Macao (1998-1999)

« Macao (1998-1999) La fin de l'administration portugaise L'année 1999 marquera la fin de l'administration portugaise à Macao.

Le Portugal, qui avait ouvert le premier comptoir européen en terre chinoise (1557), aura été le dernier pays à y conserver une enclave.

Le 20 décembre, la Chine populaire allait recouvrer la souveraineté du territoire et Macao devenir une "région sous administration spéciale".

Le 15 mai 1999, l'influent banquier de 44 ans Edmund Ho a été élu premier chef de l'exécutif à une très forte majorité. En septembre 1998, Pékin a annoncé qu'une garnison y serait déployée, malgré l'accord passé avec Lisbonne.

La persistance des guerres de triades, responsables d'une vingtaine de crimes chaque année depuis 1996, explique cette décision.

L'incapacité d'enrayer cette violence a porté ombrage aux dernières années du gouverneur Vasco Rocha Vieira.

Les audacieux attentats, reliés de près aux casinos, ont fortement inquiété les 450 000 résidents. En mars 1999, le président portugais Jorge Sampaio et le vice-premier ministre Qian Qichen ont répété que les relations luso-chinoises étaient excellentes, et que la rétrocession allait avoir lieu sans heurts.

Pourtant, la partie chinoise n'a guère fait de concessions en matière de nationalité, de fêtes historiques et de langue.

Certains ont estimé que Macao risquait de perdre son identité et sa spécificité culturelle, pourtant garanties par le principe d'"un pays, deux systèmes". La crise asiatique a eu pour effet une diminution du tourisme, un surplus en immobilier et 5,4 % de taux de chômage.

Néanmoins, les travaux de modernisation, d'infrastructure et la rénovation des édifices historiques ont complètement transformé l'enclave.. »