La philosophie de Schopenhauer
Publié le 09/06/2020
                             
                        
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                                                                    	L'impuls100 	cooceplllCUe 	lui est doruxe 	par 	PLATON, 	lwtr 	et les Upanisltad 	irrdienne.s.
                                                            
                                                                                
                                                                    S'impirant 	de KANT, 	SaioPENHAUER 	part 	du prin	cipe 	a priori 	selon 	lequel 	le monde 	qui 	entoure 	le 	sujet 	cœnaissant, 	o 'est 	donné 	à ce dernier 	que 	comme 	simple 	pll&lomàlt, 	c.-à4.
                                                            
                                                                                
                                                                    	non 	pas 	tel 	qu'il 	est 	en soi, 	mais 	tel que 	le sujet 	l'a org~ 	grice 	à sa faculté 	de rqnseotatioo.
                                                            
                                                                                
                                                                    	c Le monde 	est 	ma ~oo.,.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La division 	en sujet 	et objet 	est 	la forme 	de toute 	coooaissance 	: 	Les 	objets 	ne sont 	donnés 	que 	tels 	qu'ils 	sont 	conditionnés 	par 	le sujet.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les 	~sentatioos 	apparaissent 	dans 	l'espace 	et 	le temps	, et sont 	soumises 	au « priDdpe 	dt ni	soo 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    selon 	lequel 	toutes 	nos 	~talions 	sont 	liées 	suivant 	une 	loi ; la forme 	de cette 	liaison 	peul 	etre 	détmninée 	a priori.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est 	de cette 	façon 	que 	l'expérience 	et la science 	son1 	possibles	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Mais, 	en même 	temps, 	les ~talions 	ne for	ment 	que 	le c&é 	extérieur 	du 	monde, 	dont 	l'essence 	intérieure 	se révèle 	dans 	l'expérience 	interne 	du 	sujet.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Nous 	faisons 	l'expérience 	de 	notre 	corps 	d'UDC 	double 	façon 	: 	comme 	objet 	(rqmœtalion), 	et comme 	Villoolé.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les 	expressiom 	corporelles 	ne sont 	rien 	d • autre 	que 	des 	actes 	de 	volonté 	objectivés.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Nous 	pouvons 	en outre 	supposer 	que 	cette 	relation 	fon	damentale 	est aussi 	la même 	pour 	toutes 	les autres 	~talions, 	dont 	l'essence 	intérieure 	est 	par 	cooséquent 	la volonté.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Tous 	les 	~ 	ne sont 	ainsi 	rien 	d'autre 	que 	les objectivations 	de l'unique 	volonlé 	qui 	est 	au fondement 	du monde 	comme 	« chose 	en soi 	,.
                                                            
                                                                                
                                                                    	inconnaissable	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Cette 	volooté 	est une 	poussée 	aveugle 	et privée 	dt raison	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Elle 	n'est 	jamais 	en repos.
                                                            
                                                                                
                                                                    	car elle 	est toujows 	ten	due 	vers 	l'acquisition 	d'wie 	forme	.
                                                            
                                                                                
                                                                    El, 	comme 	c'est 	toujours 	eUequ'eUc 	rencontre 	dans 	son 	effCllt 	d'acquisition, 	eue 	est 	donc 	en 	lutte 	pennaoente 	avec 	elle-même; 	c • est de ce cooflit 	interne 	que 	sont 	issues 	les séries 	des 	objectivatioos 	de la volonté.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La volonti 	se manifeste, 	au plus 	bas 	degré 	dt la 	nature, 	sous 	la fonne 	des 	forces 	physiques 	et 	chimiques, 	puis, 	au niveau 	de l'organique 	comme 	tl~ vital, 	instinct 	de conservation 	et sexuel.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Olez 	l'homme 	eofm 	apparaît 	la raison, 	que 	la volonlé, 	en soi 	aveugle, 	crée 	comme 	son 	outil.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les	~qui, 	apparaissant 	dans 	l'esi-:e 	et le tcmpS, 	sont 	soumises 	au .JlinciP:de 	raison, 	ne 	forment 	que 	les 	objectivations 	médiates 	de 	la 	volonté.
                                                            
                                                                                
                                                                    L' objeàivatioo 	immédiate 	se réal	ise dans 	les 	idEes, 	qui 	fondent 	les 	choses 	individuelles 	comme 	leur 	mo&le.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les 	idées 	possMent 	la forme 	de l'objectivité 	pour 	un sujet, 	mais 	ne sont 	pas 	soumises 	au principe 	de 	raison.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Elles 	sont 	les 	formes 	6temeUes 	et 	
Scbopenbauer 	161 	
immuables 	de tous 	les 	phénomènes 	: dans 	leur 	divcrsilé, 	ces derniers 	proviennenl 	des 	idées 	par 	le 	biais 	du principe 	d'individuation 	de l'espace 	et du 	temps	.
                                                            
                                                                        
                                                                    	La 	ccmemplatioo 	des 	idées 	n • est 	possible 	que 	dans 	un pus 	abandon 	désintéresst, 	dans 	lequel 	le 	sujet 	se débarrasse 	de son 	individualité 	et se dis	sout 	dans 	l'objet.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est 	ce mode 	de connaiss.ance 	qui 	est à l'origine 	de l'ut	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le génie 	a en effet 	le pouvoir 	de s • abandooncr 	aux 	~ 	et de Clffl" 	son 	œuvre 	à partir 	de là.
                                                            
                                                                                
                                                                    La 	musique 	occupe 	dans 	ce cadre 	une 	position 	parti	cul~re	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle 	o 'est 	pas 	la copie 	de l'idée, 	elle 	est 	l'expression 	de la volonté 	elle-même.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	fondement 	de 	l' üique 	de 	SOioPl!NHAUER 	réside 	dans 	la distinction 	entre 	les 	caractères 	empirique 	et Îlllllliglble.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Comme 	tout 	phmomèoe, 	l'homme 	est soumis 	aux 	lois 	de la nature.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les 	motifs 	de ses 	actions 	sont 	donc 	nécessairement 	les 	produits 	de son 	caractère 	et par~uent 	ne sont 	pas 	libres.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Dans 	ces 	modes 	d'action 	c'est 	le caractère 	empi	rique 	de l'homme 	qui 	scrév~le	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais 	le caractère 	intelligible 	qui 	le fonde 	et le détermine 	demeure 	la volonté, 	et en soi 	celle-ci 	est absolutnent 	libre.
                                                            
                                                                                
                                                                    	L'homme 	n • agit 	pas 	en 	connai	ssant 	puis 	en 	voulant, 	mais 	en connaissant 	ce qu'il 	veut.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Dans 	la mesure 	oo les actions 	d'un 	homme 	sont 	œccssairement 	issues 	de 	son 	caracttte, 	pour 	ScllOPl!NIIAUER 	l'instauration 	de lois 	morales 	n'a 	pas 	de sens.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est 	pourquoi 	il se borne 	à décrire 	ce que 	l'on 	doit 	cons	idw!r 	comme 	moral	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le fondement 	de la morale 	est la pitié	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ceci 	se fonde 	sur 	l'id6e 	que 	tous 	les êttes 	sont 	issus 	de la volonté 	unique 	et sont 	ainsi 	~aux 	dans 	leur 	intériorité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans 	l'autre 	je me 	vois 	moi-m&ne, 	dans 	la 	souffrance 	de 	l'autre 	j' apelÇOis 	ma 	propre 	souffrance	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Du 	fait 	de cette 	identifK:ation 	le bien 	d • auttui 	me 	devient 	aussi 	essentiel 	que 	le mien 	propre.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Cc 	principe 	s'étend 	non 	seulement 	aux 	hommes, 	mais 	aussi 	à tous 	les êtres 	vivants.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Plus 	l 'bomme 	est cooscicnt 	de la~.
                                                            
                                                                                
                                                                    	plus 	il se rend 	compte 	que 	IOUie 	vie 	est 	souffrance.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	volonlé 	teod 	à la satisfaction 	et à l'aœomplissemeot.
                                                            
                                                                                
                                                                    	L'wi 	comme 	l'autre 	demeurent 	vains 	dans 	le moode 	: 	Aucune 	satisfaction 	ne 	dure 	et 	l'effort 	ne 	trouve 	son 	terme 	dans 	aucun 	but 	La mesure 	de la souffrance 	est inépuisable 	et croît 	avec 	la conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est seulement 	dans 	la comemplalioo 	artistique 	des 	idées 	que 	la volonté 	trouve 	un repos 	~pMmèrc.
                                                            
                                                                                
                                                                    	A partir 	de 	cette 	connaissance 	il existe 	deux 	dÎSJ)OSitioos 	à l' tganl 	de la vie.
                                                            
                                                                                
                                                                    	t>aos 	l'affirmation 	de 	la volonté 	l'homme 	prend 	la vie telle 	qu'elle 	est, 	en toute 	connais	sance 	de cause, 	et affirme 	le cours 	de sa vie 	avec 	tout 	ce qui 	y est entré 	et est 	à vmir.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Dans 	la négation 	de la volOlllé 	on cherche 	à surmon	ter la souffrance 	par 	l'extinction 	de I '~lao 	vital.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est 	le chemin 	qu'oot 	trlld, 	selon 	SalP!:N	HAUER, 	les ascètes 	indiens 	et chrétiens..
                                                                                                                    »
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