Databac

Leibniz (1646-1716): DE LA FORCE À L'ESPRIT

Publié le 18/06/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Leibniz (1646-1716): DE LA FORCE À L'ESPRIT. Ce document contient 2523 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« habitude, s'attendre à tel événement lorsque tel autre le précède (la vue du bâton fait fuir le chien). C'est là toute la connaissance animale, et celle à laquelle bien souvent les hommes se limitent dans la vie quotidienne. ? Ce n'est pas encore la raison, qui connaît les vérités nécessaires. Celles-ci, comme les principes mathématiques, sont innées. L'expérience est seulement l'occasion de développer l'inné, présent virtuellement en nous. Elle le sollicite sans le créer, comme un catalyseur. ? Par exemple : « A = A » est une vérité nécessaire, a priori, innée, qui ne tire pas sa certitude d'une expérience répétée, mais qui sans l'expérience n'aurait pas eu l'occasion d'être formulée. De même, la géométrie ne serait pas née sans les problèmes concrets d'arpentage, mais elle put ensuite connaître un développement autonome(mathéma-tiques pures). 3. La liberté et la providence A. La volonté libre ? Le principe interne de changement, qui fait passer chaque être de perception en perception, est l'« appétition », ou désir. Déjà la force était une sorte d'effort continuel ; de même en nous, une insatisfaction permanente, à peine sensible, nous meut sans cesse vers l'avant : c'est l'inquiétude, qui est la vie même de l'esprit. ? Alors que l'animal n'est pas maître de son désir, l'homme, parce qu'il est intelligent, est maître de sa volonté : il est libre. Sur ce point il faut éviter deux écueils : le déterminisme et l'arbitraire. Selon Spinoza, tout arrive nécessairement, donc la liberté est une illusion. Mais c'est faux ; l'esprit nous met au-dessus du déterminisme mécanique ; grâce à l'intelligence, nous pouvons délibérer, et choisir sans être nécessités. ? Mais si nos choix sont contingents (cf. fiche 34), ils ne sont pas pour autant sans motif: la liberté d'indifférence (« être libre, c'est agir sans raison ») est impossible, car « rien n'est sans raison ». Celui qui croit agir sans raison est en fait conduit par des perceptions inconscientes. Plus on a de raisons claires d'agir, plus on est libre. Et ces raisons ne nous contraignent pas, elles inclinent sans nécessiter : car un motif n'est pas une cause mécanique ; il ne détermine pas la volonté de l'extérieur, c'est elle qui s'autodétermine en s'arrêtant sur lui. B. La providence et le mal ? Toutes nos actions sont prévues par Dieu, de toute éternité. Cela n'ôte rien à notre liberté : Dieu a prévu que nous voudrions librement ceci ou cela. C'est à la fois certain pour lui et contingent pour nous. ...»

« Leibniz (1646-1716) DE LA FORCE À l:ESPRIT L e grand dessein de Leibniz est de réconcilier les opposés : dans chaque système il « prend le meilleur » ; de toutes les phi­ losophies, il montre à la fois la part de vérité, les limites et la mutuelle complémentarité.

Ainsi, s'il est vrai que l'on peut expliquer le vivant par des raisons mécaniques (Descartes), on ne doit pas oublier que le mécanique est subordonné à une fin, et organisé par un principe imma­ tériel qui le porte : l'âme (Aristote).

S'il est vrai que l'expérience nous instmit (Locke), il ne faut pas oublier le rôle des idées innées (Descartes), quiforment l'armature d'une connaissance organisée.

1.

De la physi que à la métaphysi que ----------------------------- A.

Critique de Descartes 111 Les recherches de Leibniz en sciences physiques le conduisent à criti­ quer la conception cartésienne de la matière.

La substance corporelle n e se réduit pas à l'étendue, c'est-à-dire à la simple propriété d'être située dans l'espace et d'en occuper une partie.

■ Car si la matière« prend de la place», c'est d'abord qu'elle résiste, exerce une puissance, une sorte d'effort.

L'extension dans l'espace, à laquelle on voulait la réduire, présuppose une action.

L'étude de la chute des corps, à la suite de Galilée, confirme cette idée.

Il faut admettre dans les corps quelque chose d'invisible- différent de la masse et de la vitesse -qui explique leur virtuelle puissance d'agir : la force. ■ Ainsi l'explication des phénomènes matériels fait-elle intervenir une cause immatérielle.

C'est la force qui constitue l'essence intime des corps, dont l'extension spatiale n'est que le déploiement.

La science elle-même découvre ainsi le« méta-physique»• au cœur du physique•. B.

L'exigence d'une unité véritable ■ L'idée de force permet également de résoudre le problème de l'unité des corps.

L'étendue étant divisible à l'infini, on ne peut en effet trouver en elle aucun principe d'unité. ■ Les atomes de matière sont une fiction qui ne résout rien car, aussi petits soient-ils, ils auront toujours des parties, et seront toujours divi­ sibles en droit. ■ D'où les corps tireront-ils donc leur unité, si la matière étendue en est dépourvue? Nécessairement d'un être sans partie, indivisible, donc immatériel.

Cet être, c'est la force, principe interne de cohésion dans les corps.

Les vrais atomes ne sont donc pas ceux de la physique, mais des points d'énergie immatériels.

Ce sont des formes, qui organisent la matière, comme l'âme organise le corps.

Leibniz les appelle «monades» (du grec« manas» : unité) (Monadologie).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles