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« Si Dieu n'existe pas, tout est permis. » Dostoïevski, Les Frères Karamazov. Commentez cette citation.

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Si Dieu n'existe pas, tout est permis. » Dostoïevski, Les Frères Karamazov. Commentez cette citation. Ce document contient 2329 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Citation.

« Analyse et Problématique: L'idée est: la morale humaine repose sur un principe transcendant et divin dejustice.

Sans ce principe, elle s'effondre.La problématique: elle s'interrogera justement le présupposé contenu danscette affirmation.

Les hommes sont-ils incapables, de leur propre fait, defonder une morale? Une morale immanente, purement humaine, est-ellepossible ? Avant toute chose, on lira ce texte de SARTRE auquel ce sujet fait écho: Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existait pas, tout serait permis ».

C'est làle point de départ de l'existentialisme.

En effet, tout est permis si Dieun'existe pas, et par conséquent l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve nien lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher.

Il ne trouve d'abord pasd'excuses.

Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamaisexpliquer par référence à une nature humaine donnée et figée ; autrementdit, il n'y a pas de déterminisme, l'homme est libre, l'homme est liberté.

Si,d'autre part, Dieu n'existe pas, nous ne trouvons pas en face de nous desvaleurs ou des ordres qui légitimeront notre conduite.

Ainsi, nous n'avons niderrière nous ni devant nous, dans le domaine numineux des valeurs, desjustifications ou des excuses.

Nous sommes seuls, sans excuses.

C'est ce quej'exprimerai en disant que l'homme est condamné à être libre.

Condamné,parce qu'il ne s'est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce qu'il fait.

Jean-Paul SARTRE [Introduction] Dans la Bible, les lois, qu'elles soient morales ou de simples règles de droit, indiquent aux hommes leur devoir.

Ellesdéterminent ce qu'ils peuvent faire et ce qui leur est défendu.

C'est Dieu lui-même qui les conçoit et les donne auxhommes par l'intermédiaire des prophètes, scellant ainsi pour longtemps le sort de la morale à celui de la religion. Pour autant, peut-on aller jusqu'à conclure que, «si Dieu n'existait pas, tout serait permis»? C'est ce que semblecroire le personnage d'un roman de Dostoïevski, Ivan Karamazov: « Pas d'immortalité de l'âme, donc pad de vertu,ce qui veut dire que tout est permis.

» Pour répondre à cette question, nous allons examiner le rapport de la morale et de la religion.

Les hommes sont-ilscapables d'eux-mêmes de se donner et de respecter des lois morales ? Le fondement de la morale doit-il êtretranscendant ? Une morale purement terrestre, immanente, est-elle possible ? [Partie I.

La morale comme loi divine.] Dans la Bible, Dieu donne ses règles au peuple hébreu sur le mont Sinaï.

Ce sont des règles de droit, comme parexemple : « Quand vous achèterez un serviteur hébreu, il sera serviteur pour six ans ; la septième année, il pourras'en aller librement...

» (Exode, 21).

Mais ce sont aussi, et surtout, des prescriptions morales, celles qui répondent àla question « que dois-je faire ? » : les fameux : « Tu ne commettras pas de meurtre » ; « Tu ne commettras pasd'adultère » ; « Tu ne commettras pas de vol » ; « Tu ne prononceras pas de faux témoignage contre ton prochain» (Exode, 20, les Dix Commandements). Le livre suivant, le Lévitique, poursuit renonciation des lois, fixant les devoirs et les interdits dans les conduites deshommes, notamment en matière de sexualité. Dieu n'est donc pas seulement le Créateur du monde et des hommes.

Il est surtout le Législateur, celui qui demandeaux hommes d'obéir à ses commandements.

Il promulgue prescriptions, devoirs et défenses.

Pour leur donner forcede loi, sa justice sanctionne le respect ou le non-respect de ses ordres.

Le Législateur est aussi le maître deschâtiments.

Ainsi, certaines fautes méritent la peine de mort.

« Celui qui frappe son père ou sa mère doit être mis àmort » ; « Celui qui enlève une personne doit être mis à mort, qu 'il ait vendu sa victime ou qu 'on la trouve encorechez lui.

» (Exode, 20.) Le respect des lois morales est donc suspendu à la justice des hommes et à ses sanctions.

Mais derrière la justicedes hommes se profile celle de Dieu.

Dieu juge ; il punit et récompense.

La moralité dépend de Dieu comme de celuiqui détient les clés du salut. [Partie II] La religion comme aliénation de la liberté humaine à devenir authentiquement morale. »

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