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Peut-on vivre heureux dans l'inconscience ?

Publié le 16/05/2020

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« Demande d'échange de corrigé de abadir camille ( [email protected] ). Sujet déposé : Peut-on vivre heureux dans l'inconscience? L'homme recherche souvent des consolations dans des plaisirs faciles où il espère s'étourdir et s'oublier lui-même en"perdant conscience"....Ainsi, Baudelaire, dans ses Paradis Artificiels, évoque le consommateur de haschisch ou d'opium qui demande au"poison" d'apaiser ses tourments, tout en intensifiant ses sensations."Quand partons nous pour le bonheur?" s'impatiente le rêveur....

Décrivant le sentiment de toute puissance qui saisitle pauvre esclave, "tout est matière à jouissance.

La plénitude de sa vie actuelle lui inspire un orgueil démesuré".Jouir pleinement de la vie, sans faille ni rupture, tel est notre désir le plus vif; et c'est notre condition qui nouspousse à fuir l'ennui, la tristesse et la souffrance.Pour ce faire, nous recherchons le bonheur dans le "divertissement": tout plutôt que de penser à soi et au monde telqu'il est pour nous: " l'homme, quelque plein de tristesse qu'il soit, si on peut gagner sur lui de le faire entrer enquelque divertissement, le voilà heureux pendant ce temps-là", écrit Pascal dans Les Pensées.

"Tout roi qu'il est, ilest misérable, s'il y pense"...Si donc le plaisir est un bien pour l'homme, tout plaisir n'est cependant pas toujours digne d'être recherché: quevaut en effet, notre "bonheur", si c'est au prix de l'illusion que nous sommes heureux?Pouvons nous donc vivre dans l'ignorance d'un bonheur sans conscience, tout accaparé par notre refus de lasouffrance, et notre peur de la réalité, ou bien n'y a t-il pour l'homme, de véritable accomplissement, que dans lajoie d'avoir surmonté les obstacles, et découvert la vérité par l'exercice de la pensée?Ainsi, vaut il mieux savoir la vérité, quitte à en éprouver parfois de la souffrance, plutôt que de vivre dans lemensonge ou l'illusion tel "l'imbécile heureux de la petite histoire"....Il s'agira donc de montrer dans un premier moment pourquoi l'homme préfère vivre dans l'inconscience du sommeil oudu rêve plutôt que d'affronter la réalité; l'enfance en étant le parfait modèle.

Dans un second moment, il s'agira pournous d'opposer à ce pays des rêves, les exigences de la conscience et donc de la raison.

C'est finalement dans untroisième moment que nous dégagerons les enjeux d'un tel problème: pourquoi fuyons nous la vérité? Qu'a- t- ellepour nous de si difficile, de si éprouvant? Pourquoi avons nous besoin du mensonge et de l'illusion pour accéder à laconnaissances du vrai? Pourquoi pouvons nous qualifier de "pays des rêves" l'inconscience et l'insouciance? Parce que l'Homme a peur de lasouffrance et préfère la fuir; il choisit de s'endormir et de vivre dans l'inconscience à la façon des enfants.

Qualifierun être humain d'"inconscient", c'est vouloir d'abord dénoncer un certain comportement; avant tout c'est constaterson impuissance à penser dans le temps.

En effet, si l'on reprend la Genèse 2 de la Bible, en étant châtier par Dieud'avoir manger la pomme, Adam et Eve passent douloureusement du stade d'animal insouciants au stade d'êtreconscient d'eux même et doué de réflexion dont la pensée et indissociable des sentiments de peine, d'efforts ou desoucis.

En prenant conscience de lui même, l'homme va prendre conscience du temps, de la durée et de sacondition de mortel.

De là va naître le sentiment d'inquiétude et c'est ce que l'Homme redoute et cherche à éviter.D'après ce que nous venons d'évoquer, on peut donc dire que l'"inconscience" se manifeste d'abord sous la figure del'"insouciance".

Celui qu'elle caractérise ne se préoccupe pas de son avenir et ne semble pas tirer de leçons de sonexpérience passée.

Aussi, refait-il constamment les mêmes erreurs et parait-il indigne de notre confiance.

De même,l'"inconscient" semble irresponsable si l'on prend le sens commun du mot, son sens moral.

Il qualifie l'Homme commesensible uniquement aux impressions présentes, à ses désirs et à ses sentiments immédiats.

Il est comme unegirouette, aussi versatile qu'eux, incapable de leur opposer une forte résistance.

Finalement, traiter un homme"d'inconscient" revient à lui reprocher sa faiblesse, son manque de courage ou de "volonté" comme l'évoque Kantdans Qu'est ce que les Lumières.

En effet, selon Kant, l'homme vit très souvent soumis non par un manque de savoirmais par un manque de volonté.

Cela suppose donc un certain idéal de l'Homme, fondé sur la croyance en l'existenced'un pouvoir d'action de la conscience sur elle même.

Et c'est justement ce que l'on peut appeler "avoir conscience"comme l'évoque Jankélévitch, c'est cette capacité de se regarder vivre, de s'observer agir et penser, de se juger.Pour en revenir au lien entre "inconscience" et "insouciance", Nietzsche dans sa Seconde considération intempestiveévoque cette "insouciance" ou plutôt cet oubli du temps, du passé et de l'avenir, cette vie limitée au seul "instant"présent, à propos des animaux et en particuliers à propos des bovins qui paissent tranquillement dans le pré et quine se posent aucune question inutile, n'ont aucune cause d'inquiétude tellement ils sont "inconscient".

Finalement,l'homme ne peut qu'envier cette" légèreté d'esprit" de l'animal, lui qui porte sur ses épaules le poids de son passé etla charge de son avenir.

En réalité, c'est son "sens historique" qui l'empêche d'être heureux.Dans ce cas, vivre "heureux" ne peut vouloir dire qu'oublier; oublier tous nos soucis, tous nos problèmes qui ne sontque obstacles et perturbations dans notre vie: "Le plus petit bonheur, comme le plus grand bonheur, sont toujourscréés par une chose: le pouvoir d'oublier, ou pour m'exprimer en savant, la faculté de sentir, abstraction faite detoute idée historique".

SENS HISTORIQUE!!!!!!!!!!.

Pour Nietzsche, cette "insouciance" de l'animal que nous avonsévoquée plus haut, l'homme en a la nostalgie; elle lui rappelle son enfance "où l'on se livre à des jeux, dans unbienheureux aveuglement".

Car durant l'enfance, la conscience de l'homme n'est pas notre responsabilité.

Unsentiment de nostalgie que l'on peut aussi expliquer par l'état originel de l'homme selon la Genèse 2 de la Bible.

Cet"idéal de l'imagination", c'est à dire la représentation fantasmée d'un état durable de satisfaction totale, l'homme sele représente sous la forme d'un paradis perdu, un objet perdu dont il a toute sa vie la nostalgie et qu'il essaie deretrouver partout dans son futur.

Finalement, le Cynique a raison; il est possible de vivre "heureux" mais à condition"d'oublier" qui l'on est et même ce que l'on est c'est à dire que nous sommes privé de toute "conscience".

Car. »

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