Singapour (1989-1990)
Publié le 23/09/2020
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Singapour (1989-1990)
Le renvoi de milliers d'immigrés illégaux à l'étranger en mai 1989, puis
l'autorisation de leur retour, a souligné le problème de la pénurie de
main-d'oeuvre à Singapour.
Un grave exode des cerveaux et une croissance
démographique presque nulle font comprendre pourquoi le gouvernement a fait
appel à 100 000 Cantonais de Hong Kong en juillet 1989.
Le souci de maintenir un
équilibre racial et religieux (entre Chinois, Malais et Indiens) l'a cependant
amené à limiter l'immigration massive.
L'économie a été florissante avec un taux
de croissance de 9,2% en 1989 et un regain dans l'industrie de la construction.
Par habitant, Singapour possède des réserves de devises étrangères supérieures à
celles de la Suisse ou de Taïwan.
Sur le plan diplomatique, les relations se sont améliorées avec les États-Unis.
Le chef du gouvernement, Lee Kuan Yew, s'est attiré des critiques des pays
voisins (Malaisie et Indonésie) lorsqu'il a offert aux États-Unis d'aménager une
base militaire sur son territoire.
Néanmoins, les relations avec la Malaisie et
l'Indonésie se sont améliorées au point où des manoeuvres militaires conjointes
ont eu lieu.
En ce qui concerne les libertés civiles, un dissident politique a été libéré
après 22 ans de prison.
Mais l'avocate Teo Soh Lung et Vincent Cheng, tous deux
accusés de complot marxiste en 1987, n'ont pas été relâchés et ont attiré
régulièrement l'attention des médias occidentaux.
Lee Kuan Yew, chef suprême de
la petite république, a déclaré à la BBC (British Broadcasting Corporation)
qu'il voulait prendre sa retraite à la fin de 1990, année du 25e anniversaire de
la cité-État.
Son dauphin demeure l'actuel "numéro deux", Goh Chok Tong.
En mars
1990, le gouvernement a annoncé son intention de rendre le poste de président
(traditionnellement honorifique) électif.
Agé de 66 ans, Lee Kuan Yew a affirmé
ne pas s'y intéresser..
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