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PhidiasVe siècle av.

Publié le 22/05/2020

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« Phidias V esiècle av.

J.-C. Phidias, fils de Charmidès, naquit à Athènes dans les premières années du V esiècle avant notre ère.

Son enfance se déroula dans l'atmosphère exaltante des guerres médiques.

Sans doute était-il trop jeune pour prendre une part active à cette lutte décisive entre l'Europe et l'Asie.

Du moins, comme son contemporain Sophocle, dut-il en être profondément marqué : ce n'est pas un hasard si les années qui suivirent immédiatement ce conflit virent se définir les formes qui allaient pendant des siècles s'imposer à l'art occidental.

Phidias devait jouer un rôle capital dans cette évolution.

La première œ uvre que la tradition antique lui attribue se rattache directement aux récents événements militaires : c'est un groupe de statues de bronze que les Athéniens érigèrent à Delphes en souvenir de la bataille de Marathon.

On a des raisons d'y reconnaître une initiative de Cimon, qui dirigea la politique d'Athènes entre 475 et 461.

En plaçant vers 470 les débuts du jeune sculpteur, on ne doit pas être très éloigné de la vérité. Athènes connaissait alors les premiers succès d'une expansion qui devait durer cinquante années.

Auréolée d'une gloire toute neuve, elle se faisait le champion de l'hellénisme contre les Barbares et construisait du même coup un empire maritime, gage de sa prospérité commerciale.

D'autre part, héritière d'une civilisation qu'au siècle précédent les Pisistratides avaient déjà portée à un extrême raffinement, elle s'attachait à renouveler cette incomparable tradition en la soumettant à la discipline qu'imposait son nouvel idéal de patriotisme guerrier.

Ainsi s'explique l'apparition du style sévère, dont la vigueur et la sobriété nous touchent encore aujourd'hui.

C'est l'âge d'Eschyle, qui précède et prépare la pleine maturité classique.

Les sculpteurs se plaisent à des effets naturalistes et, en même temps, à des recherches subtiles d'harmonie et de proportions.

Mais, quand ils représentent des dieux, ils ne nous donnent guère qu'un sentiment de perfection humaine et rarement celui de la présence divine. Grandi dans la discipline du style sévère, Phidias en recueillit l'héritage, le dépouilla de son excessive austérité et le conduisit à son plein épanouissement.

Il a dû son succès d'abord à sa valeur technique, à sa virtuosité sans défaut qui s'est affirmée dans les domaines les plus divers.

Il l'a dû aussi à sa hauteur de vues et à la gravité religieuse de son inspiration.

Il l'a dû enfin à une imagination plastique qui lui a permis de créer tout un monde de formes nouvelles. Phidias appartenait à une famille d'artistes : son frère Pleistainetos et un de ses neveux, Panainos, furent des peintres connus.

Bien qu'il ait étudié chez un sculpteur, Phidias sut aussi manier le pinceau : sur la statue d' Athéna Parthénos , la face intérieure du bouclier de la déesse était décorée d'une Gigantomachie peinte qui a inspiré plusieurs copistes.

Les Anciens ont vanté les mérites de ses ouvrages d'orfèvrerie : poissons, cigales, abeilles en métal précieux.

Cela ne doit pas surprendre d'un homme rompu à la technique des statues chryséléphantines, qui relève autant de l'orfèvre que du sculpteur.

Enfin, dans la conception de ses grandes statues de culte, Phidias montra un sens raffiné de l'architecture en adaptant suivant les cas, l' œ uvre d'art à son cadre architectural ou, inversement, le bâtiment à la statue qu'il devait abriter.

Les mêmes qualités se révèlent dans la décoration du Parthénon.

Sculpteur, peintre, orfèvre, architecte, Phidias a donc été un artiste complet.. »

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