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Rosa Bonheur

Publié le 16/05/2020

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« Rosa Bonheur Peintre et sculpteur animalier, née à Bordeaux en 1822, décédée à Melun en 1899.Elle étudie, tout d'abord, auprès de son père Raymond Bonheur, puis à l'atelier de Cogniet.

Sa forte personnalité, saliberté d'esprit, influencée par George Sand, la pousse à s'enfuir de l'atelier où elle était apprentie.

Elle se déguisa enhomme pour approcher les abattoirs et les foires.

Elle débute au Salon de 1841 avec deux toiles (Moutons, Chèvreset lapins).

En 1848, elle reçoit une première médaille pour Labourage Nivernais.

Grâce à la diffusion des gravures, sarenommée est indéniable, aussi bien pour l'État que pour le public qui plébiscite chacune de ses toiles, à l'exemple duMarché aux chevaux, présenté au Salon de 1853.

Sous la protection de son amie la Reine Victoria, sa notoriété estacquise dans le milieu aristocratique anglais et européen.

Ses dernières oeuvres sont différentes de cellesreprésentant le monde agricole, se rapprochant davantage de la forte coloration des Impressionnistes. La peinture animalière est un genre bien tombé et les vaches qui, richement encadrées, ornaient les salons 1880sont allées rejoindre les " galants lansquenets " et les " petits pâtissiers " ; dans les musées, le public se détournedu bétail.

Si le nom de Rosa Bonheur nous reste familier, c'est moins pour son talent que pour sa robustepersonnalité.

Feuilletant les anciens magazines, nous trouvons autant d'images du peintre dans des costumesexcentriques que de ses chefs-d'oeuvre.

Nous connaissons sa vie par la naïve biographie due à sa disciplepassionnée, Anna Klumpke. Rosa Bonheur naquit à Bordeaux, d'une famille de peintres, le 16 mars 1822.

Elle subit fortement l'influence de sonpère, un Saint-Simonien ; la confiance en l'harmonie du monde ne la quitta jamais.

Au Salon de 1845, une médailleattira l'attention du public sur une brebis peinte dans un sentiment assez hollandais ; la même année, elle rencontraMlle Nathalie Micas, qui fut pendant trente ans sa fidèle compagne.

La gloire vint rapidement et, à chaque Salon,une foule se pressa devant les Pâturages Nivernais ou les Labourages Pyrénéens.

Dubuffe la peint alors : c'est unesolide jeune femme, un beau front, les traits gros, habillée de velours noir à la mousquetaire et nonchalammentappuyée sur la tête d'un taurillon.

Comme elle avançait dans la vie, Rosa renonça presque entièrement aux attributsde son sexe.

A soixante ans, les mèches courtes sur un cou épais, coiffée d'un béret, elle ressemblait assez àWagner mais avec une expression plus amène.

En blouse bleue de maquignon elle allait, suivie de nombreux chiens,peindre en forêt de Fontainebleau, en bordure de laquelle elle avait acquis le château de Ry.

Là elle élevait deschevaux et une tigresse, Fathma, auprès de laquelle elle aimait être photographiée.

Elle voyagea en Écosse, paysdes nobles bergers et des béliers pensifs.

En 1889, Rosa fit une tournée triomphale aux États-Unis, dont le clou futun séjour, invitée par Buffalo Bill, au milieu des Indiens de la Prairie ; elle en rapporta son immense toile " Bisonsfuyant devant l'incendie ".

Cornelius Vanderbilt offrit son chef-d'oeuvre, le Marché des Chevaux, au jeuneMetropolitan Museum.

L'empereur Don Pedro du Brésil, l'impératrice Eugénie et les nouveaux milliardaires américainsfurent ses clients.

Ses vastes toiles amenaient tout un morceau de campagne dans les salons dorés et capitonnés.Elle-même devint un symbole : " la libération de la femme par l'art " ou : " le génie permet à la femme de devenir unhomme ".

Elle fut la première femme qui reçut la rosette.

Au déclin de sa vie, elle rencontre Miss Klumpke qui adoucitla tristesse de s'entendre appeler par l'irrespectueuse Fin de Siècle le " Bougereau des vaches ".

Elle mourut à Ry en1899. Dans un siècle aussi littéraire que le XIXe, seule la très bonne peinture résiste à l'envahissement des idées ; Manetpar exemple n'eut pas l'ombre d'une.

Rosa Bonheur est une fervente de ce panthéisme que le baron Sellière appelait" Naturisme Mystique ".

Son monde est celui de George Sand ou plutôt celui du chantre berrichon Pierre Dupont.

"J'ai deux grands boeufs dans mon étable...

".

Avec " la Terre ", Zola porta un coup à cette sentimentalité deComices agricoles.

L'idéal de 48 n'illuminera plus les paysans peints par Jules Breton.

Didier Pouget qui, jusqu'à ladernière guerre, envoyait aux Salons ses bruyères limousines, fut son dernier disciple.

Mais les calendriers des P.T.T.reproduisent volontiers ses boeufs dans la brume bleue d'un matin auvergnat. Rosa Bonheur est tombée dans le travers de la plupart des femmes-peintres qui craignent surtout de paraîtredélicates.

Elle est violente dans la " Charge des bisons ", grave jusqu'au mélo dans les " Bergers écossais ", mais, ilfaut le dire, admirable de vie et de force dans la " Foire aux chevaux ".

Ces palefreniers qui courent auprès de leursbêtes sont dignes de Géricault.

Hélas ! les compositions de Rosa Bonheur sont souvent monotones, sa matière estpauvre ; on ne peut voir ses chevreuils après ceux de Courbet.

Seraient-elles moins encombrantes, ses toilesconnaîtraient aujourd'hui un retour de gloire.

Ces tableaux, où chaque tête de bétail était payée son poids d'or,s'entassent dans les réserves des musées, mais le souvenir du peintre, figure héroïque de l'émancipation féminine,en pantalons de velours à côtes, reste vivant avec ses illusions et son énergie.. »

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