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La morale et le devoir

Publié le 18/05/2025

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« La morale et le devoir Morale : capacité à approuver le bien et à désapprouver le mal / sensibilité à l’approbation et à la désapprobation de nos semblables. Désapprobation : sanction morale externe ≠ remords : sanction morale interne On donne une valeur aux actions : « on peut dire que le mot valeur s’applique partout où nous avons à faire une rupture de l’indifférence ou de l’égalité entre les choses » => la morale est guidée par la valeur qu’on associe aux choses.

La valeur à comme origine le désir qui a la propriété de rendre désirable.

Spinoza : désire-t-on une chose parce qu’elle a de la valeur en elle-même ou est-ce parce que on la désire qu’elle prend de la valeur ? Pour Spinoza la valeur est relative au désir. Désir : effort pour persévérer dans l’existence avec conscience de lui-même.

Du désir découle le bien (=tout ce qui soutient le désir) et le mal (= tout ce qui contrarie ce désir).

C’est sur cette polarité qu’on édifie une éthique L’évaluation morale : consiste à attribuer une valeur absolue, qui ne dépend pas du désir ou encore de l’utilité, au bien et au mal.

L’évaluation morale permet de juger de l’acceptabilité des actions sur la base de considérations éthiques. Les morales : - - - La morale du devoir = déontologique : selon cette morale, le bien consiste à agir par devoir c’est-à-dire selon la loi.

La philosophie morale de Kant exclut l'obéissance sans condition en ce qu'elle commande d'évaluer moralement la maxime de son action. C'est le sens de l'impératif catégorique.

Voici comment Kant formule l'impératif catégorique : « agis de telle manière que tu puisses vouloir donner à la maxime de ton action la forme d'une loi universelle ».

Kant ne vise pas ici la loi étatique mais la loi universelle, valable pour tout être raisonnable (exemple : Eichmann pense avoir agis moralement pendant la guerre car il a respecté la loi « éliminer tout ce qui menace l’intégrité ou la pureté de la race » = racisme d’Etat.

Mais cette loi n’est pas morale au sens de Kant puisque l’universalisation de la maxime du racisme d’Etat conduirait à l’élimination de l’ennemi nazi.

Cette action n’est pas moralement admissible puisque sa maxime ne peut pas prendre la forme d’une loi universelle.) La morale utile = utilitariste : Mill, « les actions sont moralement bonnes dans la mesures où elles tendent à promouvoir le bonheur et moralement mauvaises dans la mesure où elles tendent à produire l’inverse du bonheur ».

Ici la maximisation du bonheur collectif prend le dessus sur la recherche du bonheur individuel, comme le montre l’éloge du sacrifice selon cette philosophie.

Prise en compte des conséquences plutôt que de l’intention de l’action. La morale du sentiment = la sympathie : sympathie : Darwin, compréhension de ce que doit être l’état de conscience de celui ou celle qu’on considère comme semblable.

La sympathie est un critère d’évaluation morale ou encore un mobile de l’action morale.

Si une action est guidée par la sympathie alors elle est considérée comme morale.

Ici cette philosophie s’appuie sur l’intention qui à guider l’action plutôt que sur les conséquences.

Pour être valide, la sympathie doit être renforcée par l’habitude, l’éducation ou les convictions religieuses.

La sympathie tend toujours à devenir plus large et plus universelle (action humanitaire), mais qu’en elle s’étend, elle perd en intensité. La personne et la morale : Pour Kant la personne n’est pas autorisée à s’offrir comme une chose. - Fondement moral : parce que l'homme est une personne il ne peut disposer de son corps comme d'une chose.

Une chose est un bien dépourvu de raisons qui possède une - valeur relative à son utilité.

Une personne est un être doué de raison qu'on ne peut pas employer simplement comme un moyen ce qui implique que la personne possède une dignité c'est-à-dire une valeur indépendante de son utilité c'est à dire sans prix. Fondement logique : ce fondement repose sur une contradiction prise dans un raisonnement.

La propriété est un droit s'exerçant sur les choses Or l'homme n'est pas une chose mais une personne qui peut être propriétaire des choses donc l'homme ne serait pas disposé de son corps comme d'une chose dont il serait le propriétaire = indisponibilité du corps à la vente. Cependant si la vente du corps et encadré par un contrat, qui est l'expression de la volonté de la personne qui contracte, alors (Rothbard) :« chaque homme a un droit absolu de contrôler et de posséder son propre corps » « tout droit de propriété légitime et déduit de la propriété de chaque homme sur sa propre personne ».

Exemple : l’avortement. Morale minimaliste : nous avons des devoirs qu’envers les autres (devoir négatif = nous interdisent de faire quelque chose de moralement mauvais) Morale maximaliste : nous avons des devoirs envers les autres et envers nous-même (devoir positif : nous obligent à faire du bien à autrui) Le bonheur et la justice Le bonheur : tout le reste pour ainsi dire et rechercher en vue d'une autre chose tout sauf le bonheur qui est par lui-même une fin.

Une fin est désirée pour elle-même et non désirée en vue d'autre chose. Quels moyens subordonnés à cette fin qui est le bonheur ? Comment vivre pour se le procurer ? Le bonheur réside-il dans la démesure l'excès le dérèglement ou dans la mesure la prudence le calcul des plaisirs et des peines ? I/ La démesure Hubris : démesure qui est celle du désir « quand déraisonnablement un désir nous entraîne vers les plaisirs et nous gouverne ce gouvernement reçoit le nom d’Hubris » Platon Le désir à la particularité de s'augmenter de ce qu'il obtient.

Le désir engendre la démesure c'est-à-dire le dépassement des limites imposées par la tempérance la tempérance consiste à commander en soi au désir et au plaisir en cherchant par exemple à rabattre le désir sur le besoin c'est-à-dire à ne désirer que ce dont on a besoin.

Selon Calliclès à tempérance est incompatible avec le bonheur car contre nature.

Ce que veut la nature selon lui c'est qu'on laisse prendre à ses passions tout l'accroissement possible au lieu de les réprimer. Cependant l'intempérance conduit à l'injustice car on désire s'approprier plus que ce qui nous est dû.

Donc incompatibilité du bonheur et de la justice. On peut alors se demander si l'homme injuste peut être heureux.

On prend l'exemple du tyran qui est un homme injuste qui se procure des plaisirs au préjudice des autres c'est-àdire en commettant l'injustice, il mène une existence incompatible avec la justice instituée celle que le droit exprime et codifie, puisqu'il vit dans la contradiction car il a conscience que par nature il est bon de commettre l'injustice et mauvais de la subir, alors que par convention il est mauvais de la commettre car on s'expose à un châtiment c'est-à-dire un mal voulu par la loi.

Dans le Criton de Platon, Socrate énonce le principe de justice auquel il se soumet de manière autonome : ne commettre l'injustice en aucune circonstance L'éloge hypocrite de la justice : chacun pense qu'il est individuellement profitable de commettre l'injustice mais comme nul n'a l'assurance de la commettre sans la subir, on convient de ne plus la commettre pour ne pas avoir à la subir, c'est pour Platon l'origine des lois de la cité.

On comprend alors que le désir de justice nait en la plupart des hommes en la crainte de subir l'injustice. II/ le calcul des plaisirs et des peines la morale en général est restée l'art de diriger les actions des hommes de manière à produire la plus grande somme possible de bonheur Bentham.

La morale est conçue comme un calcul des plaisirs et des peines reposant sur les éléments du calcul moral : intensité durée proximité certitude fécondité pureté et l'étendue. L'étendue est le critère par lequel l'égoïsme du bonheur personnel est surmonté l'étendue a comme origine la sympathie (= la disposition qui nous fait trouver du plaisir dans le bonheur des autres êtres sensibles et compatir à leurs peines).

Avec ce critère de l'étendue on aboutit au principe de maximisation du bonheur.

Cependant bonheur ne peut pas se mesurer, or en procédant à un calcul utilitaire on donne une mesure à nos espoirs et nos craintes alors il est incompatible avec le bonheur.

Ce calcul peut nous permettre de nous procurer du plaisir mais le bonheur est une notion bien plus compliquée qui ne s’atteint pas par un simple calcul des plaisirs et des peines.

D'autre part si on croit que le bonheur réside dans la multiplication des plaisirs intenses mais impurs alors il y a de fortes chances que l'espoir soit déçu.

Ni des actions pures ni des actions impures peuvent nous mener au bonheur.

Le bonheur découle d'un dédoublement de la raison avec d'un côté le rationnel et de l'autre le raisonnable. III/ un concept au contenu indéterminé Le bonheur est un.... »

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