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Jean-Baptiste Vico (1668-1744)

Publié le 22/05/2020

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« Jean-Baptiste Vico 1668-1744 Longtemps méconnue, l' œ uvre de ce juriste napolitain est pourtant celle d'un précurseur des philosophies modernes de l'histoire.

L'auteur des Principi di una scienza nuova d'intorno alla communa natura della razioni (1725) se présentait comme un adversaire de Descartes auquel il reprochait l'application des idées claires et distinctes à tout autre domaine que celui des mathématiques et de la physique.

Car si nous comprenons les mathématiques de la physique, c'est parce que nous avons fait les nombres et les figures, mais non pas la nature.

En se préoccupant de réhabiliter certaines notions obscures dont le rationalisme cartésien avait fait table rase, Vico entendait retrouver dans le passé de l'histoire, et plus précisément dans les vestiges conservés par le langage, une sagesse primitive et spontanée présidant, sans le secours de la raison, à la naissance et à l'évolution de l'humanité.

Mettre la philologie en accord avec la philosophie, tel fut le propos de Vico qui visait à formuler, à partir de spéculations souvent fantaisistes sur le langage et les étymologies, la loi idéale à laquelle participe l'histoire des nations.

La comparaison des documents issus de nations différentes doit démontrer l'identité de la loi de développement en chacune d'elles : appliquée aux faits civils et politiques, comme Bacon l'appliquait aux faits de la nature, l'induction constitue le fondement de la méthode historique de Vico, et c'est bien par là qu'il se montre grand initiateur.

La naissance des sociétés n'est plus, comme pour Hobbes ou Locke, la solution de problèmes rationnels dont vient à bout l'effort éclairé d'hommes raisonnables, mais elle est l' œ uvre d'un développement où la raison ne fait qu'une apparition tardive.

Développement circulaire qui montre le temps tournant et retournant sur lui-même et l'histoire de chaque nation soumise aux mêmes cycles (corsi e ricorsi) : âge des dieux, âge des héros, âge des hommes auxquels correspondent gouvernements théocratique, aristocratique et humain et dont la succession marque le passage de l'imagination et de la nécessité aveugle à la raison.

Tel fut le processus réalisé par l'empire romain, qui devait s'écrouler avec les invasions barbares : il s'agit d'une évolution complète dont les phases doivent se retrouver, selon Vico, dans l'histoire de toutes les nations, qui recommencent chacune la même histoire.

C'est du moins ce souci du passé et plus précisément de la période antérieure au doute et à la réflexion qui fait apparaître Vico à la fois comme un homme de la Renaissance attardé en son temps, et comme un philosophe moderne : derrière les divagations philosophiques et la recherche platonicienne d'un ordre éternel des choses, la théorie de Vico se présente comme le récit fabuleux, mais systématique et cohérent, de la métamorphose de la sagesse poétique en sagesse philosophique.

On comprend que Benedetto Croce ait signalé entre Vico et Hegel une parenté étroite.

Mais Vico annonçait aussi bien Auguste Comte (qui lui rendit hommage), par sa conception du rythme ternaire de l'évolution idéologique et sociale.. »

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