Le temps est-il la marque de mon impuissance

« LE TEMPS EST-IL LA MARQUE DE MON IMPUISSANCE ? INTRODUCTION « Ô temps suspends ton vol, » disait le poète Lamartine: on ne peut en modifier le cours, le suspendre, l'arrêter, le contrôler, on ne peut empêcher les dégradations et les destructions contre lesquelles l'homme ne peut rien.

Véritable dieu pour les grecs, Chronos, célèbre pour avoir dévoré ses enfants, incarne la puissance destructrice du temps.

Le temps peut être défini comme ce flux continu et irréversible d'instants.

Il est alors perçu comme une force, qui a imposé sa loi à toutes les dimensions de l'existencehumaine; mais en même temps, l’homme dispose d'une conscience et d'une liberté qui le dote du pouvoir de maîtriser ses pensées et d'un pouvoir d'agir : on peut donc reformuler la question en ces termes : L'homme peut-il exercer un pouvoir sur le temps ? (problématique) (le plan ci-dessous) . I-LA THESE: L'HOMME IMPUISSANT FACE AU TEMPS 1)Le sens commun D'un avis commun, on admet que le temps règne en maître sur nous.

On ne peut rien contre le temps qui passe, on ne peut l'arrêter, on ne peut rester éternellement jeune, et en conséquence, empêcher les dégâts de son action sur nous: l'effacement dans le passé des moments de plénitude, l'oubli, le vieillissement, la mort.

Le temps est notre ennemi; on ne peut rien contre le temps dont on subit les effets. 2) Idées et argumentation • l'irréversibilité du temps: le temps comme flux d'instants inexorable, on ne peut rien contre son cours; on ne peut retenir le présent, ni le stopper.

Le temps nous impose cette loi du changement et du mouvement: l'homme est impuissant à l'égard de ce fait. • le passé irrévocable : :tout s'abîme dans le passé.

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On ne peut le modifier, le ressusciter : Ce qui est fait est fait et suscite des regrets : il y a regret lorsque justement, nous ne pouvons plus agir sur ce passé, et parvenir à le modifier.

Il y a une irréversibilité définitive : nous n'avons plus de prise sur le passé.

En outre ce passé exerce sur nous une influence.

Il est vécu comme un fardeau et un poids dont il est difficile de se délester.

Il est trop souvent un obstacle à l'action et à la liberté.

Ce passé domine notre vie(cf Freud : l'homme est la proie de son enfance).

Nous n'avons pas le pouvoir de modifier ce qui a été et de se débarrasser du fardeau du passé • l'avenir hors de notre portée : on ne peut en hâter le cours et accélérer le temps: il est hors de notre pouvoir comme le sont aussi: • le changement, le vieillissement et la mort inéluctable • la mort inéluctable, contre laquelle on ne peut rien. Transition: mais le temps ne se déroule pas sans nous et ne survient pas malgré nous mais n’advient que par l'ace d'une conscience se temporalisant. II-ANTITHESE: L'HOMME COMME AUTEUR TEMPS 1) le temps est le produit du déploiement de la conscience : arg: Il est temporalité et il est constitué par l’homme : c’est le fait d’une conscience qui, présente à elle-même, retient son passé et anticipe son avenir ; nous ne sommes pas impuissant à l'égard du temps et encore moins dominés par lui puisque c'est le sujet qui le fait lui-même être, par le pouvoir qu'il de se souvenir et de se projeter, de faire exister le passé par la mémoire et l'avenir par l'attente(cf la thèse de ST AUGUSTIN) 2) une maîtrise du temps consécutive à son découpage mathématique et quantitatifs, nous parvenons à une maîtrise du temps par l' établissement de repères, établis par son découpage mathématique et par un procédé de spatialisation : bien que l'idée de durée continue, qualitative et non mesurable, soit altérée, cette spatialisation du temps permet d'y inscrire des repères et donc d'agir sur lui et en lui : on a une prise sur le temps . Transition: Ce pouvoir de la conscience sur le temps est aussi celui qui s'exprime par notre liberté comme pouvoir d'agir. 1. »