Nouvelle-Zélande (1986-1987)

« Le gouvernement néo-zélandais a confirmé en 1986 sa politique antinucléaire de principe.

Les mesures d'interdiction des bâtiments nucléaires américains ont été maintenues.

Les condamnations des essais de Mururoa ont été répétées.

L'Année internationale de la paix proposée par l'ONU a été l'occasion de nombreuses initiatives, notamment dans les écoles.

Plus de cent municipalités et autres collectivités locales du pays ont officiellement été déclarées nuclear-free.

En 1986, une enquête publique sur la défense (Defense Review) a révélé qu'une large majorité (73%) était en faveur de l'option non nucléaire du Premier ministre David Lange.

Mais une majorité presque aussi large restait favorable à l'ANZUS (pacte militaire regroupant l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis) et disait ainsi sa peur de l'isolement. La Nouvelle-Zélande s'affirme de plus en plus comme un pays bien intégré dans la réalité régionale du Pacifique.

La communauté maorie, autour du slogan Aotearoa (nom maori du pays), est très active politiquement, et elle est soutenue par les immigrés de pays polynésiens comme Niue, les Cook, Samoa.

Auckland est la plus grande ville polynésienne du monde. Mais le traditionnel modèle néo-zélandais de convivialité et de prospérité est entré en crise ouverte.

Le coût de la vie augmente, le chômage s'étend, les débouchés pour les énormes excédents de viande, beurre et lait se raréfient, les jeunes des classes moyennes tendent à quitter le pays.

Les bandes de street kids déracinés et déculturés envahissent les banlieues des grandes villes avec leur habituel cortège de désarroi, de délinquance, de drogue.

Beaucoup d'entre eux sont des Maoris.. »