La «drôle de guerre»L'offensive verbale.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 La «drôle de guerre»
L'offensive verbale 3 septembre 1939-10 mai 1940
Le 1•• septembre 1939, des «Polonais» -en fait des détenus allemands dégui
sés -attaquent l'émetteur de Gleiwitz:
c'est le prétexte à l'invasion de la Polo
gne.
Le même jour, la France décrète la
mobilisation générale, mais ne déclare la
guerre à l'Allemagne que le 3.
Dès le dé
but, les états-majors alliés prévoient un
long conflit et le rôle dominant du fac
teur économique.
On croit le front nord
est inviolable en raison de la neutralité
belge, du barrage formé par l'armée
française entre mer du Nord
et Arden
nes et, surtout, de la ligne Maginot.
Gamelin imagine donc une guerre
d'usure, d'escarmouches et de patrouil
les, faite
de petits coups de main, à
l'image de son offensive en Sarre du
6 septembre.
En face, comme le démontre la cam
pagne de Pologne, les généraux alle
mands rendent sa primauté à la guerre
de mouvement, qui devient la Blitzkrieg (guerre éclair) par l'utilisation combinée de grandes unités de chars et de l'avia
tion d'assaut.
Mais,
le 28 septembre, le Reich et
l'URSS se partagent la Pologne.
Deux
jours plus tard, les divisions françaises
commencent à se replier.
Le 6 octobre,
Hitler lance l'idée d'une «paix blanche», qui est refusée avec indignation.
Dans le même temps, il fixe au 12 novembre le début de son offensive, selon le «plan jaune>> connu de l'état-major français.
Mais ce dernier commet l'erreur de ne pas envisager une guerre de mouve- ment.
Le seul
événement marquant de cette fin de 1939 est le revirement du
parti communiste, devenu «pacifiste» au
moment critique.
Dès février
1940, Hitler soutient le plan
Manstein, qui prévoit un déplacement
de l'axe d'attaque sur la Meuse, au
milieu du dispositif allié.
Sur le front, le moral des troupes est à la baisse, en rai
son de l'inaction prolongée; le gouverne
ment a beau distribuer des vivres et des
ballons
de football, envoyer Maurice
Chevalier chanter devant les soldats, le cœur n'y est pas.
L'armistice en Finlande accélère la chute de Daladier que
Paul Reynaud remplace.
Le 28 mars, la France et la Grande
Bretagne s'engagent à ne conclure ni armistice ni traité de paix «Si ce n'est
d'un commun accord».
En avril débute
la «guerre périphérique»: l'Allemagne
envahit le Danemark et la Norvège.
A
l'heure où l'union est plus que jamais
nécessaire s'élèvent
de graves dissen
sions entre le président du Conseil et le ministre de la Défense nationale, c'est
à-dire entre Paul Reynaud et Edouard
Daladier,
si bien que le Conseil des
ministres renonce à se réunir du 14 avril au 9 mai.
Le lendemain, Hitler lance
l'offensive et, le surlendemain, Churchill
remplace Chamberlain.
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