Malignus comes quamvis candido et simplici robiginem suam affricat / Un compagnon au naturel mauvais en se frottant à l'âme la plus pure et la plus sincère finit toujours par y attacher sa rouille
Publié le 02/01/2022
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Malignus comes quamvis candido et simplici robiginem
suam affricat
Un compagnon au naturel mauvais en se frottant à l'âme la plus
pure et la plus sincère finit toujours par y attacher sa rouille
Cette phrase encore célèbre et toujours utilisée de nos jours souligne
les effets pernicieux des mauvaises fréquentations ( cf.
aussi n.
461) :
e11e provient d'un passage de Sénèque (Ep., 1, 7), qui évoquait l'in
fluence néfaste des personnes que nous rencontrons
(les lympha
tiques nous ramollissent, abêtissent
et démusclent, les riches irritent
notre cupidité,
et les hommes mauvais finissent par nous corrompre).
Cette expression devint célèbre dès la fin du Moyen-Age : elle fut
notamment reprise
par un moine anonyme de Molesme (PL 157,
1247b); par Pierre le Chantre (PL 205,
513b; 531 b, qui amplifiait en
fait le passage de Sénèque); par Guillaume Peyraut (De eruditione
principum, S, 40) et par saint Antoine de Padoue, qui apporta
quelques variantes foi 111elles à la citation sénéquienne dans son
Sermon du troisième dimanche après la Pentecôte.
Pour l'époque
moderne, cf.
par exemple, Jacob Masen, Palaestrae, 2, 4, 496.
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