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Merleau-Ponty (1908-1961): PERCEVOIR

Publié le 19/06/2020

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« A. Les théories classiques de la perception ? La sensation serait la perception simple des qualités sensibles d'une chose : sa couleur, sa forme, son odeur, etc., auraient sur mon corps des effets ponctuels que je vis. En réalité, les expériences de la psychologie montrent que les perceptions élémentaires ne portent pas sur des qualités, mais sur des relations : je saisis par exemple le détachement d'une forme sur un fond, avant d'en saisir les parties. ? Le monde perçu serait une traduction fidèle du monde en soi, chaque élément du second serait représenté dans le premier. En réalité, ce n'est pas le cas : dans le monde réel, l'arbre objet a un nombre précis de feuilles, alors que l'arbre phénomène peut avoir un nombre vague de feuilles. Les différents éléments qui composent une chose seraient perçus un à un, puis rassemblés et unifiés par un acte de l'esprit. En réalité, je n'apprendrais jamais ainsi l'unité des objets : ce que je perçois d'abord, c'est que la chose est une ; ensuite seulement, je peux y découper des parties. La signification d'une sensation serait évoquée à l'occasion de sa présence. Voici une sensation colorée ; par association d'esprit, je la rapporterais à une signification générale que je connais : c'est une tache sur un fond. En réalité, il faut bien que la signification de la chose soit d'emblée perçue dans la chose. B. Phénoménologie de la perception La phénoménologie a pour fonction de revenir « aux choses mêmes » : retrouver l'expérience originaire de la perception sous les modèles qu'on en a construits et qui nous masquent ce qu'elle est vraiment dans la mesure où nous la voyons à travers eux. a La perception ne nous donne qu'un tout esquissé, non constitué, de la chose. Lorsque je cherche à comprendre la perception, il faut s'attacher ...»

« PERCEVOIR L es t héo ri es sn r l a perc eption d éf o nn e nt l'expé rience d e l a perceptio n : la t hé or ie e m pi r i s t e y v oi t l 'e mp re i nt e pas sive d e l' ob jet sn r le suj et, l a t hé or ie in tel le ctu ali ste , la c on s tr u ct i on d e l 'ob ­ j e t par le suj et à pa rtir d e ses s en s a ti o n s.

Pourtant, l' e xp ér ie nc e ·de l a perc eption es t p re mi è re : c 'e st la perceptio n qu i no us fa it comprendre ce q ue s on t snj et e t o b j e t , non snj et e t o bj e t qu i nous font comprendre la perception.

D a ns La P hé n o mé n o lo g ie de la p er c ep t i on , Mer leau­ P o n t y cherche à re ven ir à l' e xp ér ie nc e o ri gi na ir e d e la per ceptio n. 1.

P er ce vo ir l e s c ho se s A .

L es th éor ie s c l as s i q u es d e la pe rc ep ti on ■ La sensation serait la perception simple des qualités sensibles d'une chose : sa couleur, sa forme, son odeur, etc., auraient sur mon corps des effets ponctuels que je vis.

En réalité, les expériences de la psychologie montrent que les perceptions élémentaires ne portent pas sur des qualités, mais sur des relations : je saisis par exemple le déta­ chement d'une fo1me sur un fond, avant d'en saisir les parties. ■ Le m ond e per çu s e r a it une tradu ction fidèle d u m ond e en soi, chaqu e élément du second s e r ai t représenté d an s le premier.

En réa­ lité, ce n'est pas le cas : dans le monde réel, l'arbre objet a un nombre précis de feuilles, alors que l'arbre phénomène peut avoir un nombre vague de feuilles. ■ Les différents éléments qui composent une chose seraient perçus un à un, puis rassemblés et unifiés par un acte de l'esprit.

En réalité, je n'apprendrais jamais ainsi l'unité des objets : ce que je perçois d'abord, c'est que la chose est une ; ensuite seulement, je peux y décou­ per des parties. ■ La signification d'une sensation serait évoquée à l'occasion de sa présence.

Voici une sensation colorée; par association d'esprit, je la rapporterais à une signification générale que je connais : c'est une tache sur un fond.

En réalité, il faut bien que la signification de la chose soit d'emblée perçue dans la chose. B .

P hé n om é n ol o g i, e d e l a pe rc ep tio n ■ La phénoménologie a pour fonction de revenir « aux choses mê me s»: retrouver l'expérience originaire de la perception sous les modèles qu'on en a construits et qui nous masquent ce qu'elle est vrai 0 ment dans la mesure où nous la voyons à travers eux. ■ La perception ne nous donne qu'un tout esquissé, non constitué, de la chose.

Lorsque je cherche à comprendre la perception, il faut s'attacher 270 .., Séq uen ce 48 • Merlea u-Ponty. »

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