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Yougoslavie (RSFY) (1986-1987): La fédération menacée

Publié le 30/09/2020

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« Yougoslavie (RSFY) (1986-1987): La fédération menacée Les débats autour du projet de la Constitution tendant à renforcer le pouvoir fédéral et à atténuer les particularismes régionaux ont été au centre de la vie politique yougoslave pendant le premier trimestre de 1987.

En effet, les dirigeants sont de plus en plus préoccupés par l'aggravation de la crise qui menace la cohésion de la Fédération. Le XIIIe Congrès de la Ligue des communistes réuni en juin 1986 n'a rien réglé, pas plus que l'arrivée au pouvoir, en mai, de Branko Mikulic comme Premier ministre.

Certes, le Comité central élu par le Congrès, après des discussions fort animées a subi de profonds remaniements.

Une nouveauté: les candidats devaient obtenir un minimum de deux tiers des voix.

Sur cent soixante-cinq membres élus, cent vingt-sept sont des nouveaux venus ou des personnalités sans passé politique, trente-huit sont des "anciens".

A la présidence de la Ligue, seuls quatre membres sur vingt-trois ont conservé leur poste.

Autrement dit, la génération "post-titiste" a investi les postes clés.

Le rajeunissement de la direction est donc un fait positif mais, contrairement aux espoirs, il n'a pas permis de "dynamiser" la Ligue, toujours à la recherche d'une nouvelle ligne politique originale qui tienne compte des particularismes yougoslaves. Rappels à l'ordre Depuis l'automne 1986, la direction de la Ligue a nettement durci ses positions à l'égard des opposants au régime, rappelant à diverses reprises aux organes de la Fédération "leur devoir de poursuivre tous ceux qui agissent contre l'ordre constitutionnel".

Ce sont surtout la "droite" et les "autres forces antisocialistes" qui sont visées, plus que les "kominformistes".

En mars 1987, la Ligue des communistes a commencé à expulser ceux de ses membres qui avaient pris part aux activités d'un Mouvement de fonds de solidarité, créé par un groupe d'intellectuels contestataires et destiné "à soutenir moralement et matériellement toute personne frappée pour avoir exprimé des opinions non conformes à celles de la bureaucratie devenue la force dominante de la Ligue". Le mouvement a été accusé de vouloir constituer une "opposition anticommuniste". Parallèlement, les autorités ont manifesté leur irritation à l'égard de certains journaux accusés de propager "l'idéologie hostile pour saper le système sociopolitique".

La presse yougoslave est en effet devenue critique, refusant de servir uniquement de porte-parole des thèses officielles: tous les sujets sensibles sont abordés, y compris celui - longtemps tabou - de l'objection de conscience. En dernière analyse, les débats qui agitent la société yougoslave tournent invariablement autour d'une même question: le pluralisme.

En 1979 déjà, Edouard Kardelj - l'un des plus proches collaborateurs de Tito et longtemps l'idéologue du régime - avait parlé "de l'opposition des communistes yougoslaves tant au parlementarisme de l'État politique bourgeois qu'à sa variante de parti unique à l'Est", et s'était prononcé en faveur de l'édification d'un "système original de démocratie autogestionnaire".

En 1987, les Yougoslaves constatent eux-mêmes que cette "troisième voie" n'existe pas ; la contestation s'est développée au sein des "organisations sociales" autour du "yougopluralisme", avec des variantes,. »

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