Piero Manzoni

« Piero Manzoni1934-1963 Artiste italien.

Après des études classiques, il prend part à l'Art nucléaire.

En 1956, il publie à Milan, avec Sordini,Corvi-Morra et Zecca, un manifeste Pour la découverte d'une zone d'images : l'art y est entendu comme un"alphabet d'images premières" dont la validité est déterminée par la quantité de "joie de vie" qu'il offre.

L'annéesuivante voit la parution d'un second manifeste, rédigé avec Sordini et Verga : L'art n'est pas une véritablecréation, où se confirme le principe d'une liberté absolue de recherche.

Dès 1957, Manzoni a la possibilité de voir desMonochromes de Klein exposés à Milan.

Très impressionné, il produit alors ses premiers Achromes, en toile imprégnéede kaolin et de colle : les formes n'en sont rien d'autre que les plis de la toile durcie.

Cosignataire du manifesteContre le style de Baj et en même temps très proche du Groupe Zéro, il fonde en 1959 la revue Azimuth, puis lagalerie du même nom (qui fonctionne jusqu'à la fin de 1960).

Pour son inauguration, il présente des Lignes réaliséessur des rouleaux de papier.

Il produit de nouveaux Achromes dans différents matériaux (coton hydrophile,polystyrène expansé, plastique, paille, boules de ouate, fibres naturelles ou artificielles) dont certains sontphosphorescents ou traités au chlorure de cobalt.

Simultanément, il conçoit ses sculptures pneumatiquesrenfermant son propre souffle et envisage la construction d'un environnement (plafond et cloison) à pulsationspneumatiques.

En 1960, il marque des Oeufs durs de ses empreintes digitales et réalise des "corps de lumièreabsolue" : sphéroïdes qui, soutenues par un jet d'air, tourbillonnent sur eux-mêmes et créent un volume virtuel.L'année suivante, il conçoit le Socle du Monde : cette inscription, gravée à l'envers sur un socle, transforme le globeterrestre en sculpture.

Il signe également comme Oeuvres d'art des personnes, leur délivrant un certificatd'authenticité, et propose ses boîtes de Merde d'artiste.

Par de telles activités, Manzoni montre des préoccupationssemblables à certains aspects du nouveau réalisme français ; mais il refuse tout agrément esthétique, et sonapparente exaltation du moi — dont toute marque peut avoir valeur artistique — s'accompagne d'une constantedimension critique.

Son insistance sur les matériaux simples et les gestes élémentaires préfigure certainesorientations de l'arte povera.. »