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Le travail n'est-il qu'un moyen de subsistance ?

Publié le 16/05/2020

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« Analyse du sujet : - Il semble de prime abord que si l'on pouvait vivre sans travailler, on le ferait volontiers.

La culture chrétienne porte d'ailleurs en son sein l'idée que le travail est une malédiction, qu'elle est une punition pourl'homme et que dans le jardin d'Eden, Adam ne travaillait pas. - Pourtant, on plaint aujourd'hui ceux qui n'ont pas de travail, et on ne les plaint pas seulement parce qu'ils ont moins d'argent que les autres, pas seulement parce que leur pouvoir d'achat est inférieur, maisaussi parce que l'on a tendance à penser que ne pas avoir de travail, c'est ne pas pouvoir s'accomplirpleinement. - Notre société véhicule en effet également l'idée de « valeur travail », au sens où le travail serait une fin en soi, une valeur par elle-même.

On parle d'ailleurs de « droit au travail » comme s'il s'agissait d'un droitfondamental et naturel. - Cette pensée n'a cependant pas toujours été dominante : les anciens Grecs considéraient le travail comme une activité dégradante sous prétexte qu'elle ne servait qu'à assouvir ses nécessités vitales, etqu'ainsi elles nous ramenaient au niveau des bêtes. - Il serait cependant peut-être vain de nier à quel point l'homme s'est développé et a développé de techniques grâce au travail : l'homme cherchant à accroître l'efficacité de ce moyen de subsistance, il aredoublé d'ingéniosité. - Cependant, il serait également absurde de soutenir que tout travail est un bien.

En effet, on considère que l'esclave qui est obligé de toujours travailler sans qu'on lui demande son avis est quelqu'un qu'on prived'humanité. Problématisation :Si le travail n'était qu'un moyen de subsistance, alors, il serait impossible de comprendre ces gens qui sepassionnent pour leur travail.

En effet, si l'on ne travaillait que pour manger à sa faim, on ne choisirait que desmétiers très lucratifs et personne ne deviendrait musicien, chercheur ou professeur de philosophie.

Si certainespersonnes choisissent ces métiers, c'est parce qu'ils leur apportent quelque chose d'autre qui compense leurmoindre revenu.

Toutefois, il faut bien reconnaître qu'un nombre important de personnes arrêterait sans doute detravailler si on leur procurait leur subsistance sans exiger d'eux aucun labeur, tout simplement parce qu'ils nes'épanouissent pas dans leur travail.

La question serait donc plutôt de se demander à quelle condition le travail peutêtre autre chose qu'un moyen de subsistance.

Proposition de plan : Le travail comme asservissement à la subsistance.

1. a) Les anciens Grecs considéraient le travail comme un asservissement à la nécessité, un asservissement inhérentaux conditions de la vie humaine et il n'était effectivement pour eux qu'un moyen de subsistance.

Ils considéraientque le travail dégradait l'homme à tel point qu'un homme qui travaillait ne pouvait être un homme libre.

On retrouvecette idée à travers l'étymologie du mot travail, ce terme provenant du latin tripalium , par lequel on désignait un instrument de torture formé de trois pieux auquel on attachait les esclaves pour les punir.b) Le travail constituait donc une activité servile, une activité méprisée, et c'est pourquoi il fallait des esclaves pourl'accomplir.

Hannah Arendt l'explique ainsi : « L'institution de l'esclavage dans l'Antiquité, au début du moins, ne futni un moyen de se procurer de la main-d'œuvre à bon marché ni un instrument d'exploitation en vue de faire desbénéfices ; ce fut plutôt une tentative pour éliminer des conditions de la vie le travail.

Ce que les hommes partagentavec les autres animaux, on ne le considérait pas comme humain.

» (Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne .) c) L'homme ne pouvait être libre qu'à la condition qu'il s'adonne uniquement au loisir.

Pour les Grecs, le loisir seulpermet l'activité contemplative, car le travail use l'homme et accapare son énergie alors qu'à l'inverse, le loisir estun temps libre dont on dispose pour cultiver son âme.

Comme c'est dans l'âme qu'on trouve l'intellect, qui est lapartie la plus élevée de l'être humain, l'activité contemplative est celle qui permet le mieux à l'homme de s'accomplir.En effet, l'intellect seul nous hisse à la dignité d'un être rationnel.

Aristote l'exprime ainsi : « Le bonheur parfaitconsiste (…) dans le loisir (…) Il ne faut donc pas écouter les gens qui nous conseillent, sous prétexte que noussommes des hommes, de ne songer qu'aux choses humaines et, sous prétexte que nous sommes mortels, derenoncer aux choses immortelles.

Mais, dans la mesure du possible, nous devons nous rendre immortels et tout fairepour vivre conformément à la partie la plus excellente de nous-mêmes, car le principe divin, si faible qu'il soit par sesdimensions, l'emporte, et de beaucoup, sur toute autre chose par sa puissance et sa valeur.

» (Aristote , Ethique à Nicomaque .) Transition : Cependant, cette vision aristocratique du travail ne manque-t-elle pas le lien qui se noue entre travail et liberté ? Le travail considéré comme libérateur.

2.. »

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