prit fin avec la mort de quatre d'entre eux en décembre 1998.

Cette rigueur éphémère n'a pas suffi à mettre fin à l'insécurité dont souffre le pays.

En février 2000, le Parlement a approuvé une loi sur le pouvoir local qui constituait l'un des enjeux du conflit civil de 1994.

Les habitants de l'ex-Yémen du Sud se mobilisent contre Sanaa dans des comités populaires animés par un Parti socialiste yéménite y retrouvant une nouvelle légitimité. La politique économique gouvernementale a en partie suivi les recommandations du FMI, mais les privatisations et l'augmentation du prix de l'essence ont été ajournées et le redressement des cours pétroliers a entraîné une relâche de la rigueur budgétaire au profit des fonctionnaires et des achats d'armement.

Les réserves en devises ont atteint un niveau record et le début de l'exportation de gaz naturel liquéfié en 2004 ajoutera une nouvelle source de devises au pétrole, au tourisme incertain et à la zone franche d'Aden où doit s'ouvrir à l'été 2000 un terminal de fret aérien.

Pauvreté et chômage affectent de nombreux Yéménites qui assistent à la dégradation des prestations publiques d'éducation et de santé alors que les alternatives du secteur privé sont réservées aux citadins fortunés. Les visites effectuées début 2000 par le président en Belgique, au Canada, aux États-Unis et en Iran ont marqué la fin du long isolement imposé au Yémen à la suite de ses prises de position jugées pro-irakiennes dans la crise du Golfe en 1990.

Les célébrations fastueuses des dix ans de l'unité (entre le Yémen du Sud et le Yémen du Nord), le 22 mai 2000, ont été couronnées par la signature inattendue, le 12 juin à Jeddah, d'un traité censé régler définitivement le vieux contentieux frontalier, maritime et terrestre, entre le Yémen et l'Arabie saoudite, que des accords signés en 1995 et 1998 n'avaient pu débloquer.

Malgré des critiques de l'opposition et de certaines tribus, le Parlement a approuvé le traité deux semaines plus tard.

Le tribunal arbitral a clos le contentieux frontalier avec l'Érythrée fin 1999 en établissant la frontière maritime en mer Rouge après avoir attribué au Yémen la souveraineté sur la plupart des îles lors. »

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