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LA DÉCOUVERTEDE L'HISTOIREXVIIIe SIÈCLEVICO Jean-Baptiste (1668- r 744) Longtemps méconnue, l'oeuvre de ce juriste napolitain est pourtant celle d'un précurseur des philosophies modernes de l'histoire.

Publié le 17/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LA DÉCOUVERTEDE L'HISTOIREXVIIIe SIÈCLEVICO Jean-Baptiste (1668- r 744) Longtemps méconnue, l'oeuvre de ce juriste napolitain est pourtant celle d'un précurseur des philosophies modernes de l'histoire. Ce document contient 2178 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« LA DÉCOUVERTE DE L'HISTOIRE VICO Jean-Baptiste (1668-1744) Longtemps mlconnue, l'œuvre de ce juriste napolitain est pourtant celle d'un précurseur des philosophies modernes de l'histoire.

L'auteur des Principi di una scienza nuova d 'intorno alla com­ muna natura della razioni (1725) se présentait comme un adversaire de Descartes auquel il reprochait l' applica­ tion des idées claires et distinctes d tout autre domaine que celui des mathéma­ tiques et de la physique.

Car si nous comprenons les mathématiques et la physique, c'est parce que nous avons fait les nombres et les figures, mais non pas la nature.

En se préoccupant de réhabiliter certaines notions obscures dont le ratio­ nalisme cartésien avait fait table rase, Vico entendait retrouver dans le passé de l'histoire, et plus précisément dans les vestiges conservés par le langage, une sagesse primitive et spontanée présidant, sans le secours de la raison, à la naissance et d l'évolution de l'humanité.

Mettre la philologie en accord avec la philosophie, tel fut le propos de Vico qui visait à formuler, d partir de spéculations souvent fantaisistes sur le langage et les étymolo­ gies, la loi idéale d laquelle participe l'histoire des nations.

La comparaison des documents issus de nations différentes doit démontrer l'identité de la loi de développement en chacune d'elles appliquée aux faits civils et politiques, comme Bacon l'appliquait aux faits de la nature, l'induction constitue le fonde­ ment de la méthode historique de Vico, et c'est bien par là qu'il se montre grand initiateur.

La naissance des sociétés n'est plus, comme pour Hobbes ou Locke, la solution de problèmes rationnels dont vient d bout l'effort éclairé d'hommes raisonnables, mais elle est l'œuvre d'un développement où la raison ne fait qu'une apparition tardive.

Dévelop­ pement circulaire qui montre le temps tournant et retournant sur lui-même et l'histoire de chaque nation soumise aux mêmes cycles (corsi e ricorsi) : âge des dieux, âge des héros, âge des hommes XVIIIe SIÈCLE auxquels correspondent gouvernements théo­ cratique, aristocratique et humain et dont la succession marque le passage de l'imagination et de la nécessité aveugle à la raison.

Tel fut le processus réalisé par l'empire romain, qui devait s'écrouler avec les invasions barbares : il s'agit d'une évolution complète dont les phases doivent se retrouver, selon Vico, dans l'histoire de toutes les nations, qui recommencent chacune la même histoire.

C'est du moins ce souci du passé et plus précisément de la période antérieure au doute et à la réflexion qui fait apparaître Vico à la fois comme un homme de la Renaissance attardé en son temps, et, de nos jours, comme un philosophe moderne : derrière les divagations philo­ logiques et la recherche platonicienne d'un ordre éternel des choses, la théorie de Vico se présente comme le récit fabuleux, mais systématique et cohérent, de la métamorphose de la sagesse poétique en sagesse philosophique.

On comprend que Benedetto Croce ait signalé entre Vico et Hegel une parenté étroite.

Mais Vico annonçait aussi bien Auguste Comte (qui lui rendit hommage), par sa concep­ tion du rythme ternaire de l'évolution idéologique et sociale.

( P.H.) ROUSSEAU Jean-Jacques ( 1712-1 778) (Voir page 2 14.) CONDORCET Marie-Jean-Antoi­ ne-Nicolas CARIT AT marquis de (1743-1794) Né à Ribemont, mort à Bourg-la-Reine.

Avec Turgot, est un rationaliste, théori­ cien du progrès.

De formation mathéma­ tique, il défend les idées et les passions du parti philosophique de son temps.

De la Constituante ( 1 789) à la Législative (1791), il s'engage dans la vie politique; en 1793, il prépare, pour le projet de Constitution, une préface, imprégnée des idées de la Gironde; la Montagne le fait décréter d'accusation, au même titre que les Girondins; pendant longtemps, il échappe aux recherches, grâce au dévoue­ ment de sa femme; arrêté, il s'empoisonne dans sa prison.

Il s'oppose à la discon­ tinuité et au fixisme historiques de Vol­ taire; d une nature humaine permanente, répond une vision de l'histoire unifiée, quoique non statique,· dans les sciences humaines, comme dans les sciences exactes, un seul sujet est szget d'un univers unique : universalité, donc, dans la légalité, puisque « une bonne loi doit être bonne pour tous les hommes comme une proposition est vraie pour tous ».

Le progrès n'est pas tant mlditation sur l'histoire, ni inhérent d l'histoire elle-même : le progrès est d'essence scientifique, et s'oppose aux limitations étroites du dogme religieux.

Diptyque donc que la pensée de Condorcet, dont l'intérêt n'est pas tellement la critique, si souvent faite déjd, des méfaits de l'esprit théologique (critique reprise par Auguste Comte), que l'ana(yse des mica­ nismes d'accroissement de la connaissance scientifique : il n y aurait pas progrès s'il ny avait qu'additions, sans change­ ment de structure, de la connaissance : l'infinité inhérente d la pensée scienti­ fique réside dans l'unification et la géné­ ralisation des mlthodes successives; de l'arithmétique d l'algèbre, des nombres rationnels aux irrationnels, etc.

Le progrès ind4fini s'insinue dans les sciences morales, avec l'introduction des calculs de combinaisons dans l'étude des faits moraux.

Condorcet a publié en 1 766 : Essai sur le calcul intégral; en 1 782 : Réflexion sur 1 'esclavage des nègres et en 1794 : Esquisse d'un tableau historique des progrès de 1 'esprit humain.

(P.H.) VOLNEY Constantin-François de CHASSEBŒUF, comte de ( 1 757-1820) né à Craon, mort à Paris, est l'auteur de : Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires ( 1791); Discours sur l'étude philosophique des Langues (1819).. »

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