L'inconscient peut-il agir à notre place ?
Publié le 10/05/2021
                            
                        
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Dans son   Introduction à la psychanalyse , Freud affirmait   : «   Le moi n’est pas maître en sa
maison   ».
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, les rêves ou les lapsus par exemple montrent qu’il existe dans le moi des choses
qui   nous   sont   inconnus.
                                                            
                                                                                
                                                                      Dès   lors,   Freud   partage   le   moi   en   deux   grandes   parties.
                                                            
                                                                                
                                                                      D’un   côté   le
conscient que par définition nous connaissons et qui est ce qu’on appelle communément le moi.
                                                            
                                                                                
                                                                    De
l’autre,   l’inconscient,   une   entité   psychique   qualifiée   comme   l’ensemble   des   idées,   pulsions   ou
souvenirs refoulés par la conscience car trop violent ou choquant.
                                                            
                                                                                
                                                                     A première vue cet inconscient ne
domine   pas   le   conscient   puisque   nous   semblons   maîtres   de   nos   agissements   et   pensées,   rien   ne
semble contraindre notre volonté.
                                                            
                                                                                
                                                                    Nous pourrions cependant objecter que les souvenirs refoulés par
la   conscience   modifient   les   comportements   et   que   leur   dévoilement,   au   moyen   de   l’hypnose   par
exemple, peut avoir pour effet une amélioration de l’état psychologique.
                                                            
                                                                                
                                                                    On peut alors se demander
s’il   existe   en   nous   un   inconscient   ayant   les   capacité   de   nous   influencer   dans   nos   décisions   voire
d’agir   à   notre   place,   c’est-à-dire   à   la   place   de   notre   partie   consciente.
                                                            
                                                                                
                                                                        C’est   semble-t-il   alors   de
deux choses l’une.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ou bien notre inconscient n’agit pas à notre place auquel cas il faudra démontrer
que le conscient est la partie dominante du moi et par conséquent que l’inconscient ne peut qu’au
mieux légèrement influencer le conscient.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ou bien notre inconscient agit à notre place, auquel cas il
faudra analyser par quel processus et dans  quelle mesure.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans une première partie, nous  verrons
pourquoi est ce que le conscient domine l’inconscient, puis dans une deuxième nous observerons de
quelle   manière   l’inconscient   peut   agir   à   notre   place.
                                                            
                                                                        
                                                                      Enfin   dans   une   troisième   partie,   nous
constaterons   que   le   conscient   et   l’inconscient   ne   sont   pas   deux   éléments   distincts   et   qu’il   est
possible de dépasser ce clivage.
Pour commencer, si il est une chose dont nous avons une connaissance parfaite, c’est bien le
moi.
                                                            
                                                                                
                                                                      Or,   il   ne   semble   pas   que   ce   moi   soit   manipulé   par   un   inconscient   qui   serait   interne   à   ma
personne.
                                                            
                                                                                
                                                                    Contrairement au reste du monde, il semble que nous puissions avoir une connaissance
pleine et entière de notre moi puisque c’est avec ce moi que nous passons plus de temps  qu’avec
tout autres choses.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le moi peut être manipulé ou trompé par des facteurs extérieurs, cependant il ne
semble pas qu’il puisse être trompé par une autre entité en son sein.
                                                            
                                                                                
                                                                    Toutes les décisions qu’il prend
sont le fruit d’une réflexion qui n’est influencé que par des idées, ou des envies qui lui apparaissent
clairement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les raisons poussant à un acte sont imaginé de façon consciente.
                                                            
                                                                                
                                                                      Pour Descartes, une
pensée ne peut être que consciente puisqu’elle est définie comme une action se faisant en nous et
dont nous prenons conscience de manière immédiate.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par exemple, si un individu prend la décision
de   courir   plutôt   que   de   marcher,   ce   sera   après   avoir   eu   une   réflexion   sur   les   avantages,   ne   pas
arriver en retard, et les inconvénients, se fatiguer.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette décision ne peut être due qu’à une réflexion
consciente puisqu’on peut en déterminer les causes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il   semble   donc   que   le   rôle   de   l’inconscient   soit   extrêmement   limité,   l’inconscient   pourrait
même  être  qualifié  de  résidu  de  conscience  ou  de  conscience  de  second  plan.
                                                            
                                                                                
                                                                     En  effet,  il  est  vrai
qu’il existe certaines actions que nous n’avons pas conscience de faire.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela est dû au fait que notre
conscience peut momentanément ou pour de plus longues durées mettre des choses de côté afin de.
                                                                                                                    »
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