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Le bonheur est il une affaire d'Etat ?

Publié le 17/05/2020

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« Le bonheur est il une affaire d'Etat ? « Le bonheur », ce terme désigne un état de complète satisfaction, de plénitude durable par opposition au plaisir éphémère.

Il s'acquiert par une satisfaction de sesdésirs, un équilibre, un bien-être, et un plaisir.

Il n'est cependant pas le même pour tous.

Le bonheur s'exprime quand la joie est possible.

« Le privé », lui dépendstrictement du personnel, de l'intime, fermé au public, qui ne dépend pas directement de l'Etat.Le problème est donc le suivant : le bonheur est-il toujours une affaire privée comme le pense l'opinion commune ou n'incluerait-il pas aussi autrui ?Dans notre première partie, nous verrons que le bonheur fait partie du privé, de l'intime.

Le bonheur n'est-il qu'une affaire privée ?Dans un second temps, nous montrerons que le bonheur ne dépend pas que de la sphère privée.

En quoi le bonheur dépend-il de la société et de tout ce qui nousentoure ?Enfin, en troisième et dernière partie, nous étudierons le fait que le bonheur personnel est la condition du bonheur commun.

Nous verrons donc dans cette partie lerapport entre bonheur personnel et bonheur commun, le rôle de l'individu et celui de l'Etat. I Le bonheur est une affaire privéeSi nous considérons que le bonheur est une affaire privée c'est qu'il consiste a se sentir heureux, sentiment intime, et à vivre l'expérience du bonheur qui est noncommunicable avec autrui, puisqu'elle est intérieure.On pense donc que le bonheur est quelque chose d'intime, c'est à dire privé.

Il dépend de l'équilibre de l'esprit et de la capacité à satisfaire ses désirs.

Mais satisfairetous ses désirs ne rend pas forcément l'homme heureux.

Satisfaire tous ses désirs est humainement impossible.

Mais si tel était le cas, l'être humain serait trèsmalheureux parce que le désir apporte l'espoir, l'attente, qui participent du bonheur.

Certains de nos désirs sont irréalisables et délivrent de l'insatisfaction puisqu'onne peut les satisfaire.

Il dépendent donc de l'irréel.Nous pouvons étudier le point de vue des stoïciens qui consiste à désirer que ce que je peux posséder, donc un modèle de bonheur grâce à la raison.

Leur vision dubonheur consiste à désirer des biens qui dépendent de nous pour ne pas être condamner au malheur.

D'après eux, nous pouvons être heureux seuls , en ne nousattachant et en n'aimant personne pas même ses enfants.

Le sage considère que perdre son fils ou sa fille est quelque chose de normal.

Epictète dirait de la mort de sonfils que c'est la seule chose la plus normale au monde et que l'ordre du monde n'a pas changé pour autant.

Le stoicisme est une recette du bonheur : la paix de l'âme.Le sage promet un bonheur qu'il n'a véritablement jamais donné à personne puisqu'il est inaccessible dans le fond.

Pour eux , le bonheur serait un idéal très élevé del'être humain qui répond à 3 conditions : ne tenir aucun compte des malheurs et souffrances qui nous arrivent, ne pas tenir compte de la richesse, de la santé, etcultiver toutes les vertus.Cependant, cette école du bonheur qu'est le stoïcisme n'a véritablement jamais donné le bonheur à personne car la raison ne suffit pas pour être heureux.

Les hommesont besoin d'aventure et de changement.

Le stoïcisme est un puritanisme étroit, étriquée.

Tout est rationalisé, banalisé.Les bonheurs premiers sont essentiels : avoir l'usage plein et entier de son corps, donc être en bonne santé, pouvoir aisément se nourrir, se vêtir, s'abriter, et vivre ensécurité.

Lorsque ces besoins fondamentaux sont satisfaits, l'homme éprouve un bonheur primaire.

C'est sans doute celui du premier âge de notre vie.Nous avons ainsi la volonté de trouver le bonheur universel, c'est à dire de retrouver l' »âge d'or », le paradis perdu.

Celui-ci ne résiderait ni dans la fortune ni dansdes marques extérieurs dont est fait le privé.Cependant, la satisfaction des besoins primaires ne suffit certainement pas à être parfaitement heureux.

L'homme n'est pas un loup solitaire et depuis la nuit destemps, il vit en tribus.

Chacun appartient à une famille, et différents réseaux sociaux : amicaux, professionnels, culturels, religieux, géographiques...Le bonheur consiste donc sans doute à être heureux dans tous ces relations humaines et sociales.

Par conséquent est-il seulement une affaire privée ? II Le bonheur n'est pas qu'une affaire privéeCependant, le bonheur n'est pas qu'une affaire privée, intime et personnelle.

Les hommes ne vivent pas seuls.

Et la vie en société est un fait, la recherche du bonheurne peut donc se faire qu'avec les autres, ou du moins qu'en tenant compte des autres.

L'autre est donc une réalité par sa présence physique.

Mais, même seul, chezmoi, autrui est encore là à travers ces événements médiatiques qui m'attristent.

Que je le veuille ou non, la société a une influence sur les conditions de mon proprebonheur.On ne peut pas être heureux tout seul, en se contentant de ne penser qu'à soi.

Nous sommes influencés par ceux qui nous entourent et ceux qu'on aime.Le bonheur de nos proches nous rend heureux et inversement, leur malheur nous rend malheureux.

On aurait du mal à imaginer quelqu'un qui se réjouirait dumalheur de ses proches, ou qui serait malheureux en voyant leur bonheur.Ainsi Alain explique dans « Propos » : « Quoi de plus difficile à surmonter que l'ennui, la tristesse ou le malheur de ceux qu'on aime ? » Quand notre moral n'est pasau plus haut, rien de tel qu'une personne attentionnée pour nous aider et un regard extérieur à notre entourage n'est jamais de trop.

Il est évident que nous sommesinfluencés par l'humeur, l'affection et l'amour de ceux qui nous entourent.Le bonheur dépendrait donc de notre entourage.

Quelqu'un qui est amoureux est quelqu'un d'heureux.

L'homme est un animal pensant, et il a besoin d'aimer et de sesentir aimé pour être heureux.

Le sentiment qui provoque le bonheur est la joie.

On peut appeler bonheur tout espace de temps où la joie est possible.

A contrario, lemalheur c'est quand la joie paraît impossible, on est séparé du bonheur par un « si ».

Quand j'aime quelqu'un, je suis heureux d'être avec lui, heureux quand je levois, heureux de le voir heureux.

Mais, je ne suis pas heureux donc je suis malheureux de le voir triste, malheureux d'être séparé de lui et de ne pas le voir.Ainsi la société peut nous apporter des conditions favorables à ce bonheur : la paix, la sécurité, la possibilité de satisfaire nos besoins matériels.

Le bonheur ne dépendpas des valeurs matérialistes : de la fortune.

L'argent ne rend pas heureux.

Il ne dépend pas de ce qu'on a mais de ce qu'on est.

Le bonheur dépend de nous.Le bonheur est alors l'affaire de la société tout entière et peut prendre une forme politique.S'il devient possible de définir le bonheur de façon objective, pouvant être réalisé par tous les hommes de la même façon, il devient donc l'affaire de tous.

Qui plusest, on peut penser que c'est à la société de contribuer à rendre les hommes vertueux et donc heureux.

On pourrait même aller jusqu'à dire que ce serait à l'Étatd'imposer, à travers sa législation, un droit juste qui permettrait aux hommes d'être justes et d'accomplir la moralité qui est en eux.Le bonheur comme vertu n'est donc pas une affaire privée.

La recherche de la constitution idéale montre qu'il s'agit bien d'une affaire politique et que rien n'est moinssimple que de rendre les hommes heureux en créant une société parfaitement juste au sein de laquelle ils n'auraient plus qu'à accomplir leur moralité.Si on définit le bonheur comme accomplissement moral, et non pas comme satisfaction personnelle de ses désirs, le bonheur apparaît comme une affaire politique etpublique.

Cependant, le bonheur ne suppose-t-il pas l'obtention de certaines conditions matérielles ? III Le bonheur personnel est la condition du bonheur communA.

Le rapport entre bonheur personnel et bonheur communIl semble que le bonheur ne puisse pas être réduit à l'instinct égoïste.

Aristote souligne que l'exercice de la vertu suppose des conditions extérieures et matérielles quila rendraient possible.

Pour devenir heureux, en devenant bon, il faut donc d'abord être relativement satisfait du point de vue de ses besoins et de ses désirs égoïstes.En étant heureux, on se met en condition pour rendre les autres heureux.

Le bonheur ne réside peut-être que dans la recherche de cet équilibre : en recherchant le bienqui nous rend digne d'être heureux, nous nous élevons à la vertu sans renoncer à nos désirs.B.

Le rôle de l'individuIl appartient à chacun de faire valoir son aptitude à rechercher le bien.

On ne peut donc pas attendre cela de l'État car cela reviendrait à ne plus faire son devoir parsoi-même mais en obéissant à des intérêts qui seraient étrangers à notre propre volonté.

En effet, si le bonheur comme vertu deviendrait l'affaire de l'État, il perdraitalors sa vertu puisqu'on n'agirait que en fonction de la loi et non plus en cherchant en soi-même la volonté d'agir bien.

C'est donc à l'individu de s'occuper de sonaccomplissement moral, même si cela ne se fait | qu'au sein d'une société, puisque ce n'est que parmi ses semblables que l'homme peut faire valoir sa moralité.C Le rôle de l'État et de la société. »

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