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Rwanda (1998-1999): L'intervention au Kivu

Publié le 23/09/2020

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« Rwanda (1998-1999): L'intervention au Kivu Évincées de Kinshasa en juillet 1998 par le président du Congo-Kinshasa Laurent-Désiré Kabila, qu'elles avaient porté au pouvoir un an plus tôt, puis défaites par l'armée angolaise lors de la "deuxième libération du Congo" entamée en août 1998 avec l'appui de l'armée ougandaise, les forces rwandaises et banyamulenge (ressortissants tutsi rwandophones du Sud-Kivu) ont consolidé leur emprise sur l'ensemble du Kivu sous les ordres de James Kabare, ex-chef d'État-Major des Forces armées congolaises.

Dans la coalition régionale anti-Kabila, le Rwanda, bénéficiant d'un actif soutien militaire américain, est apparu comme le pays le plus engagé et celui où les incidences de la guerre étaient les plus fortes (population, économie).

Non seulement les programmes de démobilisation ont été pour l'essentiel suspendus, mais la plupart des 17 000 membres démobilisés des ex-Forces armées rwandaises (FAR), ont été rappelés pour aller combattre au Congo.

Par ailleurs, les ressources minières de ce pays financent l'effort de guerre sur le terrain et dopent l'activité économique de Kigali (traitement de la colombo-tantalite du Kivu, comptoirs d'or et de diamant du Congo, etc.).

La capitale rwandaise a ainsi pris l'allure d'un "vaste entrepôt", qui en outre était devenu le point de transit obligé pour atteindre le Burundi, sous embargo jusqu'en janvier 1999. Les résultats économiques (13 % de croissance en 1997 et 8,9 % en 1998) étaient donc essentiellement imputables au dynamisme de l'activité urbaine.

En milieu rural, le rapport des services humanitaires des Nations unies de février 1999 recensait 673 858 personnes déplacées et 309 814 personnes "vulnérables" (catégorie regroupant les détenus et les personnes subissant des pénuries alimentaires).

Les activités de la guérilla dans les préfectures rurales de l'intérieur semblaient avoir sensiblement régressé, mais elles se sont déplacées sur le territoire congolais où l'armée rwandaise et la "rébellion" congolaise soutenue par elle ne contrôlaient vraiment que les villes. Sur le plan politique interne, les divisions au sein des différents partis présents dans le gouvernement et à l'Assemblée nationale marquaient toujours l'actualité.

Le président du FPR (Front patriotique rwandais) et ministre de la Défense, Paul Kagame, a lancé une campagne contre la corruption au sein de l'armée et de l'État à la fin 1998 et le MDR (Mouvement démocratique républicain), principal parti de l'ex-opposition au président Juvénal Habyarimana (assassiné en 1994), a continué à se déchirer.

Un remaniement ministériel est intervenu le 8 février 1999.

S'il a fait sortir du gouvernement les personnalités les plus contestées, rien n'indiquait qu'il ait affaibli les groupes dont ces personnalités émanent.

De même, la volonté affichée de remplacer les "Hutu de service", selon le terme fréquemment utilisé dans la presse rwandaise, par des personnalités plus représentatives, n'a pas abouti, puisque à peine reconduit dans ses fonctions le Premier ministre Pierre-Célestin Rwigema se voyait à nouveau menacé d'inculpation pour "participation au génocide"... Après l'assassinat à Nairobi, en mai 1998, de son principal animateur, Seth Sendashonga, ex-personnalité du FPR, l'opposition à l'étranger a tenté une recomposition au sein du Congrès démocratique africain, créé en janvier 1999 à Bruxelles, demeurant cependant sans prise sur les événements nationaux et. »

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