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sagesse.

Publié le 08/12/2021

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sagesse. n.f. PHILOSOPHIE : à la fois savoir et prudence. La sagesse est ce qui
constitue l'objet propre de la philosophie, pour autant que celle-ci peut être définie,
conformément à son étymologie grecque, comme « amour de la sagesse ».
Préoccupation centrale de la philosophie, la sagesse ressortit aussi bien au domaine de
la connaissance qu'à celui de l'action, ce que confirme l'origine latine du mot, puisque
sapientia signifie aussi bien savoir que prudence, et ce que marque nettement Descartes
dans la lettre-préface qu'il écrivit pour l'édition française (l'édition initiale étant latine) des
Principes de la philosophie : « J'aurais voulu premièrement y expliquer ce que c'est que
la philosophie, en commençant par les choses les plus vulgaires, comme sont : que ce
mot philosophie signifie l'étude de la sagesse, et que par la sagesse on n'entend pas
seulement la prudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les
choses que l'homme peut savoir, tant pour la conduite de sa vie que pour la
conservation de sa vie et l'invention de tous les arts ; et qu'afin que cette connaissance
soit telle, il est nécessaire qu'elle soit déduite des premières causes (...). » Si, dans ce
passage, la connaissance semble être privilégiée au détriment de l'action, c'est parce
que l'action sage ne peut être qu'inspirée par la plus haute des connaissances, celle qui
est déroulée à partir des causes premières, selon Descartes. Par cette exigence, la
sagesse distingue au moins deux types d'action : l'action irréfléchie, condamnable, et
l'action réfléchie, seule acceptable. Encore faut-il ne pas confondre la réflexion avec le
calcul : une action peut avoir été pesée et ne servir que des intérêts peu
recommandables, des intérêts égoïstes par exemple, dont la satisfaction prive l'individu
lui-même et, par voie de conséquence, l'humanité, dont il est un des représentants,
d'une satisfaction plus riche et plus ample. La nature de la connaissance initiatrice est
donc ici essentielle ; d'elle dépend la qualité de l'action. C'est pourquoi, lorsque Aristote
caractérise la science du sage, il insiste sur la dimension du désintéressement, car ce
savoir n'a d'autre but que le « suprême connaissable ». « Toutes ces considérations
montrent que c'est sur la même science que vient s'appliquer le nom en question (la
sagesse) : il faut que ce soit une science qui spécule sur les premiers principes et les
premières causes, car le bien, c'est-à-dire la fin, est l'une des causes » (Aristote,
Métaphysique). Le sage a en vue le bien en tant que tel, et non tel ou tel bien qui le
retiendrait dans la particularité. Cette situation ne manque pas d'être paradoxale : tout
en désirant le bien, le sage tend à l'ataraxie, c'est-à-dire à l'absence de trouble dans
l'âme ; or tout désir ne peut qu'entraver une telle sérénité, y compris chez celui qui vise
le bien. Il faut donc supposer que le désir du bien n'enchaîne pas l'âme au cycle
interminable du désir toujours renaissant : soit parce que le bien vient combler tous les
désirs, soit parce qu'il transcende tous les désirs. Ce n'est donc pas en vain que Spinoza
nous prévient que le « vrai contentement », possédé par le sage, est difficilement
accessible. « Si la voie que j'ai montré qui y conduit paraît être extrêmement ardue,
encore peut-on y entrer. Et cela certes doit être ardu qui est trouvé si rarement.
Comment cela serait-il possible, si le salut étant sous la main et si l'on y pouvait
parvenir sans grand-peine, qu'il fût négligé par presque tous ? Mais tout ce qui est beau
est difficile autant que rare » (Spinoza, Éthique, V, 42, scolie).
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Les corrélats
Aristote
bien - 1.PHILOSOPHIE
conscience
Descartes René
morale
philosophie
Platon
raison - 1.PHILOSOPHIE
Salomon
Socrate
Spinoza (Baruch de)

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