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Maths : Sujet : : Quelle place pour le zéro dans l’histoire des mathématiques ?

Publié le 21/06/2025

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« Maths : Sujet : : Quelle place pour le zéro dans l’histoire des mathématiques ? Introduction : Quand on pense aux mathématiques, on imagine souvent des formules, des équations, des courbes, des calculs complexes… mais rarement un simple cercle vide.

Et pourtant, ce cercle, le zéro, est au cœur de tout.Aujourd’hui, il nous paraît évident.

Il est partout : dans les chiffres, les équations, les coordonnées, les fonctions, les codes informatiques… On commence même à apprendre à compter avec lui dès l’école primaire.

Et pourtant, ce petit symbole, qui représente à la fois l’absence et une valeur, a mis des siècles à être compris, accepté et utilisé.Le zéro est un concept étrange : c’est un nombre… qui ne représente rien.

Ou plutôt, qui représente le "rien", le vide, mais avec une puissance incroyable.

Sans lui, pas de système décimal efficace, pas de calculs algébriques modernes, pas d’analyse des fonctions, et même pas d’ordinateurs.Et ce qui rend son histoire encore plus fascinante, c’est que sa naissance n’a rien d’évident.

Certaines grandes civilisations de l’Antiquité l’ont ignoré, d’autres l’ont rejeté, parfois même interdit.

Il a fallu des siècles pour que le zéro voyage d’Inde jusqu’en Europe, pour qu’il soit compris, adopté, puis utilisé comme un outil central dans les mathématiques.

Mais alors une question se pose donc : quelle est la place et le rôle du chiffre zéro dans l’histoire des mathématiques, et les mathématiques de manière générale ?Pour y répondre, je vais procéder en trois grandes étapes : d’abord, l’émergence du zéro dans les civilisations anciennes, en particulier en Inde et dans le monde arabe ; ensuite, les résistances et les obstacles qu’il a rencontrés, notamment en Occident ; et enfin, le rôle fondamental qu’il joue dans les mathématiques modernes, en particulier dans les notions que nous étudions en mathématiques, comme les limites, les dérivées, les équations, les probabilités ou encore la géométrie analytique.

Le zéro, c’est bien plus qu’un simple chiffre.

C’est une révolution intellectuelle, une idée qui a changé notre manière de penser, de compter, de modéliser le monde.

Derrière ce petit symbole se cache une avancée majeure, à la fois historique et scientifique. I) L’histoire du chiffre 0 : L’histoire du zéro est une véritable épopée intellectuelle qui traverse les civilisations, les époques et les mentalités.

Loin d’être simplement un chiffre comme les autres, le zéro a mis des millénaires à être pleinement reconnu et intégré dans notre système numérique.

Son apparition ne relève pas seulement du progrès mathématique, mais aussi d’une profonde évolution culturelle, philosophique et spirituelle. 1.

Les premières traces du vide numérique La plus ancienne trace du concept de vide dans l’écriture des nombres remonte à la Mésopotamie vers 2000 av.

J.-C., chez les Babyloniens.

Ceux-ci utilisaient un système de numération en base 60 avec une écriture positionnelle, mais ils n’avaient pas encore de véritable zéro.

Pour marquer l’absence d’une valeur dans une position intermédiaire, ils ont introduit vers 500 av.

J.-C.

un symbole constitué de deux clous inclinés.

Ce n’était toutefois qu’un marqueur de vide, utilisé uniquement entre deux chiffres, jamais à la fin : il ne s’agissait donc pas encore d’un chiffre à part entière. Du côté de l’Amérique précolombienne, les Mayas, entre le IIIe et le IXe siècle de notre ère, développent un système vigésimal (en base 20) très avancé.

Ils introduisent un symbole original pour représenter le zéro – souvent un coquillage – qui servait à combler les vides dans leur écriture verticale des nombres.

Si leur zéro jouait un rôle similaire à celui des Babyloniens, il se distinguait néanmoins par son statut de véritable chiffre. 2.

Le tournant décisif venu d’Inde Avant le zéro, les Indiens utilisaient un système décimal mais non positionnel, basé sur des unités exprimées indépendamment.

Les positions vides étaient parfois laissées non indiquées ou comprises par le contexte.

Puis, ils ont eu l’idée du point pour symboliser une absence de valeur à une position donnée C’est en Inde, dès le Ve siècle, que le zéro prend un tournant fondamental.

Les mathématiciens indiens ne se contentent pas d’un symbole de vide : ils vont faire du zéro un véritable chiffre au même titre que les autres.

Le mot utilisé, śūnya, signifie « vide », et trouve son origine dans une conception philosophique très présente en Inde : celle du vide comme entité, comme espace, comme possibilité. C’est le mathématicien Brahmagupta, en 628, qui donne au zéro une définition mathématique rigoureuse.

Il le désigne comme un nombre à part entière et lui attribue des propriétés arithmétiques. Selon lui, « le zéro est.... »

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