Paulo Coelho : L'Alchimiste (Résumé & Analyse)

« L'alchimiste (Alquimista), Paulo Coelho« Quand nous voulons une chose, tout l'Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve.

» Paulo Coelho est né à Rio de Janeiro en 1947.

Etudiant en droit, il est tour à tour compositeur de musiques populaires et journaliste spécialisé dans la musique de son pays.

Il rêve d'autres horizons et d'un nouveau départ.

Ilprend quelques vacances et entreprend une marche de 830 kilomètres sur un ancien itinéraire qu'empruntèrent jadisbon nombre de pèlerins en marche vers Saint Jacques de Compostelle.

Son premier ouvrage, intitulé le Pèlerin de Compostelle , dans lequel il fait part de sa formidable expérience de pénitence, date de 1987.

L'Alchimiste est un recueil relativement impressionnant de réflexions éparses particulièrement élémentaires.

Mais c'est à partir de cetteinvraisemblable simplicité, qu'aussi bien sur le fond que sur la forme, l'œuvre de Paulo Coelho prend toute sonampleur.

Il est également l'auteur de La cinquième montagne , Le démon et mademoiselle Prym ou encore Manuel du guerrier de la lumière.

L'Alchimiste se compose de deux mouvements, eux même divisés en plusieurs petits chapitres à la manière des paraboles religieuses.

La « Première partie » conte le voyage d'un jeune berger, Santiago, qui , parce qu'il rêve de plus en plus souvent d'un trésor enfoui aux pieds des grandes pyramides, décide d'abandonner son quotidien monotone et solitaire pour découvrir le monde.

Il rencontre une fille de la ville et croit en tomber amoureux : « Les moutons (…) n'ont d'autre préoccupation que la nourriture et l'eau.

Peut être en est-il ainsi pour tout le monde, pensa le berger.

Même pourmoi qui n'ai plus d'autres femmes en tête depuis que j'ai rencontré la fille de ce commerçant ».

Mais très vite les signes du destin l'obligent à reconnaître qu'il doit cesser d'exister seulement pour ses moutons et ses livres : ilrencontre une gitane, « C'est un songe de Langage du monde, dit-elle alors.

Je peux l'interpréter, (…) mais je mérite bien ma part sur ce que tu trouveras » , puis le roi de Salem, envoyé de Dieu, qui lui enseigne une loi fondamentale : « L'âme du monde se nourrit du bonheur des gens.

Ou de leur malheur, de l'envie, de la jalousie.

Accomplir saLégende Personnelle est la seule et unique obligation des hommes.

Tout n'est qu'une seule chose.

Et quand nousvoulons une chose, tout l'Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve » .

Coelho nous expose les principes de l'alchimie : une science qui sert à transmuter les métaux et à les purifier par divers moyens.

Née dansl'antique Egypte elle nous a été transmise par les Arabes.

A cette époque seuls les prêtres et les initiés quiopéraient dans le silence du Sanctuaire avaient le droit de parfaire leurs connaissances et d'utiliser cet art interditaux classes inférieures et à ceux qui ne croyaient pas en Dieu.

L'alchimie est aussi une grande quête spirituelle desoi même et du Grand Œuvre.

Elle sert à perfectionner toutes ses connaissances, qu'elles soient sur la science de lapurification des métaux ou bien sur Dieu.

Santiago voyage et arrive en Afrique, à Tarifa, où il se fait voler son or etrencontre un marchand de cristaux.

Il se rend compte que malgré les différences de dialectes, les hommes peuventse comprendre en utilisant le Langage du Monde, attitudes humaines universelles : « Il se fit la réflexion que la baraque avait été montée par deux personnes, dont l'une parlait arabe et l'autre parlait espagnol.

Et cependant, cesdeux personnes s'étaient parfaitement entendues.

« Il existe un langage qui est au-delà des mots, se dit-il.

J'avaisdéjà eu cette expérience avec les brebis, voici maintenant que je fais la même avec les hommes » . Dans la « Seconde partie », plus longue, son caractère progressiste et enjoué fait croître l'influence de la boutique de cristaux : « Certaines fois, il est impossible de contenir le fleuve de la vie » .

Le marchand l'initie à la langue et aux croyances arabes, il lui enseigne que tout à été écrit par un Main divine : « Mektoub » .

Mais Santiago sent qu'il doit partir et entame enfin la traversée du désert Egyptien, il y rencontre un Anglais à la recherche dessecrets de l'Alchimie, puis arrivé à l'Oasis, celle qui deviendra sa femme : Fatima.

L'amour du jeune homme pourcette femme du désert est immédiat et évident, comme les deux morceaux d'une même moitié qui enfin seretrouvent et s'imbriquent miraculeusement : « Je suis venu te dire une chose toute simple, lui dit le jeune homme. Je veux que tu sois ma femme.

Je t'aime » .

Il lui promet qu'une fois son trésor retrouvé, il reviendra finir sa vie à ses côtés et reprend son chemin vers les Pyramides.

Il finit par rencontrer le véritable Alchimiste, être mystérieux qui luiapprendra à écouter son cœur et à déchiffrer les signes du destin : « Celui qui vit sa Légende Personnelle sait tout ce qu'il a besoin de savoir.

Il n'y a qu'une chose qui puise rendre un rêve impossible : c'est la peur d'échouer » . Coelho a une vision optimiste de l'humanité, le grand Œuvre est une quête spirituelle du soi, une recherche desmécanismes cachés de la nature.

Enfin la dernière étape du voyage de Santiago est sa transformation en vent, pourcela il s'adresse au désert, puis au vent, au soleil et enfin à la Main qui a tout écrit : Dieu.

Ce dernier seulement luienseigne comment ne faire qu'un avec la nature, constituée d'amour et de sagesse.

Santiago déclenche unetempête sans précédant et parvient enfin à son trésor.

L'or découvert, il se promet de retourner auprès de Fatima. »