Sujet Grand Oral Mathématiques Problématique : Les jeux de hasard sont-ils encore un mystère… quand on connaît les probabilités ?
Publié le 18/06/2025
Extrait du document
«
Sujet Grand Oral Mathématiques
Problématique : Les jeux de hasard sont-ils encore un mystère… quand
on connaît les probabilités ?
Introduction : Qu’appelle-t-on vraiment le hasard ?
Quand on lance un dé, fait tourner une roue ou tire une carte, on parle souvent
de “hasard”.
Mais est-ce vraiment du hasard ?
Si on pouvait connaître la vitesse du lancer, l’angle, les frottements, la position
exacte du sol… alors, en théorie, on pourrait prédire le résultat.
La physique le
permettrait.
Mais dans la réalité, on ne maîtrise jamais toutes ces données : il y en a trop,
elles sont trop complexes, et elles nous échappent.
Alors, par simplicité, on
considère le résultat comme aléatoire.
Mais ce n’est pas un hasard pur ou magique : c’est un hasard modélisé.
On ne peut pas dire avec certitude ce qui va se passer sur un seul tirage, mais
sur un très grand nombre de répétitions, on peut prévoir des tendances.
C’est
exactement le rôle des probabilités : donner du sens à l’imprévisible.
Certains rêvent de manipuler ces probabilités pour devenir riche, d’autres les
étudient et se rendent à l’évidence : on perd toujours.
Ainsi, nous pouvons nous
demander si les jeux de hasard sont encore un mystère, quand on connaît les
probabilités.
I.
Comment les mathématiques modélisent le hasard
A.
Une seule expérience aléatoire
Pour étudier le hasard modélisé par les mathématiques, il faut d’abord
s’intéresser à des cas simples.
On peut alors utiliser ce qu’on appelle l’épreuve de
Bernoulli.
Pour comprendre, intéressons nous au lancer d’une pièce.
Deux résultats sont
possibles : pile ou face.
Il s’agit ici d’une épreuve de Bernoulli, c’est-à-dire une
expérience avec seulement deux issues : un “succès”, ici obtenir pile), ou un
“échec”, ici obtenir face.
Chaque issue a une probabilité : p pour le succès, 1 − p pour l’échec.
On peut associer à cette expérience une variable aléatoire qu’on note X, et qui
prend la valeur 1 en cas de succès, et 0 en cas d’échec.
A partir de cette variable, on peut utiliser 3 outils pour décrire le comportement
du jeu.
D’abord, il y a l’espérance, c’est-à-dire la moyenne attendue de X.
Elle
est égale à p.
Ensuite, la variance nous dit à quel point les résultats peuvent
s’éloigner de cette moyenne.
Elle vaut p(1 − p).
Enfin, l’écart-type, qui est la
racine carrée de la variance, permet de visualiser plus facilement cette
dispersion, car il est exprimé dans la même unité que X.
Prenons une pièce un peu biaisée, qui donne pile 40 % du temps.
En lançant
cette pièce un grand nombre de fois, on peut s’attendre à ce que pile apparaisse
environ dans 4 cas sur 10.
Ce ne sera pas exact à chaque fois, mais la tendance
générale est prévisible.
B.
Répéter l’expérience rend le hasard plus lisible
Dans la vie, on ne se limite pas à un seul lancer.
On joue plusieurs fois, on
remplit plusieurs grilles, on tente plusieurs paris.
Quand on répète la même épreuve de façon indépendante, on parle d’un schéma
de Bernoulli.
Et dans ce cas, la variable aléatoire X compte non plus le résultat d’un seul essai,
mais le nombre total de succès sur un certain nombre d’essais.
On dit alors que X suit une loi binomiale.
Elle permet ainsi de calculer la
probabilité d’avoir exactement un certain nombre de succès, de connaître
l’espérance, qui correspond au nombre moyen de succès attendus (notée np), et
de mesurer la variance, c’est-à-dire l’écart autour de cette moyenne (notée np(1
− p)).
Imaginons qu’on lance dix fois la même pièce truquée, avec 40 % de chances
d’avoir pile à chaque lancer.
On s’attend à obtenir environ 4 piles au total.
Et grâce à la loi binomiale, on peut
aussi estimer la probabilité d’en obtenir exactement 4.
Même si chaque lancer reste aléatoire, les résultats deviennent plus réguliers et
prévisibles à l’échelle d’un grand nombre d’essais.
C.
Quand les probabilités révèlent à quel point il est difficile de gagner
Certains jeux, comme le Loto ou l’Euromillions, ne sont pas modélisables avec
une probabilité simple.
Ce qu’il faut regarder ici, c’est le nombre de combinaisons
possibles, et donc la difficulté purement mathématique de gagner.
C’est la combinatoire qui permet de compter ces combinaisons.
Par exemple, pour savoir combien de façons il existe de choisir 5 numéros parmi
49, on utilise un coefficient binomial, noté “k parmi n”.
Il correspond à :
Dans le cas du Loto, on obtient environ 1,9 million de combinaisons.
Cela signifie que la probabilité de tomber sur la bonne grille est de 1 sur 1,9
million.
Et ce chiffre ne change....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Grand Oral Sujet 2 Mathématique : Comment les mathématiques permettent-elle de modéliser les jeux de hasard ?
- Grand oral mathématiques: Comment les probabilités conditionnelles sont-elles mises au profit des tests diagnostiques ?
- Grand Oral Maths: Comment les mathématiques nous poussent à ne pas jouer aux jeux d’argent ?
- Grand oral Bac : les jeux de hasard
- oral maths bac: : Comment les mathématiques nous permettent-elles de savoir si l’on a intérêt de jouer aux jeux de hasard ?