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Philippines (1998-1999): Les surprises du nouvel exécutif

Publié le 20/09/2020

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« Entré en fonctions le 30 juin 1998, le président de la République Joseph Estrada a créé la surprise par l'originalité de ses méthodes.

Son souhait de disposer de pouvoirs économiques d'urgence pour faire face à la crise, le retour au premier plan d'anciens affidés de la dictature de Ferdinand Marcos, les négociations entreprises avec l'homme d'affaires Luci Tan pour réduire son amende fiscale, ainsi que celles menées avec la famille de l'ancien dictateur, la mise à l'écart de Richard Gordon de la Subic Bay Metropolitan Authority (Subic Bay était une grande base navale américaine) ont terni l'image du nouvel exécutif. Les attentes vis-à-vis du nouveau pouvoir étaient d'autant plus fortes que les résultats économiques de l'administration précédente avaient été louables.

Entre 1994 et 1997, le revenu réel moyen des Philippins s'est accru de 21 % (28,9 % en milieu urbain) et, jusqu'à la mi-1998, le pays semblait être relativement épargné par la crise asiatique.

En 1998 est survenu un début de récession économique (- 0,5 % de croissance) qui s'est traduit, au premier semestre, par la fermeture de 1 324 entreprises.

5 millions de Philippins étaient à la recherche d'un emploi début 1999; J.

Estrada, l'"ami des pauvres", n'a pas pu réduire à moins de 20 % le taux de sous-emploi.

Avec un accroissement démographique de 2,1 % par an, le revenu par habitant est retombé, en 1998, au niveau de 1996.

Même si les projets d'investissement enregistrés auprès des autorités ont accusé une baisse de 53,14 % en valeur (libellée en pesos) en 1998, la situation économique n'a pas semblé trop critique.

Le peso s'est apprécié de 9 % sur l'année et les réserves de change représentaient fin 1998 l'équivalent de trois mois d'importations. En refusant (à la différence de la Malaisie) d'établir un contrôle des changes, les Philippines ont conservé la confiance de la communauté financière internationale.

La croissance soutenue des exportations (+ 18 %) et la diminution des importations (17,5 % en valeur) ont permis au pays, pour la première fois depuis de longues années, de présenter une balance courante positive (1,6 % du PIB).

Le nouveau président a pu se prévaloir d'une certaine maîtrise de l'inflation (+ 9,7 %) et surtout du sauvetage in extremis de la compagnie aérienne nationale Philippine Airlines (PAL).

Ces succès étaient d'autant plus importants que le pays a connu un enchaînement de catastrophes naturelles, sécheresses puis typhons, qui a entraîné un effondrement conjoncturel de la production agricole (- 6,6 %). Le "démarrage" difficile de la nouvelle équipe présidentielle a engendré des rumeurs de coup d'État, rapidement démenties.

Les réformes annoncées pendant la campagne électorale n'ont guère avancé.

Le président a décidé d'abandonner son portefeuille de ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, confié à Ronaldo Puno (avril 1999), remplacé au poste de vice-ministre par M.

Santiago, le mari de la très populaire Miriam Defensor-Santiago, candidate malheureuse à la dernière élection présidentielle, jusqu'alors très critique à l'égard de la nouvelle administration.

Avec les oppositions armées, les résultats n'ont pas été plus probants.

Les combats se sont intensifiés entre l'armée régulière et le MILF (Front moro islamique de libération) sur l'île de Mindanao, tandis que les négociations qui se déroulaient aux Pays-Bas depuis 1992 avec les communistes du Front national démocratique ont été suspendues en mars 1999 après une vague. »

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