Nouvelle-Zélande (1987-1988)

« Ce pays ne peut être considéré comme appartenant pleinement au monde polynésien, bien que la proportion des Maori soit en augmentation constante (9% au recensement de 1981, estimation de 10% en 1987) ; la majeure partie de cette communauté et des immigrés, surtout samoans, vit en ville où elle est assez mal intégrée, d'autant plus que la situation économique ne se redresse que très lentement. Les dépenses sociales sont importantes compte tenu de mesures législatives de protection dont ce pays fut l'un des premiers à donner l'exemple dès la fin du XIXe siècle.

Cette tendance a été renforcée par la présence au pouvoir du Parti travailliste depuis juillet 1984 ; cette majorité s'est maintenue au cours des élections du 15 août 1987.

David Lange est demeuré Premier ministre.

Sa politique sociale et surtout ses prises de position violemment antinucléaires lui ont valu une grande popularité.

Il avait fait voter, en effet, dès le mois de juin, une loi confirmant l'interdiction de l'accès des ports néo-zélandais à des navires étrangers à propulsion nucléaire ou susceptibles de porter des armes nucléaires. Cette mesure, prise dès 1984, avait dégradé les relations avec les États-Unis au point de mettre fin de facto à l'alliance militaire conclue en 1951 entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis (ANZUS).

La diplomatie de Wellington a semblé cependant s'assouplir discrètement.

Les États-Unis sont toujours autorisés à transiter par la base de Christchurch pour approvisionner leurs installations situées dans l'Antarctique.

Avec la France la situation s'est également détendue, à la suite de la visite à Paris, en mars 1988, de M. C.

Russel Marshall, ministre des Affaires étrangères et du Désarmement.. »