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Le Comité des forgesLe symbole du pouvoir des monopoles 1864En 1815, les forges françaises accusent un retard considérable par rapport à leurs rivales anglaises.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Le Comité des forges Le symbole du pouvoir des monopoles 1864 En 1815, les forges françaises accusent un retard considérable par rapport à leurs rivales anglaises.

Pour plaire aux maîtres de forges et, en même temps, protéger une production nationale qui ne résisterait pas à la concurrence, les gouvernements de la Restauration et de la monarchie de Juillet frappent de droits très élevés les fers et fontes an­ glais.

Ce protectionnisme procure de vé­ ritables rentes de situation aux entrepri­ ses les plus archaïques.

Il nuit à certains secteurs: la construction des voies fer­ rées est ainsi ralentie par le prix élevé du fer.

En outre, les pays étrangers élèvent à leur tour des barrières douanières devant les produits français.

Aussi entend-on des voix plaider en faveur du libre-échange.

Dès 1828, les maîtres de forges se réu­ nissent à Paris pour se concerter sur les moyens de défendre leur monopole.

Pré­ figurant le futur Comité des forges, le Comité des intérêts métallurgiques naît en 1840.

C'est un organisme structuré, fmancé par cotisations, dont les mem­ bres se partagent les marchés du rail.

II se fait entendre au Parlement par la voix de députés qui lui sont dévoués et agit sur l'opinion par campagnes de presse.

Comme la plupart des milieux indus­ triels, les maîtres de forges demeurent hostiles à l'assouplissement des tarifs douaniers sous le second Empire.

L'abaissement des droits sur les rails (1853) et, surtout, le traité de commerce avec l'Angleterre (1860) qui inaugure une série d'accords avec d'autres pays les mécontentent vivement.

Mais ils ne peuvent combattre de front un régime auquel ils sont trop liés, d'autant que l'opinion leur est hostile.

Le Comité des forges naît aussitôt après la promulgation de la loi de 1864, qui autorise les coalitions.

Il regroupe 125 sociétés qui possèdent les quatre cin­ quièmes des hauts fourneaux français.

C'est un véritable cartel des puissants.

II se veut un instrument de cohésion et de développement de la profession.

Ses buts sont larges: études et informations sur la sidérurgie, publication des cours, recherche de débouchés, concertation avec les pouvoirs publics.

Mais le Comi­ té des forges est avant tout un puissant groupe de pression, qui peut infléchir la politique nationale dans le sens de ses intérêts.

Eugène Schneider, qui le prési­ de, est aussi régent de la Banque de France, député, vice-président, puis pré­ sident du Corps législatif.

Le Comité des forges naît l'année même où se forme la I'• Internationale ou­ vrière.

Ainsi s'incarne l'antagonisme entre la masse ouvrière et la concentra­ tion patronale.

Ces organisations se dressent désormais face à face.

Dans les années qui suivront, le Comité des for­ ges deviendra le symbole même de l'entente entre capitalistes et du pouvoir des monopoles. 2 / 2. »

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