Résumés et repères pour la lecture du roman et du film dans Le Procès de Kafka et d'Orson Welles

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Une figure paternelle L’oncle de K. est le père d’Erna, cette jeune fille de dix-huit ans qui informe son père du procès. Unique membre de la famille de K. présent physiquement dans le roman, il est le substitut de la figure paternelle en rappelant à l’accusé ses devoirs et en exerçant sur lui une certaine autorité (il parvient à l’emmener chez l’avocat). Cet homme joue plusieurs rôles dans l’affaire de son neveu. D’abord, il l’incite à se défendre. C’est lui qui pousse K. à aller chez l’avocat. Mais ensuite, et paradoxalement, il culpabilise son neveu. À l’issue de l’entretien de K. et de l’avocat, il met en effet en évidence l’irresponsabilité du neveu qui s’est éclipsé pour flirter avec l’infirmière de Me Huld. Le comédien qui incarne l’oncle met en valeur l’autorité du personnage. Il apparaît comme un véritable père en prenant les choses en mains. Dès le début du dialogue, dans la séquence 6, l’oncle l’appelle, de manière tout à fait symptomatique, « mon garçon » ou encore « mon petit ». Après un moment de calme et de patience, l’oncle s’énerve, frappe sur le bureau et hausse le ton pour faire réagir K. comme s’il était son père, il le dispute et accumule les reproches avant même de se rendre chez l’avocat. K. a t commis en effet une erreur supplémentaire : il a laissé Irmie à la porte lors de sa dernière visite au bureau.

L’évolution du personnage Jusqu’alors, K. se laisse porter par les événements. II ne pense à sa défense qu’à partir de la visite de son oncle. Car il consent, après avoir rencontré son oncle, à accepter l’aide d’un avocat. Il s’agit donc d’une évolution du personnage qui, à partir du chapitre VI, accepte l’aide extérieure. Dès lors vont se succéder des -intermédiaires (l’oncle, l’industriel) dont le rôle est de mettre K. en _ relation avec des individus susceptibles de l’aider : M© Huld, l’avocat, et Titorelli, le peintre. Mais K. adopte une attitude paradoxale. Au cours du dialogue avec son oncle, il dénonce le caractère criminel de son procès (p.127), mais en même temps il s’étonne de devoir prendre un avocat : « Je ne savais pas, dit-il, qu’il fallût prendre un avocat dans une affaire de ce genre » (p. 132). K. ne semble pas convaincu de l’utilité d’un avocat. Dans le film, c’est surtout l’indifférence de K. qui est mise en avant À aucun moment, il n’est question de la gravité de l’affaire. K. veut, congédier son oncle. Il va même jusqu’à chercher de mauvais arguments pour justifier le fait qu’il ne se préoccupe pas de sa défense: « Je suis en plein travail. » Cette réplique semble d’autant plus injustifiée qu’elle est contredite par le fait que c’est la fin de la journée : tous les employés se lèvent pour partir. LE ROMAN CHAPITRE VII (pages 149 à 208) L’avocat, l’industriel et le peintre RÉSUMÉ L’avocat se révèle incompétent dans cette affaire. À sa banque, K. rencontre un industriel qui lui fait une lettre de recommandation