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Pensez-vous que la poésie doive porter la marque de son temps, être résolument moderne ou au contraire qu'elle doive être intemporelle ?

Publié le 20/12/2021

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« Pensez-vous que la poésie doive porter la marque de son temps, être résolument moderne ou au contraire qu’elle doive être intemporelle ? Ce sujet aborde la notion de temps, selon trois modes : « porter la marque de son temps » signifie : être marqué par son temps, par le présent, avoir des caractéristiques propres à une époque.

« être résolument moderne » est plus ambigu : être moderne, cela signifie à la fois être de son temps ; et être en avance sur son temps, être déjà dans le futur, au risque parfois de ne pas être compris à son époque, ou de n’être jamais compris : Mallarmé, par exemple, reste encore hermétique à une très grande partie du public français.

« être intemporel », c’est la caractéristique de toute la poésie qui est encore lue et étudiée aujourd’hui : écrite il y parfois plusieurs siècles, elle exprime des sentiments, ou témoigne d’une esthétique qui nous touche encore aujourd’hui. On se demandera donc comment la poésie est partagée entre le présent dans lequel elle s’écrit, et la nécessité d’être avant-gardiste ; et comment définir ce qui fait qu’elle est « intemporelle ». I.

La poésie est toujours « marquée par son temps » _ l’histoire littéraire est marquée par l’alternance entre instauration de nouveaux modèles, et destruction de ces modèles par les suivants : les œuvres des poètes sont très souvent marquées par l’esprit et le modèle dominant d’une époque.

Exemple : au XVIe siècle, la forme du sonnet connaît une grande expansion ; les grands poètes connus de cette période, Louise Labé, Ronsard, Du Bellay, utilisent la forme du sonnet.

Ils sont marqués par leur temps.

Au XX e siècle, le mouvement général va dans le sens d’un éclatement des formes : les poètes comme Apollinaire, Claudel, Eluard, Char utilisent le vers libre, le vers irrégulier, le verset.

L’apparition de ces formes libérées est fortement liée à son époque. _ elle délivre une vision du monde propre à une époque.

On peut se pencher par exemple sur le traitement du ciel à travers les siècles : chez Victor Hugo le ciel est étoilé, la poésie elle-même est étoile.

Avec Baudelaire le ciel devient bas et lourd (voir le poème « Spleen » dans les Fleurs du Mal, le coucher de soleil est sanglant (« Harmonie du soir »).

Chez Verlaine, les couchers de soleil sont dilués dans le brouillard : cette évolution traduit le passage d’un enthousiasme créateur à un épuisement progressif, et à un pessimisme grandissant, à la fin du XIXe et au début du XX e II.

Mais les grands poètes sont ceux qui amorcent les mouvements littéraires _ Le poète doit pouvoir être avant-gardiste, saisir ce qui fait l’originalité d’une époque, et l’intégrer dans sa poésie : deux exemples.

Au XIXe siècle Baudelaire est le premier poète à introduire la ville dans la poésie : sous la rubrique « Tableaux parisiens » dans les Fleurs du Mal, il évoque les vieillards, les « petites vieilles », une mendiante, une passante, et intègre la laideur et le bruit de la ville à sa poésie.

Au XX e siècle, le poète allemand Georg Heym écrit des sonnets sur la ville de Berlin (« Berlin I », « Berlin II » etc) qu’il décrit comme grise, anonyme, laide, bruyante.

Cette modernité fait la valeur de la poésie. _ pouvoir également écrire une poésie très provocatrice, qui ouvre des portes : Lautréamont, en écrivant les Chants de Maldoror , propose une esthétique outrancière, grinçante, parfois de mauvais goût.

Cette poésie en prose constitue aussi une grande innovation.

Or il sera considéré au XX e siècle comme le précurseur des surréalistes, André Breton ayant encensé sa poésie comme celle qui libère les forces de l’inconscient. _ dans Le peintre de la vie moderne , à l’article « Modernité », Baudelaire souligne le devoir du poète de chercher la beauté dans le moderne.

Si la modernité se trouve supprimée de la poésie, celle-ci tombe dans la beauté abstraite et ne peut plus toucher aussi profondément son lectorat.

Il définit dans un autre article le véritable artiste comme un « homme du monde », curieux du monde et de la foule, fasciné par ceux-ci. Parlant d’un mystérieux peintre, M.G, il dit que la curiosité est la base de son génie.. »

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