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Séquence I L’humanisme. Texte 1 : Rabelais, Tiers Livre, chapitre 51, « L’éloge du Pantagruélion ».

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Séquence I L’humanisme. Texte 1 : Rabelais, Tiers Livre, chapitre 51, « L’éloge du Pantagruélion ». Ce document contient 620 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Sans cette herbe, les cuisines seraient ignobles, les tables détestables, même si elles étaient couvertes de toutes sortes de mets exquis ; les lits seraient sans délices, même si on y trouvait en abondance or, argent, ambre, ivoire et porphyre[i].

Sans elle, les meuniers ne porteraient pas de blé au moulin, et n'en rapporteraient pas de farine. Sans elle, comment seraient portés les plaidoyers des avocats à l'audience ? Comment serait, sans elle, porté le plâtre à l'atelier ? Sans elle, comment serait tirée l'eau du puits ? Sans elle, que feraient les tabellions[ii], les copistes, les secrétaires et les scribes ? Est-ce que ne périraient pas les chartes et les titres de rente ? Le noble art d'imprimerie ne périrait-il pas ?[...] Par elle les bottes, bottines, bottillons, houseaux[iii], brodequins, souliers, escarpins, pantoufles, savates sont mis en forme et en usage.

C'est elle qui tend les arcs bande les arbalètes, fait les frondes.

Et, comme si c'était une herbe sacrée, magique comme la verveine, et tenant en respect les Mânes et les Lémures[iv], on ne se passe pas d'elle pour inhumer les corps humains. Je dirai plus : au moyen de cette herbe, les substances invisibles sont, de façon visible, saisies, prises, retenues et comme mises en prison : grâce à cette prise et à cette saisie, les grosses et pesantes meules[v] sont tournées agilement pour le profit insigne de la vie humaine.

Et je m'ébahis de ce que l'invention d'une telle pratique ait été pendant tant de siècles cachée aux antiques philosophes, étant donné l'utilité inappréciable qui enprovient, étant donné la fatigue intolérable que les hommes supporteraient sans elle dans leurs moulins. Au moyen de cette herbe, puisqu'elle permet de capter les flots de l'air, les gros navires de charge, les grands paquebots, les forts galions, les nefs à mille et dix milleplaces, sont arrachés à leur mouillage et poussés au gré de ceux qui les gouvernent. Par le moyen de cette herbe, les nations que Nature semblait tenir cachées, impénétrables et inconnues, sont venues à nous et nous à elles : prouesse dont sont incapables les oiseaux, quelque légèreté de pennage[vi] qu'ils possèdent et quelque liberté de nager dans l'air qui leur soit baillée[vii] par Nature.

[...

] Si. »

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