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Prêt-bail, loi

Publié le 06/12/2021

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Prêt-bail, loi
1   PRÉSENTATION

Prêt-bail, loi, loi adoptée par les États-Unis en 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, afin d'apporter une aide aux nations en guerre contre les puissances de l'Axe.

2   UN PROJET D’AIDE CONTESTÉ

Jusqu'en mars 1941, appliquant le principe de neutralité, les États-Unis fournissent des marchandises à la Grande-Bretagne, qui doit les régler immédiatement, selon le principe de la clause « cash and carry «. Mais dès décembre 1940, la Grande-Bretagne manque de devises pour payer ; aussi, le 17 décembre, le président Franklin D. Roosevelt propose de lui prêter ce dont elle a besoin contre un paiement différé, afin de continuer à l’aider sans entrer dans la guerre.

Les partisans de l'isolationnisme et de la neutralité se déchaînent : l'association America First, l'ancien ambassadeur à Londres Joseph P. Kennedy, l'aviateur Charles Lindbergh prennent position contre ce projet, tandis que l'opinion publique se mobilise. Cependant, les conseillers du président, Cordell Hull et Henry Morgenthau, convainquent la majorité du Congrès. Celle-ci se rallie finalement au projet, qui entre en vigueur le 11 mars 1941. Le président Roosevelt est ainsi autorisé par la loi du prêt-bail (Lend Lease Act) et dans l'intérêt de « tout pays dont le Président juge la défense vitale à celle des États-Unis, de vendre, de transférer des titres, d'échanger, de prêter, de bailler ou de céder à tout gouvernement de ce type tout élément de défense « non expressément interdit.

3   UN INSTRUMENT ÉCONOMICO-INDUSTRIEL AU SERVICE DES ALLIÉS

La Grande-Bretagne est le principal bénéficiaire de cette décision qui profite à trente-sept autres pays, dont la France libre, les Pays-Bas, la Belgique et la Chine. L'URSS obtient également cette aide en juin 1942 : l'anticommunisme passe au second plan au Congrès, qui accorde toute la priorité à la lutte contre le fascisme, malgré la réticence de sénateurs anticommunistes comme Robert Taft. Les États-Unis livrent rapidement des centaines de chars et d'avions à Moscou.

Jusqu'à la fin juin 1942, les livraisons par le prêt-bail représentent 70 p. 100 de la production militaire américaine. Au total, à la fin de la guerre, c'est 20 p. 100 de la production militaire qui est exportée par le prêt-bail, soit un budget de 50 milliards de dollars.

Le remboursement du prêt-bail s'achève seulement à la fin des années soixante, sauf dans le cas de l'Union soviétique, qui sursoit à tout remboursement au début de la guerre froide. Cependant, lors de la détente en 1972, elle propose de payer 722 millions de dollars en plusieurs versements jusqu'à l'an 2001, proposition que les États-Unis acceptent.

La loi du prêt-bail a ainsi permis de financer la guerre dans les meilleures conditions possibles, en limitant le déficit budgétaire américain, mais elle a surtout provoqué un tournant décisif dans le conflit mondial en faveur des Alliés, les États-Unis devenant l’« arsenal des démocraties «.

 

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