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Touthmôsis III

Publié le 16/05/2020

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« Touthmôsis III Lorsque Touthmôsis III put effectivement exercer le pouvoir, après les vingt ans d'usurpation de la reineHatchepsout (1484 av.

JC), il trouva la situation extérieure de l'Égypte sérieusement compromise.

A l'intérieur de lazone de protectorat que Touthmôsis Ier avait portée jusqu'à l'Euphrate, les petits États asiatiques soumis avaientcessé de payer à l'Égypte le tribut auquel ils étaient astreints.

Et sous l'impulsion du royaume de Mitanni, quel'Euphrate séparait des protectorats égyptiens, trois cent trente princes et cités avaient formé une coalition contrel'Égypte sous l'autorité du prince de Qadesh. Sans perdre de temps, Touthmôsis III se mit aussitôt en campagne.

Ce fut la première des dix-sept expéditionsmilitaires dont les annales gravées sur les murs du couloir entourant le Saint des Saints du temple élevé parTouthmôsis III à Karnak, nous ont conservé le souvenir.

En quelques semaines, le roi mena ses troupes jusquedevant Megiddo où il écrasa les coalisés qui se réfugièrent dans la ville.

Après sept mois de siège, acculée par lafamine, la place forte se rendit.

Touthmôsis III se contenta du butin que lui remirent ses vassaux et, se bornant àexiger d'eux le serment qu'ils ne reprendraient plus jamais les armes contre lui, il laissa les coalisés rentrer librementchez eux après lui avoir abandonné leurs chevaux et leurs chars de bataille.

Après la prise de Megiddo, le roireconquit le pays jusqu'à la hauteur de Tyr.

Ayant fait ainsi la preuve de sa force, mais aussi de sa mansuétude, ilregagna Thèbes chargé de gloire.

Tous les ans, le roi allait désormais, jusqu'en 1464 av.

JC, monter avec sesarmées en Asie, tantôt pour y inspecter le pays, qu'il divisa en districts soumis à des commissaires chargés derecueillir les tributs, tantôt pour châtier quelques rebelles, mais aussi, pour y entreprendre de véritables campagnes.En 1476 av.

JC, il installa une base maritime dans le pays de Djahi (Phénicie) qui devait lui permettre de transporterrapidement son armée par mer en cas de besoin. L'année suivante il y débarqua et s'empara de la ville de Qadesh dont le prince était l'âme de la résistance contrel'Égypte.

Après cette victoire, il ramena en Égypte les fils des princes révoltés, afin de les faire éduquer àl'égyptienne et les attacher ainsi au pharaon.

En 1474 av.

JC, il reçut la soumission de tous les ports phéniciens,s'assurant de la sorte le contrôle du trafic international dont ces ports étaient les bases principales.

Mais il savaitque pour soumettre définitivement la Syrie, il devait s'en prendre au Mitanni et atteindre, pour cela, la frontière del'Euphrate.

En 1473 av.

JC, il gagna Byblos par la route de terre.

Il y fit construire des bateaux fluviaux en bois decèdre, qui, chargés sur des chars traînés par des bœufs, furent transportés jusqu'à l'Euphrate qu'il atteignit aprèsavoir remporté une importante victoire à Carchémish.

Il fit mettre ses bateaux à l'eau et envahit le Naharina (dans leroyaume de Mitanni), mais l'armée ennemie évita la bataille ; il dut donc se borner à razzier le pays.

Puis, avant deredescendre vers l'Égypte, il planta une stèle frontière sur la rive occidentale de l'Euphrate, voisine de celle qu'avaitjadis érigée son grand-père Touthmôsis Ier.

Il marquait ainsi sa volonté de ne pas étendre ses conquêtes au-delà dufleuve. L'Égypte, en effet, ne chercha jamais à amasser des territoires.

Son objectif, plus économique que politique, étaitd'établir son autorité sur la côte de la Syrie afin de s'assurer le contrôle des grandes voies internationales du traficmaritime. Ce fut au cours de cette campagne qu'il rencontra, sur les rives de l'Euphrate, une bande de cent vingt éléphants.Au cours de la chasse qu'il organisa aussitôt, il faillit être tué par un éléphant, et ne fut sauvé que par l'interventionde son fidèle garde du corps Amenemhet. Après les brillantes victoires de Touthmôsis III, l'Égypte apparaissait comme exerçant une incontestable suprématie.Effrayés par sa puissance, l'Assyrie, Babylone, les Hittites et même le pays lointain de Pount lui apportèrentspontanément des tributs.

L'île de Chypre, voisine des côtes de Syrie, lui fit parvenir un tribut de cuivre, de plomb,de lapis-lazuli et de bois (1472 av.

JC). Malgré cela, le Mitanni, dès l'année suivante, reprit la lutte en formant à nouveau contre l'Égypte une coalition deprinces syriens.

Le roi en eut raison par une grande victoire qu'il remporta à Arina près d'Alep.

Mais le roi de Mitannine se tenait pas encore pour battu.

En 1464 av.

JC, il fomenta contre Touthmôsis III une dernière coalition avec lesprinces des villes fortes de Qadesh et de Tounip, près de l'Oronte.

Qadesh fut assiégée et emportée d'assaut.

Cettefois, l'autorité du roi ne serait plus contestée jusqu'à la fin de son règne. Il est intéressant de constater que ce grand capitaine que fut Touthmôsis III ne fit jamais la guerre pour ramasserdu butin.

Les annales de Karnak donnent la composition de toutes les contributions de guerre que le roi leva dansles villes vaincues.

On est étonné de leur modération.

L'ensemble du butin réalisé au cours de ses dix-sept annéesde campagnes ne se monta, au total, qu'à 6 500 captifs ramenés en Égypte, 36 000 hl de grains, 40 000 têtes depetit bétail, 4 000 têtes de gros bétail, 1 000 chevaux, 270 kg de cuivre, 350 kg d'argent et 600 kg d'or, sanscompter les jarres de miel et de vin.

On doit admettre que ces contributions étaient très loin de représenter lesdépenses occasionnées par ces campagnes.

Les villes conquises ne furent pas détruites, les populations ne furentjamais massacrées, quand bien même il arrivât que les soldats se livrassent au pillage.

Les biens privés furentrespectés, seul, le roi dont la fortune se confondait avec celle de l'État, fut frappé de taxes.

Des familles furenttransportées en Égypte et installées sur des domaines du roi, mais on ne vit pas une fois des populations emmenéesen esclavage.

C'est que la guerre ne visait pas à détruire l'ennemi, mais à lui imposer la souveraineté du roid'Égypte, d'une part pour mettre l'Égypte à l'abri des invasions, d'autre part surtout pour des raisons économiques.. »

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