Travaille -t-on pour gagner sa vie ?

« Bauvois T02 Emma Travaille -t-on pour gagner sa vie ? “Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’:omme et la Nature” dit Karl Marx, dans le Livre = du Capital .

Travailler signifie au sens philosophique que l’homme transforme ce qui l’entoure pour satisfaire ses besoins : travailler c’est agir sur le réel et la nature pour le modifier, donc ce processus se passe entre l’homme et la nature comme le dit Karl Marx.

Mais, premièrement nous savons que le travail est une spécificité humaine, seul l’homme travaille.

Et pourtant le travail est marqué p ar la souffrance, et la torture : le travail provient du mot latin "tripalium", qui signifie “machine à trois pieux”, destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où l’”instrument de torture”.

Deuxièmement, le travail est un moyen d'émancipation e t de satisfaction des désirs, par le biais du salaire et de l’argent, et en même temps nous recherchons, tout le temps, du temps libre, c'est -à- dire à être libéré du travail.

Face à ce paradoxe qui a traversé les années et les civilisations nous devons nou s poser la question de savoir ce que l'on gagne en travaillant.

En effet, le travail ne permet -il de gagner qu'un salaire ? Le travail est -il un moyen ou une fin en soi ? Le travail se réduit -il à l'emploi salarié ? Au fond, pourquoi travailler ? Nous pouv ons donc nous demander ce qu’apporte réellement le travail.

De ce fait, nous essayerons de voir si le travail, dans un monde où il est perçu comme une souffrance, est un seul moyen de subsister ou si, au contraire, il n’apporte pas plus à l'individu.

Nous montrerons tout d’abord un aspect négatif du travail, dans un deuxième temps nous verrons si le travail ne permet pas de donner un sens à sa vie, de la gagner.

Pour finir, nous étudierons le paradoxe que le travail procure. La nature servile du travail n ous montre la dimension extrêmement négative du travail qui véhicule l'idée qu'on ne gagne rien à travailler.

En ce sens le travail s'identifie à la peine.

Et ce que cette peine rapporte c'est, au mieux un salaire, à condition de supposer une juridiction o ù le travail est reconnu et associé à des droits.

Autrement dit le travail est une activité impliquant une violence : la violence sur soi, Rousseau Essai sur l'origine des langues, 1761 : “L'homme est naturellement paresseux ; il ne vit que pour dormir et végéter.” ; et la violence par rapport à la nature, travailler c'est contraindre une matière, ne pas demander l'accord, considérer la nature comme un simple moyen.

Travailler, c’est mettre son être, dans le circuit de la matière inerte, en faire un intermé diaire entre un état et un autre état d’un fragment de matière, en faire un instrument.

De l'Antiquité au Moyen Âge, le. »