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«  Que croyez-vous que soit un artiste ? Un imbécile qui n'a que des yeux s'il est peintre, des oreilles s'il est musicien ou une lyre à tous les étages du coeur s'il est poète ?......Non, la peinture n'est pas faite pour décorer les appartements. C'est un instrument de guerre offensive et défensive contre l'ennemi. » Pensez –vous que l'art (sous ses différentes formes) puisse être une arme de guerre ?

Publié le 02/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : «  Que croyez-vous que soit un artiste ? Un imbécile qui n'a que des yeux s'il est peintre, des oreilles s'il est musicien ou une lyre à tous les étages du coeur s'il est poète ?......Non, la peinture n'est pas faite pour décorer les appartements. C'est un instrument de guerre offensive et défensive contre l'ennemi. » Pensez –vous que l'art (sous ses différentes formes) puisse être une arme de guerre ?. Ce document contient 1 mots soit pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Echange.


 

Intro :

 

    L’art est une notion qu’il a lgtps été malaisée de définir.

Le mot « art « puise sa source dans le latin,  Ars, artis « habileté, métier, connaissance technique « ; désignant aujourd’hui tout ce qui serait susceptible d’avr trait à une activité humaine ou son produit, consistant à agencer entre eux des éléments disparates, en s’adressant délibérément aux sens, aux émotions et à l’intellect.

Il a fallu attendre les Lumières  pour établir cette définition, de nos jours, communément admise.

S’il y a euphonie à l’élaboration de cette définition, les fonctions de l’art restent un sujet discutable. Les années trente sont le cadre de ce débat idéologique où la question se pose avec d’autant plus d’acuité en sachant que les sociétés st traumatisées par l’oeuvre de la guerre.

«  Que croyez-vous que soit un artiste ? Un imbécile qui n’a que des yeux s’il est peintre, des oreilles s’il est musicien ou une lyre à tous les étages du coeur s’il est poète ?......Non, la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive et défensive contre l’ennemi. «

Selon Picasso, à qui l’on doit ces mots, aucune production artistique ne saurait être anodine. Cette citation jalonnera notre reflexion sur l’Art. D’abord, il convient de s’interroger sur les limites de l’Art en s’arrêtant notamment sur un concept relatif à la vision de chacun et sur son usage à des fins politiques, ensuite d’examiner dans quelle mesure la position de Picasso peut trouver un écho véridique.

 

1ère PARTIE :

 

L’art  chancelle (ou chancèle) entre illusion et vérité. Si l’on se réfère à Platon, l’individu est composé de différentes parties, à l’image de la Cité : le Nous, esprit ou partie rationnelle, le Thumos, ardeur ou courage et l’Epithumia, cad les appétits. De là, la justice a pu être définie comme la subordiantion des parties inféreures à la partie supérieure, autrement dit à l’élément rationnel (Nous) dont la fonction est de chercher à connaître le vrai. Donc la recherche de la Vérité suppose que toutes les parties y participent. Or, d’après Platon, lorsque ce sont les parties inférieures qui dominent la raison, on recherche alors une vérité qui soit en mesure de nous satisfaire. A partir de là, les oeuvres d’art ne peuvent montrer que les choses, telles qu’elles sont pour nous et non telles qu’elles sont en soi. Cela renforce notre tendance à croire que les choses existent telles qu’elles nous apparaissent.

      Ainsi l’art peut être jugé selon certaines valeurs, comme la morale, des valeurs pas toujours partagées. A l’instar de Grégor Schneider, qui a l’intention d’exposer un  être humain mort dans un musée sous prétexte de briser un tabou dans la société, l’opinion publique accorde divers traitements à l’oeuvre d’art. L’art est donc soumis aux regards vigilants et aux valeurs de chacun.

Si l’art va trop loin, il peut outrer et alors son essence même est discréditée. D’autant plus qu’à l’époque dans laquelle nous vivons, où les médias seraient le quatrième pouvoir, donc non négligeable, la moindre critique qu’une oeuvre essuyerait venant d ‘une revue ou d’une émission prestigieuse peut, de fil en aiguille, lui être fatale. L’art serait donc jugé et « classé « par une élite dont l’avis nous importe, si nous agissons à l’exemple des moutons de Panurge.

          Nous ne pouvons pas non plus omettre le fait que l’Art n’est pas accessible à tous, faute d’un  capital culturel suffisant, de moyens, de temps ou encore de curiosité. A supposer que toutes ces brèches soient colmatées, il reste tout de même une difficulté à surmonter ; celle d’appréhender une oeuvre. Cette difficulté peut se trouver au niveau émotionnel ou alors intellectuel, d’aucuns soutiendront qu’il faudrait également se munir d’une certaine connaissance de l’oeuvre et des  techniques employées, connaissance pas forcément indispensable d’après Kant, sinon souhaitable.

Théorie étayée par certains auteurs, déclarant qu’ils délaissent les règles pour découvrir d’autres exigences, propres à l’oeuvre.

        L ‘art n’est donc pas toujours conscient de lui même et peut échapper à l’artiste. On constate la difficulté d’intéraction entre plaisir esthétique et conscience du monde, difficulté provenant de l’opposition commune entre art et réalité.

Les oeuvres d’art, qu’elles soient figuratives ou abstraites, sont des productions ayant trait aux êtres et aux choses, cependant elles ne peuvent que s’approprier la réalité que l’on attribue au monde, sans jamais l’atteindre vraiment. Un livre, une mélodie, un film, tout cela est réel, au sens de matériel mais reste malgré tout des fonctions : de même que Descartes remarquait que les romans les plus fidèles quant à la description de la vie quotidienne, ne seront jamais réalistes, car ils passent des détails insignifiants ou prosaïques sous silence. Lévi-Strauss rappelait ainsi qu’une mélodie, avec tous ses éléments réels  ne constitue pas un langage au sens propre.

Enfin, Rousseau critiquait les théâtres car on s’absorbe dans l’histoire et cela occulte notre rapport à la réalité hic et nunc, en oubliant que des êtres vivants nous entourent. Critique aussi valable pour le Cinéma.

         Pour finir, les limites de l’art sont évolutives car restreintes par ses supports matériels à une époque, il peut être sujet à la censure et soumis aux exigences d’un despote.

 

2ème PARTIE :

S’il y a bien quelque chose de récurrent dans les contre-utopies, c’est l’opposition perpétuelle du régime à l’art. Dans 1989, Le Parti refuse l’émerveillement des sens : «  Le Parti disait de rejeter le témoignage des yeux et des oreilles. C’était le commandement final et le plus essentiel. «.  Roman qui s’appuie sur les régimes stalinien et hitlérien.

En effet, elles furent nombreuses, les formes d’art sévèrement réprimées  sous les régimes totalitaires. Ainsi Walter Gropius, le fondateur de l’école de design et d’architecture (entre autres arts), voit son institution fermer en 1933 par les nazis car jugée, comme un art « dégénéré « (Entartete Kunst) notamment par Goebbels,qui en plus lui reprochait son passé teinté de communisme.

       Le régime hitlérien recrute alors des artistes tels que Léni Riefenstahl, réalisatrice ( mais pas seulement car aussi danseuse, et phtotographe parmi d’autres fonctions) de films de propagande ; ou encore comme Arno Brecker dont les oeuvres sont emblématiques de l’art national-socialiste et de l’art fascite en général.

Non seulement l’art est censuré, mais il se voit imposer un cahier des charges par ses censeurs.

       Ensuite, nous noterons que les oeuvres artistiques expriment la nécessité d’être soutenues. Sans mécènes, l’art se noierait dans le désert de l’indifférence. Il est donc assez dépendant, économiquement parlant, car ne peut s’émanciper tout à fait sans intervention d’un tiers financièrement. En excluant bien sûr les artistes déjà fortunés à l’origine.

D’autre part, les artistes ont besoin d’êtres soutenus quant à la qualité de leur oeuvre ainsi que d’être reconnus.

Nous remarquerons que les oeuvres des plus grands de ce monde ont longtemps été occultées et reconnues « à leur juste valeur « des années plus tard.

 

3ème PARTIE :

 

            Pourtant, toutes ces oeuvres, qui ne semblent pas faire partie de notre monde réel parcequ’a priori inutiles ne sont-elles pas justement plus réelles parcequ’elles sont des vérités plus durables ?

Cela n’est pas sans rappeler le proverbe latin « Verba volant, Scripta manent « se rapprochant d’ailleurs de la formule « Nescit vox mina reverti «, que l’on tient d’Horace.

Les choses que l’on désigne comme étant réelles sont les plus éphèmères, observait Hannah Arendt, comme une parole, un acte ou encore tout ce qui est consomptible.

Aussitôt que cela vient au monde, est énoncé un fait, cela disparaît alors que les oeuvres traversent les siècles et les époques réelles parceque permanentes.

             L’art ouvre les portes à l’esprit et le délivre de son étroitesse. D’après Schopenhauer, « l’art exprime ce que la nature ne fait que balbutier «, l’art serait pour lui une évasion à la souffrance de la vie. L’art dépasse la réalité du monde et s’élève à une réalité, ou la beauté éclaire l’intelligible.

Il faut penser à Nietzche qui explique à travers la tragédie que la contemplation de l’art nous permet de prendre conscience du superciel de la vie et du réveil qu’opère l’art en notre âme, pour nous démontrer que la réalité est elle-même une oeuvre impliquant la participation de chaque acteur.

           L’art surprend, déstabilise, rpovoque et fait réfléchir sur des réalités actuelles. Il a le pouvoir de parler à l’intime car il sait créer un langage, de sorte qu’il permet d’accèder, le temps d’admirer une oeuvre, à une autre dimension.

La subjectivité est l’une de ses caractéristiques clés, parmi la liberté et l’originalité.

Dès lors, l’art n’est plus un concept autonome ; une oeuvre artistique n’est jamais le fruit du hasard, on crée car on a un message à faire passer.

Nombre de productions artistiques ont soulevé des débats cruciaux et des polémiques.

Nous pensons à l’article paru dans l’Aurore, J’accuse, d’ Emile Zola, qui a réuni plus de signatures que l’aurait sans doute fait un home politique. Nous pensons à Rima Banna, cette chanteuse palestinienne qui se bat à la puissance de sa voix pour chanter la détresse de son peuple.

      Nous terminerons sur un fait se rapportant à Picasso, fait récent qui témoigne de l’impact que peut avoir l’art. Depuis 1985, uen reproduction de Guernica se trouve à l’entrée du Conseil de Sécurité de l’ONU à New-York. Elle y a été disposée pour commémorer les horreurs de la guerre. Cependant, au jour du cinq  Février deux mille trois, un grand voile bleu recouvrait l’oeuvre suprême d’anti-guerre tandis que Colin Powell et John Negroponte tentaient de trouver des appuis en vue de l’invasion en Iraq. Selon les diplomates américains, « il serait inapproprié que Colin Powell parle aux médias du monde de la guerre en Iraq entre l’image d’un cheval agonisant et d’une mère tenant son enfant mort entre les mains «, prétextant qu’un  fond bleu conviendrait mieux à la diffusion télévisée que les couleurs noires et grises du tableau.

A la question de répondre si l’art peut être une arme, nous répondons que oui, tout dépend de l’ennemi qui lui fait face.

 

CCLUSION :

 

                       Les limites de l’art sont évolutives, à l’image de l’artiste qui est avant tout un homme.

L’art soulève l’âme, il frôle mais jamais n’étreint, à l’image d’une tension érotique.

Il serait, cependant réducteur de prétendre que l’art est dénué de toute visée. Une oeuvre artistique peut avoir des retombées tant puissantes qu’innatendues. L’oeil neuf est pour beaucoup dans l’utilisation de cette arme, tant par l’interprétation d’une oeuvre que par la vision bouleversante mise en scène par un auteur. Pourtant, notre époque est le lieu de bien des affrontements, sans pour autant être témoin du jaillissement d’une oeuvre artistique telle que le fut Guernica. Doit-on parler d’art « désengagé « ?

 

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