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sujet bac - Spécialité Humanités

Publié le 02/03/2022

Extrait du document

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sens large, considérée dans sa différence ? La force de tels ouvrages est précisément de ne laisser personne indemne, de conduire chacun à s’interroger, à se remettre en question. Comme le dit l’auteur, « on est toujours l’étranger de quelqu’un ». La littérature peut, enfin, servir l’argumentation, de façon plus ou moins détournée, de l’essai (où les idées sont exprimées sans détours) à l’apologue (où elles sont implicites, masquées par une narration qui a fonction de divertissement), en passant par diverses formes. C’est sans doute ici sa principale fonction d’éducation… celle qui, précisément, a occasionné et occasionne toujours des condamnations, des tensions entre écrivains et détenteurs du pouvoir, garants de l’ordre public. Dès le Moyen Age, les auteurs et lecteurs de romans – c’est-à-dire, à l’époque, d’œuvres de fiction – étaient punis, ces ouvrages étant considérés comme impies. Molière, au XVIIème siècle, a vu plusieurs de ses pièces interdites parce qu’elles choquaient la morale – ce fut le cas, par exemple, de Dom Juan. Les philosophes des Lumières ont eu fort à faire pour faire évoluer les mentalités, et eurent recours à divers procédés pour déjouer l’impitoyable censure de l’époque, que ce soit en jouant la carte de l’exotisme et des faux témoins comme Montesquieu dans les Lettres Persanes, ou celle du conte philosophique comme Voltaire (Candide, Zadig, Micromégas…), etc… Dans des temps moins reculés, des écrivains ont aussi fait les frais de cette même censure de la part de régimes politiques dictatoriaux. Depuis 1990, date de parution des Versets sataniques, essai dans lequel il dénonce les excès du coran, l’écrivain iranien Salman Rushdie est ainsi condamné à mort dans son pays et exilé en Angleterre. Les exemples sont nombreux et variés, qui témoignent tous de ce pouvoir de la littérature – jusqu’aux chansons de Renaud qui, pour populaires et plaisantes qu’elles soient, sont souvent engagées (c’est ainsi le cas de « Manhattan-Kaboul », qui met en présence deux innocents victimes de la guerre Etats-Unis/Irak pour dénoncer par l’exemple la violence gratuite dans le monde). *********** En fin de compte, la littérature remplit deux fonctions aussi importantes l’une que l’autre : art du langage, elle vise originellement à distraire, à provoquer chez le lecteur un plaisir, quelle que soit sa nature précise. Mais c’est précisément ce pouvoir de séduction qui en fait un instrument, un outil. Lorsque cette utilité est consciente, voulue par le lecteur qui lit dans un souci de profit, alors on peut parler d’une autre fonction essentielle de la littérature. Mais il peut arriver que le lecteur soit « éduqué malgré lui », qu’il se retrouve face à un message qu’il ne pensait peut-être pas trouver en lisant tel ou tel ouvrage, dont l’impact tient à ce même pouvoir de séduction que nous évoquions précédemment. Il apparaît donc que ces deux fonctions sont indissociables, l’une alimentant l’autre. Peut-on, dès lors, parler de « dangers », de « pièges » de la littérature ? Sans doute, si on voit en elle une tentatrice à laquelle on ne peut résister… mais il s’agit là de considérations qui sortent du cadre de notre débat.

« 1 ère technologique - DEVOIR TYPE BAC Objet d’étude : CONVAINCRE, PERSUADER, DELIBERER CORPUS : l’intégralité du corpus figure dans le manuel « Expression 2 nde -1 ère » - MAGNARD 1.

Claude LEVY-STRAUSS, Tristes Tropiques (1955) de « Dans la savane obscure… » à « de la tendresse humaine.

» 2.

Photographie : la sieste 3.

Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie (1788) de « Tout leur étude était de se complaire et de s’entraider..

» à « plein de l’amour de leurs parents.

» 4.

DIDEROT, Supplément au Voyage de Bougainville (1772) De « Laisse-nous nos mœurs… » à « de tes vertus chimériques.

» QUESTIONS : 1.

Identifiez la forme d’argumentation représentée dans chaque doc.

écrit.

Justifiez en citant les textes.

(3 pts) 2.

En décrivant de manière détaillée la photo du document 2, montrez le rôle qu’elle joue par rapport au texte de Lévy-Strauss (document 1).

N’oubliez pas de citer le texte.

(2 pts) TRAVAUX D’ECRITURE : Sujet 1 : COMMENTAIRE Commentez le texte de Diderot.

Vous pourrez, par exemple, montrer comment les procédés d’expression employés par le vieillard lui servent d’une part à réfuter l’occidentalisme, et d’autre part à affirmer un certain art de vivre.

Sujet 2 : DISSERTATION La fonction de la littérature (roman, poésie, théâtre, essai…) vous paraît-elle essentiellement de distraire ou d’éduquer ? Vous analyserez cette question en prenant appui sur les textes 3 et 4 de ce corpus, mais aussi sur vos lectures personnelles. Sujet 3 : ECRITURE D’INVENTION Imaginez la suite directe du texte 4 sous forme d’un dialogue argumentatif entre Bougainville et le vieux Tahitien. L’enchaînement des répliques montrera l’opposition fondamentale des deux hommes, chacun cherchant à convaincre l’autre par des arguments rationnels, et à le persuader par les moyens que vous voudrez. QUESTIONS : 1.

Identifiez la forme d’argumentation représentée dans chaque doc.

écrit.

Justifiez en citant les textes.

(3 pts) La portée argumentative du premier document réside essentiellement dans sa capacité à persuader .

Pas d’arguments proprement dits, ici, pas de démonstration bien ordonnée : Lévy-Strauss dépeint le mode de vie rudimentaire des indiens Nambickwara dans le seul but d’émouvoir son lecteur.

Il évoque ainsi leur « humanité si totalement démunie » ( « paravent de palmes et de branchages hâtivement plantés dans le sol du côté d’où l’on redoute le vent ou la pluie », « pauvres objets » …) , mais aussi, en parallèle, leur bonheur (fait de « caresses », de « chuchotements et de rires »), ceci afin de lui faire ressentir un peu de l’ « immense gentillesse » , de la « profonde insouciance » et de la « naïve et charmante satisfaction animale » qui caractérise ce peuple.

La description est donc ici un instrument de persuasion : grâce à l’emploi de ces nombreux termes mélioratifs, on comprend implicitement que l’auteur valorise ce mode de vie. Le troisième document , en revanche, vise plutôt à convaincre par des arguments rationnels.

Le récit des conditions de vie de Paul et Virginie permet à l’auteur de présenter une certaine idéologie : celle de la bienheureuse ignorance (« ils étaient ignorants comme des Créoles ») qui favorise l’harmonie entre les hommes (« toute leur étude était de se complaire et de s’entraider »).

Aux objections que pourraient lui faire les occidentaux, il répond point par point : ces deux jeunes gens vivent heureux alors même qu’ils ne connaissent ni l’alphabet (« ne savaient ni lire ni écrire » ), ni l’histoire de leur civilisation (« ne s’inquiétaient pas de ce qui s’était passé dans les temps reculés et loin d’eux »), ni la géographie (« leur curiosité ne s’étendait pas au-delà de cette montagne »), ni aucune religion dogmatique (« on ne leur (en) avait appris que ce qui la fait aimer »). Mieux : ils sont même parés de qualités fondamentales telles que l’honnêteté et l’humilité.

Ce texte est donc polémique, puisqu’il remet en question les fondements majeurs de la civilisation occidentale. Le quatrième document , enfin, vise lui aussi à convaincre .

Diderot utilise le dialogue (même si un seul protagoniste s’exprime ici) pour faire parler directement un « sauvage » - en l’occurrence un Tahitien – qui défend violemment son mode de vie par opposition à celui des occidentaux.

Il s’agit donc encore d’une polémique, qui oppose d’un côté les « besoins factices » et les « vertus chimériques », de l’autre des mœurs considérées comme « sages et honnêtes ».. »

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