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lecture linéaire vénus anadyomène

Publié le 04/06/2022

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« Arthur Rimbaud, Venus Anadyomène, 1870 : ❖ Introduction : Depuis Orphée, la poésie se prête particulièrement bien à l’expression des sensations, des sentiments, des états d’âme qui marquent la vie d’un poète.

Or, l’adolescence est une période riche en changements, en émois.

Rimbaud, le poète révolté aux « semelles de vent » a trouvé dans la poésie un champ privilégié pour exprimer ses rancœurs, ses révoltes mais aussi ses découvertes de jeune homme.

Le sonnet « Vénus Anadyomène », écrit par Rimbaud en 1870, peut être considéré comme un exercice de parodie.

La parodie consiste dans l’imitation satirique d’un texte ou d’une image, qui les détourne de leurs intentions initiales afin de produire un effet comique.

Comme l’indique le titre, ce sonnet prend pour thème le mythe antique de la naissance d’Aphrodite (Vénus Anadyomène signifie « Vénus née des flots »), récit universellement connu par ses expressions littéraires et picturales.

Mais, en opposition avec ce modèle traditionnel, il se donne pour objectif de produire une image dégradante du corps féminin. ❖ Problématiques : ♦ Quelle image Rimbaud donne-t-il de Vénus dans ce poème ? ❖ Analyse : I – L’anti-portrait parodique de Vénus : - - Contre-blason poétique Tradition du blason  Champ lexical du corps : « femme », « cheveux bruns», « col », « omoplates », « reins », « L’échine », « reins », « tout ce corps », « croupe », « anus ». Evocation du corps est organisée de haut en bas dans ce poème. Contre-pied de la tradition poétique  Absence des parties du corps qui représentent la féminité ou la valorisent + Parcourt les parties du corps qui n’ont aucune charge poétique comme les « omoplates ». Trivialité des parties du corps antipoétique ou vulgaires comme « l’anus ». Rappelle ainsi le « blason du laid tétin » de Clément Marot (1534). Femme est dévalorisée dans ce poème. Jeux de rime  Désacraliser l’image de la femme : « tête » rime « bête » et « Venus » rime avec « anus ». Vénus est animalisée : « lente et bête », « col gras et gris », « rondeurs », « graisse sous la peau », « tout ce corps remue », « large croupe ». Transformation de la femme en éléphant  Souvenir de Baudelaire dans le « Serpent qui danse » (Les Fleurs du Mal, 1858) A la différence de Baudelaire qui suggérait la sensualité et l’idéal, Rimbaud met en valeur la maladresse du mouvement.. »

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