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La philosophie peut-elle être considérée comme la voie royale du salut ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction : La philosophie en tant qu'amour de la sagesse a pour objet de nous conduire à la vérité et peut alors revendiquer unecertaine fécondité cognitive.

Le « salut » quant à lui fait référence au rapport divin et à la religion comme salut de l'âme c'est-à-dire comme espérance d'une vie après la mort.

On voit alors que deux domaines s'affrontent : celui de la science et celui de la foi.Il semble que le conflit soit irrémédiable.

Pourtant, si la philosophie doit nous conduire vers la vérité ne peut-elle pas aussi nousconduire vers le salut en tant que ce dernier serait dévoilement de la vérité ultime ? Si l'on peut voir dans la philosophie le chemin royal vers le salut (1 ère partie), il n'en reste pas moins qu'il ne faut pas confondre philosophie et religion (2 nd partie) ce qui nous amènera à considérer en quoi il y a continuité entre les deux et non rupture radicale (3 ème partie). I – La philosophie comme salut a) Si l'on peut considérer la philosophie comme une source de salut, c'est bien parce qu'elle est l'activité qui se rapproche le plusdu monde divin et permet même d'y accéder comme nous le rappelle Platon dans le Phèdre : « Toute âme est immortelle, car ce qui est toujours en mouvement est immortel.

L'être qui donne et qui d'un autre côté reçoit le mouvement, cesse de vivre quand lemouvement cesse.

[…]Supposons donc que l'âme ressemble aux forces combinées d'un attelage ailé et d'un cocher.

Tous leschevaux et les cochers des dieux sont bons et de bonne race ; ceux des autres êtres sont formés d'un mélange.

Chez nousd'abord, le chef de l'attelage dirige deux chevaux ; en outre, si l'un des coursiers est beau, bon et de race excellente, l'autre, parsa nature et par son origine, est le contraire du premier.

Nécessairement donc la conduite de notre attelage est difficile et pénible.Mais pour quelle raison, un être vivant est-il donc désigné, tantôt comme mortel, tantôt comme immortel : c'est ce qu'il fautessayer d'expliquer.

Tout ce qui est âme prend soin de tout ce qui est sans âme, fait le tour du ciel tout entier et se manifestetantôt sous une forme et tantôt sous une autre.

Quand elle est parfaite et ailée, elle parcourt les espaces célestes et gouverne lemonde tout entier.

Quand elle a perdu ses ailes, elle est emportée jusqu'à ce qu'elle s'attache à quelque chose de solide ; là, elleétablit sa demeure, prend un corps terrestre et paraît, par la force qu'elle lui communique, faire que ce corps se meuve de lui-même.

Cet ensemble, composé et d'une âme et d'un corps, est appelé être vivant et qualifié de mortel par surnom.

Quant au nomd'immortel, il ne peut être défini par aucun raisonnement raisonné ; mais, dans l'impossibilité où nous sommes de voir et deconnaître exactement Dieu, nous nous l'imaginons comme un être immortel ayant une âme et possédant un corps, éternellementl'un à l'autre attachés.

Toutefois, qu'il en soit de ces choses et qu'on en parle ainsi qu'il plaît à Dieu ! Recherchons, quant à nous,la cause qui fait que l'âme perd ses ailes et les laisse tomber.

Elle est telle que voici.

La force de l'aile est par nature de pouvoirélever et conduire ce qui est pesant vers les hauteurs où habite la race des dieux.

De toutes les choses attenantes au corps, cesont les ailes qui le plus participent à ce qui est divin.

Or ce qui est divin, c'est le beau, le sage, le bon et tout ce qui est tel.

Cesont ces qualités qui nourrissent et fortifient le mieux l'appareil ailé de l'âme, tandis que leurs contraires, le mauvais et le laid, leconsument et le perdent.

Le grand chef, Zeus, s'avance le premier dans le ciel en conduisant son char ailé ; il règle tout, veille surtout.

Derrière lui, s'avance l'armée des dieux et des génies disposée en onze cohortes.

Hestia, seule, reste dans le palais desdieux. [247] Tous ceux des autres qui comptent au nombre des douze dieux conducteurs, marchent en tête de leur cohorte, dans l'ordre qui fut prescrit à chacun d'eux.

De nombreuses visions bienheureuses, de nombreuses évolutions divines animent donc l'intérieurdu ciel, où la race des dieux bienheureux circule pour accomplir la tâche assignée à chacun.

Derrière eux, marchent tous ceux quiveulent et qui peuvent les suivre, car l'envie n'a point place dans le choeur des dieux.

Lorsqu'ils vont assister au repas et prendrepart au festin, ils montent travers des régions escarpées, jusqu'au plus haut sommet de la voûte du ciel.

Toujours en équilibre, leschars des dieux sont faciles à conduire et montent aisément.

Ceux qui les suivent, par contre, ne grimpent qu'avec peine, car lecoursier doué d'une complexion vicieuse s'affaisse, s'incline vers la terre et s'alourdit, s'il n'a pas été bien dressé par ses cochers.Alors une tâche pénible et une lutte suprême s'offrent à l'âme de l'homme.

Les âmes appelées immortelles, quand elles sontparvenues au sommet, passent au-dehors et vont se placer sur le dos même du ciel ; et, tandis qu'elles s'y tiennent, le mouvementcirculaire les emporte, et elles contemplent l'autre côté du ciel.

Aucun poète d'ici-bas n'a jusqu'ici chanté cette région supra-céleste, et jamais aucun dignement.

[…].

Les autres âmes sont toutes avides de monter ; mais, incapables de suivre, elles. »

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