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Pologne (1989-1990): Liberté acquise, démocratie incertaine

Publié le 21/09/2020

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« Pologne (1989-1990): Liberté acquise, démocratie incertaine Entre l'élection semi-démocratique à la Diète et au Sénat de juin 1989 et les élections territoriales, entièrement démocratiques, de mai 1990 qui ont confirmé la prédominance de Solidarité sur l'échiquier politique, le rythme de l'avancée démocratique polonaise, comparé à celui de pays voisins (Hongrie, RDA...) est devenu le principal sujet des débats politiques dans le pays.

Cela n'a pas manqué d'avoir un effet déstabilisateur sur le mécanisme de "démocratisation rampante" qui avait été parcimonieusement élaboré dans le cadre des négociations de la "table ronde".

Celle-ci, dont les réunions avaient commencé en février 1989, avait représenté un compromis entre les communistes et les dirigeants de Solidarité, jetant les bases d'une profonde refonte du système institutionnel. "A vous le président, à nous le gouvernement" La stratégie évolutionniste de la "table ronde" s'avéra vite insuffisante. Solidarité, s'il ne voulait pas être débordé par ses troupes, ne devait plus se contenter du législatif mais exiger le pouvoir exécutif sans pour autant provoquer son partenaire communiste qui semblait encore puissant.

Le 2 juillet 1989, Adam Michnik, rédacteur en chef de Gazeta, le quotidien électoral transformé en organe permanent de Solidarité, énonça la règle de la "cohabitation": "A vous le président, à nous le gouvernement." L'argument était simple: seul un gouvernement légitime par Solidarité pouvait mobiliser les Polonais et ouvrir l'accès aux crédits occidentaux.

Pour mettre en oeuvre une véritable rupture du système économique au prix d'une récession économique, d'une politique d'austérité draconienne, seul le mouvement Solidarité pouvait convertir la mobilisation révolutionnaire des Polonais en un contrat de stabilité politique.

Lech Walesa se rallia à l'idée de la cohabitation: "La situation internationale réclame que soit élu président de la République un homme du sérail communiste." Aussi l'élection du général Wojcieh Jaruzelski fut assurée, semble-t-il, grâce à un discret "coup de pouce" de Solidarité, avec une voix de majorité.

Mais déjà, une trentaine de députés du Parti paysan unifié (ZSL) et du Parti démocrate (SD), alliés traditionnels du POUP (Parti ouvrier unifié polonais, communiste), s'abstinrent. Le 7 août, Lech Walesa se déclare prêt à diriger une coalition Solidarité-ZSL-SD, sans les communistes.

Mikhaïl Gorbatchev réagit le 11 août par un spectaculaire coup de téléphone, rendu aussitôt public, à Mieczyslaw Rakowski (Premier ministre communiste démissionnaire) au cours duquel il évoqua les "risques de déstabilisation".

Bronislaw Geremek, de Solidarité, bloqua la parade en souhaitant une coalition qui soit même ouverte aux réformateurs communistes.

Finalement, il restera à L.

Walesa à offrir aux communistes des postes stratégiques pour garantir la stabilité du régime et la pérennité des alliances internationales.

Une fois le suspense sur sa propre candidature au poste de Premier ministre levé, Lech Walesa obtint que soit entérinée la candidature de Tadeusz Mazowiecki, intellectuel catholique en renom, conseiller du président de Solidarité et rédacteur en chef du mensuel Znak ("Le Lien").. »

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