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Rwanda (1993-1994)

Publié le 23/09/2020

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« Rwanda (1993-1994) Les accords d'Arusha signés entre le gouvernement et le Front patriotique rwandais (FPR) le 4 août 1993 devaient mettre fin à une guerre civile déclenchée trois ans plus tôt entre le FPR porteur des espérances de l'ethnie tutsi minoritaire - dont une partie s'était réfugiée dans les États voisins - et un pouvoir autocratique usé aux mains des Hutu majoritaires, et accompagner la transition démocratique déjà amorcée en instaurant un gouvernement de transition élargi; celui-ci devait réunir les trois composantes de la classe politique, la mouvance présidentielle issue de l'ancien parti unique, le Mouvement révolutionnaire national, dont la base sociale était ethnique et régionale, l'opposition légale intérieure pluriethnique dont le principal parti, le MDR, détenait le Premier ministère, et le FPR. Alors que les derniers contingents militaires français, présents depuis 1990, quittaient cette ancienne colonie belge, l'ONU, via la Minuar (Mission des Nations unies d'assistance au Rwanda) et une force internationale, devait, en stabilisant les positions militaires des uns et des autres, favoriser la consolidation de la paix.

Il n'en a rien été: cette paix armée n'a pas trouvé de solution politique.

D'une part les partis et milices de la mouvance présidentielle, qui cautionnaient un intégrisme et un racisme pro-hutu, ont armé leurs partisans, tandis que le président Juvénal Habyarimana bloquait le processus politique en refusant de ratifier les accords, d'autre part le gouvernement MDR d'Agathe Uwillingiyimana (entrée en fonction le 18 juillet 1993 et assassinée le 7 avril 1994) comme la Minuar furent impuissants à enrayer la bipolarisation politique encouragée par une diabolisation et un repliement ethniques, eux-mêmes amplifiés par les mass media.

Enfin les ambitions et manoeuvres politiciennes ont miné les partis de l'opposition démocratique intérieure pourtant appelée à diriger le pays. La mort du président Habyarimana (dont l'avion abattu le 6 avril 1994 par des éléments non identifiés transportait également le président burundais) a déclenché, à l'échelle du pays entier, un massacre planifié tant de l'opposition démocratique hutu ou tutsi que des populations tutsi de la part de la Garde présidentielle et des milices de l'ex-parti unique.

Tandis que la communauté internationale quittait le pays, le génocide se généralisait à l'ensemble du territoire, faisant de 200 000 à 500 000 victimes et plus d'un million de réfugiés sur une population de 7 millions de personnes.

Dès avril, le pays s'enlisa dans une guerre civile puis de front autour de la capitale.

La haine et la vengeance sont devenues des moteurs principaux du désastre. En juillet, alors que le gouvernement intérimaire discrédité dans les massacres perdait peu à peu sa crédibilité internationale, l'avancée du FPR précipitait la victoire militaire et politique de ce dernier, tandis que l'armée française - opération Turquoise - créait une "zone humanitaire sûre" (neutre) dans le Sud-Ouest du pays.

Le FPR et ses alliés ont constitué un gouvernement d'union nationale autour d'un président, Pasteur Bizimungu, du FPR, et d'un Premier ministre, Faustin Twagiramungu, du MDR. Mais le pays était exsangue; fuyant, obéissant aux injonctions du régime déchu, plusieurs centaines de milliers de personnes s'étaient réfugiées au Zaïre dans des camps gigantesques comme celui de Goma.

Ceux-ci allaient être touchés par. »

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