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Libye (1998-1999)

Publié le 18/09/2020

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« Libye (1998-1999) Les succès politiques du colonel Kadhafi Quelques heures après leur arrivée aux Pays-Bas, le 5 avril 1999, les deux agents libyens, Lamine Fahima et Abdel Basset el-Megrahi, auteurs présumés de l'attentat de Lockerbie (localité écossaise) contre un avion civil américain en 1988, furent "extradés" par les autorités néerlandaises vers Zeist Camp, base militaire située aux environs de La Haye, concédée pour la durée du procès à la souveraineté britannique.

Cet artifice juridique a permis à Tripoli de sauver la face, en remettant ses deux ressortissants à un pays tiers, satisfaisant ainsi aux exigences des États-Unis et du Royaume-Uni de voir le procès se dérouler en territoire britannique, selon les lois et devant des juges écossais. Cette issue aura représenté un franc succès pour le régime du colonel Mouammar Kadhafi, dans un contexte international marqué par l'opération Force Alliée contre la Yougoslavie.

Dès le 5 avril, les Nations unies annonçaient la suspension immédiate de l'embargo, infligé à la Libye depuis 1992, en attendant son abrogation pure et simple.

Nombre de pays et de compagnies internationales s'engouffrèrent dans la brèche pour reprendre leurs affaires, qui n'avaient parfois jamais vraiment cessé, avec le pays de l'or noir. Bien que les autorités de Tripoli aient évalué le coût de l'embargo à 24 milliards de dollars, ses effets ont été moins sévères que ceux endurés par l'Irak ou même par la Yougoslavie.

Quant à l'industrie pétrolière, elle a fonctionné à un régime presque normal, atteignant, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le rythme de 1,39 million de barils par jour pour 1998.

La Libye n'a donc pas perdu sa place sur le marché énergétique international, ayant su jouer de certains atouts: la qualité de son brut, sa proximité avec le marché européen et sa prise de distance vis-à-vis des compagnies anglo-saxonnes, au bénéfice des groupes italien ENI, espagnol Respol et autrichien OMV. C'est donc sur le plan politique que le dénouement de la crise de Lockerbie est le plus significatif pour le régime de Tripoli, puisqu'il a mis fin à son isolement.

Le colonel Kadhafi a en effet interprété cette crise comme une cabale anglo-américaine le visant personnellement, ainsi que son régime.

Si tel était le cas, force est de constater que Tripoli aurait réussi à désamorcer cette menace, puisque l'une des clauses secrètes, négociées avec le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et avec les intermédiaires sud-africains et saoudiens, a semblé postuler que le procès de Zeist Camp ne devait pas mettre en cause le régime libyen en tant que tel. Ainsi, ayant réussi à activer le soutien de certains pays influents (l'Afrique du Sud, l'Arabie saoudite, l'Égypte...) et celui des organisations régionales (la Ligue arabe, l'Organisation de l'unité africaine [OUA], l'Organisation de la conférence islamique [OCI]), le colonel Kadhafi serait parvenu à limiter les dommages de cette crise.

Le chef de l'État libyen a même pu esquisser sa réinsertion dans la vie des nations, par le biais de l'Afrique, son terrain de prédilection: à la mi-avril 1999, il organisait, à Tripoli, une rencontre entre les protagonistes de la région des Grands Lacs et supervisait la signature d'un accord...

approuvé par les grandes puissances!. »

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