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OLYMPE DE GOUGES, DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE (1791) Texte 2 : Postambule : « Forme du contrat social de l’homme et de la femme », de « Voilà à peu près… » à « … ne saurait plus périr. »

Publié le 04/04/2024

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« TEXTE n° 10 OLYMPE DE GOUGES, DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE (1791) Texte 2 : Postambule : « Forme du contrat social de l’homme et de la femme », de « Voilà à peu près… » à « … ne saurait plus périr.

» Intro : - - Présentation de l’auteur, de l’œuvre (cf fiche texte n° 9) et du texte (passage situé au début de la deuxième partie du postambule, s’ouvrant sur la proclamation de l’acte conjugal par des époux fictifs, sorte d’union civile libre remplaçant le mariage religieux : Gouges prend la parole pour défendre la promulgation de cette loi). Problématique : « quelle stratégie convoque Olympe de Gouge pour défendre l’acte conjugal qu’elle entend voir promulguer ? » Annonce des mouvements : 1) défense et illustration de l’acte conjugal qui vient d’être formulé, 2) description pleine d’espoir d’une loi protégeant toutes les femmes, 3) foi dans cette loi égalitaire pour rétablir l’équilibre dans le royaume (NB : la Constitution de 1791 instaure une monarchie constitutionnelle). Explication linéaire 1) Défense et illustration de l’acte conjugal qui vient d’être formulé : « je propose », « ce bizarre écrit » : « propose » verbe de choix, « ce » pronom démonstratif.

Gouges s’affiche comme rédactrice de la loi et prend en charge le caractère étonnant de l’acte conjugal qu’elle vient de présenter. « Je vois s’élever contre moi les tartuffes, les bégueules, le clergé et toute la séquelle infernale » : hypotypose (= description réaliste, animée et frappante) et énumération ironique de termes très péjoratifs évoquant notamment les catholiques conservateurs.

Gouges, avec ironie, se met en scène seule face à tous ses détracteurs. « offrir, aura, autorisera, seront, conservera, retiendra » : futur simple de l’indicatif. L’autrice affiche sa confiance dans la loi qu’elle appelle de ses vœux. « le riche Épicurien trouve » / « une loi autorisera la femme du pauvre » : opposition présent / futur.

Gouges donne un exemple pour illustrer les effets positifs de la loi pour les pauvres, qu’elle défend face au riche qui va coucher avec une femme moins aisée qu’il abandonnera quand elle sera enceinte. « plus resserrés », « plus épurées », « le bien » / « le désordre », « opprobre », « bassesse », « dégénération » : vocabulaire moral réparti en deux pôles : mélioratif 1 et péjoratif.

Gouges oppose les bienfaits de la loi souhaitée aux méfaits de la situation actuelle. « victimes », « gémit » : termes connotant la souffrance des femmes ainsi abandonnées.

Elle s’appuie sur le registre du pathétique. « Que les détracteurs (…) » à « … cessent (…) ou qu’ils aillent (…) » : deux propositions injonctives introduites par « que » et coordonnées par « ou ».

Elle invite les opposants à sa loi à choisir entre un silence choisi ou subi. Le plaidoyer de Gouges s’ouvre sur une mise en scène opposant les détracteurs (religieux conservateurs et hommes) et les bénéficiaires de l’acte conjugal égalitaire qu’elle promeut (les femmes). 2) Description pleine d’espoir d’une loi protégeant toutes les femmes : « je voudrais » x 4 : anaphore d’un verbe de souhait au conditionnel.

Gouges, avocate de cette loi, met en valeur les étapes par l’anaphore.

Elle propose de protéger les femmes, particulièrement ici les « veuves » et « demoiselles » tombées enceintes après avoir été séduites par des hommes qui les ont abandonnées ensuite, en leur imposant à s’engager auprès d’elles (« engagements ») ou à les indemniser (« indemnité proportionnée à sa fortune »).

Elle défend aussi les prostituées (« filles » ou « femmes publiques ») qui seront placé »es dans des « quartiers réservés » où elles seront en sécurité et soignées, avec une référence à sa brochure de 1788,.... »

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