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Samuel Hearne

Publié le 16/05/2020

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« Samuel Hearne1745-1792 Samuel Hearne, dès la deuxième moitié du XVIIIe siècle, ouvrit à l'exploration de la race blanche les territoires stériles qui terminentle continent américain sur les rives de l'océan Glacial.

Son Oeuvre diffère de celle de La Vérendrye : plus brève, de réalisation plusrapide, elle répond aux conceptions de l'explorateur et non du colonisateur.

A la base nous retrouvons, comme dans les entreprises deLa Vérendrye, le désir de bénéfices commerciaux.

Mais c'est dans le domaine de la découverte que les initiatives de Samuel Hearneprésentent leur principal intérêt.

Elles étendirent en effet la connaissance du continent américain à cet immense secteur des BarrenGrounds qui se déploie entre la zone de la forêt et les bords de l'océan Arctique.

Si elles n'aboutirent qu'à une connaissanceélémentaire de la région, fait inévitable en raison de l'itinéraire limité suivi par Samuel Hearne, elles enrichirent singulièrement lascience géographique de l'époque, car elles donnèrent lieu à la publication d'un récit où l'explorateur condensa toutes les données quesa curiosité d'esprit l'avait poussé à réunir sur le pays lui-même et ses populations. Né en 1745, engagé de bonne heure dans la marine, Samuel Hearne était entré au service de la Compagnie de la Baie d'Hudson.Incorporé au personnel du Fort Churchill, il y avait été employé dans la navigation côtière.

Lorsqu'il entreprit son premier voyaged'exploration dans les Barren Grounds en 1769, la Compagnie s'apprêtait à abandonner la politique d'immobilité relative qu'elle n'avaitcessé d'observer depuis près d'un siècle sur le littoral de la "Baie du Nord".

L'offensive canadienne menaçait d'anéantir le courantcommercial qui avait longtemps drainé les fourrures de l'intérieur vers ses comptoirs.

Devant le danger grandissant, la Compagnieprojetait d'édifier dans l'intérieur des postes de traite permanents qui préviendraient la ruine de son commerce.

Graduellement ellemultiplia les entreprises de pénétration vers la Prairie d'une part, vers les étendues rocheuses du Bouclier canadien d'autre part.

Dansles deux cas, Samuel Hearne figure à l'avant-garde de ces expéditions : en 1774, il reçut mission d'établir le poste de Cumberland surles bords du lac du même nom, et d'amorcer ainsi l'exploitation des ressources de la Prairie ; la tâche lui fut confiée en raison del'expérience qu'il avait acquise, de 1769 à 1772, au cours de ses pérégrinations dans les Barren Grounds, qui demeurent son principaltitre de gloire. Si les efforts de la Compagnie se portèrent d'abord vers ces territoires stériles du Grand Nord, c'est que l'espoir de découvrir desgisements de cuivre s'ajoutait ici à la perspective d'intensifier le commerce des fourrures.

Plusieurs indices venaient d'attirer l'attentionsur ces éventuelles mines de cuivre : c'était la découverte récente des vestiges de l'expédition de James Knight qui avait déjà tentél'aventure en 1719 ; c'était surtout l'arrivée au Fort Churchill d'Indiens du groupe déné, munis de morceaux de cuivre dont ilsdécrivaient confusément l'origine.

Les gouverneurs du fort s'intéressaient depuis de longues années à ce problème, et la traditions'était créée qu'il existait une mine de cuivre à une distance approximative de six cent cinquante kilomètres, près d'une rivièretributaire de l'océan Arctique. A la demande de la Compagnie, Samuel Hearne entreprit en 1769 de découvrir le gisement.

La tâche était difficile, car il s'agissait deparcourir un territoire inconnu, où les possibilités alimentaires étaient en grande partie subordonnées aux déplacements des caribousarctiques.

Lorsque Samuel Hearne quitta le Fort Churchill, en novembre 1769, l'hiver était trop avancé déjà, et les animaux avaientdéserté les Barren Grounds.

Les Indiens (Chipewyan) qui devaient guider l'expédition se découragèrent rapidement et faussèrentcompagnie à l'explorateur, ne lui laissant d'autre alternative que de renoncer momentanément à son projet.

En février 1770, il en tentade nouveau la réalisation.

Escorté de Chipewyan et de Cree, franchit la vallée de la Seal river, aborda les Barren Grounds et dépassala rivière Kazan.

Mais la progression, toujours retardée par l'incertitude des moyens de subsistance, était d'une extrême lenteur.

Peuaprès, d'ailleurs, Hearne, ayant perdu par accident le quadrant qui lui permettait de s'orienter, se résigna de nouveau à retourner auFort Churchill.

C'est alors qu'il rencontra un Indien d'ascendance cree et déné, Matonabbee, qui s'intéressa à ses projets.

Unesympathie personnelle unit bientôt les deux hommes.

L'amitié de Matonabbee explique le succès de la troisième tentative. Il accepta d'assumer lui-même le rôle de guide.

Mais il eut soin de se faire escorter de ses sept vigoureuses épouses, afin de laisseraux hommes la liberté de chasser en cours de route.

Doué d'une grande autorité sur ses compagnons en raison de ses qualités dechasseur, il abandonnait aux femmes, suivant les conceptions de ces sociétés nomades, le transport des bagages et de la viande.

Alorscommença le voyage décisif qui conduisit Samuel Hearne jusqu'à la rivière Coppermine.

Matonabbee évita d'abord les Barren Grounds.Pendant plusieurs mois il longea, jusqu'à la rivière Thelon, la lisière de la zone boisée où les risques de disette étaient moins graves(décembre 1771-avril 1772).

Puis, avant d'obliquer vers le nord et de s'enfoncer dans les solitudes du désert pierreux, il réunitd'importantes provisions de viande, l'écorce de bouleau nécessaire à la construction des canots, les perches destinées à l'édificationdes tentes et à la confection des raquettes qui seraient utilisées lorsque la neige recouvrirait le sol.

Pour prévenir enfin les défectionséventuelles de ses hommes, il exploita la haine qui unissait les Indiens de ces latitudes extrêmes contre les Esquimaux, et leurreprésenta l'expédition comme une entreprise guerrière dirigée contre ces derniers.

Lorsqu'il atteignit la vallée de la rivièreCoppermine, ses compagnons surprirent en effet un groupe d'Esquimaux et les massacrèrent sous les yeux de Samuel Hearne.

Celui-ci parvint jusqu'à l'embouchure de la rivière dans l'océan Arctique.

Mais le mirage de la mine de cuivre se déroba à ses recherches.Hearne se dirigea alors vers les parages producteurs de fourrures du grand lac des Esclaves.

Il franchit le lac gelé, remonta la valléede la rivière des Esclaves au sud du site de Fort Smith, et, reprenant la direction de l'est, il parvint au Fort Churchill le 30 juin 1772.

Sile périple qu'il venait d'effectuer n'avait pas abouti à la découverte de gisements de cuivre, il avait du moins révélé l'existence d'unimportant courant commercial entre le Fort Churchill et la zone du grand lac des Esclaves et de l'Athabaska.

Les fourrures que les Creeréunissaient dans ce secteur étaient transportées au Fort par les Chipewyan qui jouaient avec âpreté le rôle d'intermédiaires.

Hearnes'efforça aussitôt de perfectionner ce courant d'échanges afin d'accroître les bénéfices du Fort Churchill et de compenser les pertes queles Canadiens faisaient subir aux autres postes de la Baie d'Hudson.

Son entreprise prélude ainsi à la contre-offensive que laCompagnie anglaise allait bientôt déclencher dans l'arrière-pays de ses comptoirs littoraux.. »

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